Un proche est souvent offensé : comment trouver un langage commun

Le ressentiment peut détruire les relations les plus solides. Mais cette expérience cache souvent d'autres sentiments et besoins. Comment les reconnaître et comment aider un proche souvent offensé, explique la psychologue clinicienne Elena Tukhareli.

"Écrivez des griefs dans le sable, gravez de bonnes actions dans le marbre", a déclaré le poète français Pierre Boiste. Mais est-ce vraiment si simple à suivre ? La façon dont nous ressentons le ressentiment dépend de notre vision du monde, de l'estime de soi, de la présence de complexes et de fausses attentes, ainsi que des relations avec les autres.

Nous ne pouvons pas complètement éliminer le ressentiment de nos vies, ils font partie de notre riche ensemble d'émotions. Mais vous pouvez les réaliser, les travailler et les utiliser comme un "coup de pied magique" pour vous connaître et vous développer.

Offensant et offensant, nous apprenons à voir, construire et défendre les limites de ce qui est permis. Alors nous commençons à réaliser ce qui est acceptable dans le comportement des autres envers nous, et ce qui est inacceptable.

Qui a ce qui « fait mal »

Le ressentiment agit comme une sorte de balise: il montre où exactement une personne «blesse», met en évidence ses peurs, ses attitudes, ses attentes, ses complexes. Nous obtenons beaucoup d'informations sur nous-mêmes et sur les autres lorsque nous remarquons qui réagit brusquement à quoi, qui est offensé par quoi.

Le sentiment n'est pas constructif, mais diagnostique. Dans la société, l'interdiction des fortes «mauvaises» émotions est pertinente et leur manifestation par le ressentiment n'est pas la bienvenue - rappelez-vous le proverbe sur l'offensé et l'eau. Par conséquent, l'attitude envers l'offensé devient également négative.

Le ressentiment peut nous mettre en colère. Et elle, à son tour, donne de l'énergie pour défendre ses frontières et demander justice. Cependant, il est important que nous le fassions de manière écologique, contrôlons les manifestations de ressentiment - si les émotions prennent le dessus, ce sentiment nous submergera complètement et la situation deviendra incontrôlable.

Que pouvez-vous faire si vous en voulez souvent aux autres

  • Faites face à des attentes irréalistes. Nous attendons souvent des autres qu'ils fassent ce qui nous convient. Souvent tous ces désirs n'existent que dans notre tête : nous ne les partageons pas, nous ne les étiquetons pas comme quelque chose d'important. Et donc notre communication avec les autres se transforme en un «jeu de devinettes». Par exemple, une fille s'attend à ce qu'un homme se présente toujours à un rendez-vous avec un bouquet, mais le prend pour acquis et n'en parle pas. Un beau jour, il vient sans fleurs, ses attentes ne sont pas justifiées - le ressentiment surgit.
  • Vous devez apprendre à parler ouvertement des choses qui sont importantes pour vous, à négocier avec un partenaire, des amis, des proches. Plus il y a d'omissions, plus il y a de raisons d'être offensé.
  • Essayez de réaliser quel type de besoin est couvert par le ressentiment en ce moment, car souvent un besoin non satisfait se « cache » derrière. Par exemple, une mère âgée est offensée par sa fille qu'elle appelle rarement. Mais derrière ce ressentiment se cache le besoin de contacts sociaux, qui manque à maman en raison de la retraite. Vous pouvez combler ce besoin par d'autres moyens : aidez maman à trouver des activités et de nouvelles connaissances dans le nouvel environnement. Et, probablement, le ressentiment contre la fille disparaîtra.

Que pouvez-vous faire si un proche est souvent offensé par vous ?

  • Pour commencer, calmement, ouvertement, sans emportement, essayez de décrire ce que vous ressentez et voyez dans cette situation. Il est préférable d'utiliser des « I-statements », c'est-à-dire de parler en votre propre nom, sans accusation, sans évaluation d'un partenaire et sans étiquetage. Parlez de vos sentiments, pas des siens. Par exemple, au lieu de : « Tu te replies constamment sur toi-même autant que possible… » ​​— tu peux dire : « Je me fâche quand je dois te tirer des mots », « Je me sens mal quand j'attends si longtemps à chaque fois tu recommences à me parler… ».
  • Réfléchissez : qu'est-ce que son infraction signifie pour vous ? Pourquoi réagis-tu comme ça avec elle ? Qu'est-ce qui vous donne une telle réaction aux griefs? Après tout, nous ne nous contentons pas de répondre émotionnellement à certains comportements, aux paroles des autres, tout en ne remarquant pas le reste avec diligence.
  • Si la situation de ressentiment se répète constamment, découvrez quel besoin la personne essaie de satisfaire de cette manière. Souvent, les gens manquent d'attention, de reconnaissance, d'interaction sociale. Si le partenaire a la possibilité de combler ces besoins par d'autres moyens, le ressentiment ne sera pas pertinent. Essayez de comprendre ensemble comment y parvenir.
  • Acceptez que vous et la personne ayez des degrés différents de sensibilité aux situations blessantes. Ce qui vous semble normal peut être scandaleux pour quelqu'un d'autre. Chacun de nous a ses propres idées sur les limites de ce qui est permis et les principes moraux. Peut-être connaissez-vous des sujets douloureux pour cette personne que vous ne devriez pas aborder devant elle.
  • Parlez et reparlez. Découvrez comment il voit la situation — vous avez peut-être raté quelque chose. Dans tous les cas, vos points de vue et vos perceptions ne peuvent pas coïncider à 100 %.

En règle générale, si vous le souhaitez, vous pouvez trouver une occasion de parler ouvertement, mais en même temps, ne blessez pas les sentiments de la personne et expliquez que vous regardez ce qui s'est passé différemment. Clarifier la situation n'est pas nécessairement une excuse et un aveu de culpabilité. Il s'agit de discussion, d'interaction ouverte, de confiance et de trouver une solution qui satisfasse les deux.

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