Travail : enfin apprendre à dire non !

Charge de travail : prendre la bonne décision

Vous êtes toujours le premier à arriver, et le dernier à venir. Vous prenez en charge des dossiers que d'autres n'ont pas le temps de terminer, vous formez tous les stagiaires, et vous venez même le week-end en période de pointe.

Résultat : vous êtes épuisé nerveusement et physiquement. Ne parlons même pas de votre vie personnelle, qui en prend aussi une sacrée raclée. Vous savez très bien que vous ne pourrez pas fonctionner ainsi longtemps sans tomber en panne. Vous ne pouvez pas continuer à sacrifier votre santé, votre mariage, votre famille ou les trois. A vous de prendre la bonne décision. Celui deapprendre à dire non. Ou plutôt, apprenez à dire oui sous certaines conditions !

Aimez-vous votre travail? Une raison de plus pour ne pas vous laisser engloutir. Tout d'abord, dressez la liste des tâches quotidiennes qui vous concernent. Sont-ils conformes à ceux pour lesquels vous avez été embauché ?

Revoyez votre description de poste, ou votre contrat, essayez de visualiser la marge dont vous disposez. Cela vous aidera à mettre les choses en perspective. « Concernant les tâches assignées par votre patron, essayez d'identifier ce qu'est une collaboration normale ou un abus de pouvoir. Si les limites semblent dépassées, vous pouvez vous renseigner auprès de votre syndicat. Vous avez votre propre curseur de serviabilité subjective en fonction de votre disponibilité qui n'est pas la même que celle du voisin », conseille Karine Thomine-Desmazures. A vous de savoir quand ce curseur est dépassé. Faites-vous confiance.

Adoptez la technique de la randonnée. Tu as dit non, c'est non. Quelle que soit la manière dont on vous demande de le faire. Répondez toujours avec courtoisie, tournez les choses comme vous le souhaitez, mais tenez-vous-en à vos positions. N'entrez pas dans le cercle vicieux des justifications. Vous montreriez ainsi à l'autre que vous n'êtes pas vraiment convaincu du bien-fondé de votre refus et il n'aurait qu'à se précipiter dans l'échappatoire. Même si vous vous sentez coupable, prenez sur vous de ne pas le montrer. Vous pouvez dire que vous êtes désolé, mais soyez calme et apparemment confiant. Précisez que vous avez autre priorités, qui sont tout aussi importantes que celles de votre interlocuteur. Votre refus d'en faire trop, de travailler comme un fou pour respecter des délais fous est légitime. Une fois que vous en serez convaincu, vous n'aurez aucun mal à convaincre les autres, et ce sans même les aliéner !

Travail : comprendre ce qui nous pousse à toujours tout accepter

Qu'est-ce qui vous pousse à toujours tout accepter ? C'est la question que vous devez vous poser. Vous ne voulez pas vous retrouver dans la ligne de mire de votre direction si vous refusez. Vous avez des enfants, et vous vous sentez obligé d'en faire deux fois plus pour ne pas être soupçonné de les faire passer avant votre travail. Vous avez le sentiment d'avoir encore tout à prouver, vous êtes perfectionniste, anxieux. Vous ne voulez rien déléguer, de peur que le travail ne soit fait comme vous le souhaitez. Pourquoi ne peux-tu rien lâcher à part ta tranquillité d'esprit ? La plupart du temps c'estune culpabilité cachée dont votre patron profite, plus ou moins inconsciemment. Une fois que vous avez identifié les peurs qui conditionnent vos réflexes, il est temps d'agir sur elles.

Comment rétablir l'équilibre à votre avantage ? Vous devez procéder avec la méthode et l'organisation que vous mettez dans tout. Quelles sont les situations spécifiques où vous auriez pu gérer le travail supplémentaire différemment sans vous mettre en danger ? " Lorsqu'un collègue vous demande de l'aider, vous pouvez utiliser ce qu'on appelle en informatique, la procédure d'escalade. », précise Karine Thomine-Desmazures. Analysez la situation, le besoin selon la personne qui en fait la demande.

Il s'agit d'apprendre à dire oui sous certaines conditions. Trois situations peuvent se présenter : votre salarié n'a pas le temps de faire, ne sait pas faire ou ne veut pas faire. Dans ce dernier cas, vous pouvez dire non tout de suite ! S'il s'agit d'une urgence, vous pouvez aider selon vos disponibilités. S'il s'agit d'un manque de compétence, et selon votre statut, vous pouvez dire à la personne d'aller voir une personne âgée. Sinon, expliquez la méthode et laissez la personne le faire en premier. Enfin, vous pouvez faire avec la personne, mais gérez bien et délimitez cette aide dans le temps. Si la situation se répète, il convient de faire le point et de repenser la situation.

Charge de travail : parlez-en avec votre patron et vos collègues

Si vous « changez de personnalité » du jour au lendemain sans avertissement, votre patron peut considérer cela comme une attaque personnelle. Prenez plutôt rendez-vous pour discuter du problème. Faites des choses par e-mail pour garder une trace, on ne sait jamais. Préparez-vous soigneusement pour cet entretien. Présentez-vous avec des arguments construits, donnez des exemples et expliquez calmement pourquoi cela ne fonctionne plus pour vous. Comme vous êtes une personne de bonne volonté, n'hésitez pas à proposer des solutions alternatives et de nouvelles manières de travailler.

Pourquoi ne pas améliorer l'organisation de l'équipe par exemple ? Avez-vous des bonnes idées pour rendre le service plus facile à exploiter sans vous occuper de tout ? Les partager! Souvent, un patron ne demande que cela. Vous posez vos limites d'un côté (et comme pour les enfants, poser des limites est structurant pour tout le monde !) et apportez de la valeur ajoutée de l'autre.

Comme nous vous le disions, vous n'allez pas pouvoir « casser » brutalement votre schéma sans faire réagir vos collègues ou votre patron, habitués à votre flexibilité (oui !) et à votre disponibilité providentielle. On ne vous dit pas d'envoyer un mémo interne pour annoncer vos bonnes résolutions, mais de faire un petit effort de diplomatie et de communication.

Attendez-vous d'abord à l'émerveillement, puis à la résistance ! Les gens ne vont pas comprendre que vous arrêtez de faire le travail à leur place. Chacun devra se remettre en question. Votre démarche risque d'exposer les faiblesses du service, que vous corrigez à votre niveau. Ce qui vous obligera à accepter de modifier votre image personnelle. Vous n'êtes pas parfait, vous n'êtes pas ici pour sauver le monde. Vous devrez faire face à votre fierté mal placée. C'est le prix à payer pour un peu plus de sérénité sur le long terme.

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