Quel sport pour quel enfant ?

Sport : à partir de quel âge ?

« Tout comme une voiture est conçue pour bouger, un enfant est conçu pour bouger. Limiter vos mouvements freine votre développement », explique le Dr Michel Binder. Attention toutefois à ne pas inscrire votre petit trop tôt à un cours de sport. A six ans, lorsqu'il aura établi son développement psychomoteur, votre enfant sera prêt à jouer sur le terrain. En effet, généralement, la pratique du sport débute vers l'âge de 7 ans. Mais une activité physique peut se pratiquer avant, comme en témoigne la vogue des cours « bébé nageurs » et « baby sports », essentiellement axés sur l'éveil corporel et la gym douce dès 4 ans. A 7 ans, le schéma corporel est en place et l'enfant a bien intégré l'équilibre, la coordination, la maîtrise du geste ou encore les notions de force et de vitesse. Puis entre 8 et 12 ans, vient la phase de développement, et éventuellement la compétition. Dans cette tranche d'âge, le tonus musculaire se développe, mais le risque physique apparaît également.

Conseils professionnels:

  • A partir de 2 ans : baby-sport ;
  • De 6 à 8 ans : l'enfant peut choisir le sport de son choix. Privilégier les sports individuels symétriques comme la gymnastique, la natation ou la danse ;
  • De 8 à 13 ans : c'est le début de la compétition. A partir de 8 ans, encouragez les sports de coordination, individuels ou collectifs : tennis, arts martiaux, football… Ce n'est que vers 10 ans que les sports d'endurance comme la course à pied ou le cyclisme sont les plus adaptés. .

Un personnage, un sport

Outre les questions de proximité géographique et de coût financier, un sport se choisit avant tout en fonction des envies de l'enfant ! Son caractère dominant aura souvent une influence. Il n'est pas rare que le sport choisi par un enfant aille à l'encontre de la volonté de ses parents. Un bambin timide et maigre optera plutôt pour un sport où il pourra se cacher, comme l'escrime, ou un sport d'équipe dans lequel il pourra se fondre dans la foule. Sa famille préférerait l'inscrire au judo pour qu'il prenne confiance en lui. Au contraire, un jeune qui a besoin de s'exprimer, de se faire remarquer, va plutôt chercher un sport où il y a du spectacle, comme le basket, le tennis ou le football. Enfin, un enfant sensible, capricieux, heureux de gagner mais mauvais perdant, ayant besoin d'être rassuré, privilégiera les sports de loisir plutôt que la compétition.

Alors laissez votre enfant s'investir dans le sport qu'il désire : la motivation est le premier critère de choix. La France gagne la coupe du monde de football : il veut jouer au football. Un Français arrive en demi-finale de Rolland Garros : il veut jouer au tennis… L'enfant est un « zapper », qu'il le fasse. A l'inverse, le forcer le conduirait tout droit à l'échec. Surtout, ne culpabilisez pas un petit qui ne veut pas faire de sport. A chacun ses centres d'intérêt ! Elle peut s'épanouir dans d'autres activités, artistiques notamment.

En effet, certains parents pensent réveiller leur enfant en organisant un emploi du temps complet à la rentrée avec des activités sportives au moins deux fois par semaine. Attention, cela peut surcharger une semaine très dense et fatigante, et avoir l'effet inverse. Les parents doivent associer « détente » et « loisirs » à l'idée de faire pratiquer du sport à leur enfant…

Sport : les 4 règles d'or du Dr Michel Binder

  •     Le sport doit rester un espace ludique, un jeu librement consenti ;
  •     L'exécution du geste doit toujours être limitée par la perception de la douleur ;
  •     Toute perturbation de l'équilibre général de l'enfant due à la pratique sportive doit entraîner sans délai les corrections et adaptations nécessaires ;
  •     Les contre-indications absolues à la pratique du sport sont à éviter. Il existe certainement une activité sportive qui par sa nature, son rythme et son intensité, est adaptée à votre enfant.

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