Allergènes, perturbateurs, polluants : je protège ma tribu des toxines

Nous choisissons des ustensiles de cuisine sûrs

Nous privilégions casseroles et casseroles en acier inoxydable qui conduisent très bien la chaleur sans risque, car les interactions avec les aliments sont quasi inexistantes. Oui aux ustensiles en céramique, à la seule condition qu'ils soient d'origine française, labellisés NF Environnement et garantis sans cadmium ni plomb.

Les plats en verre sont toujours une valeur sûre pour cuisiner ou réchauffer des aliments. Vive le Pyrex et l'étain. En revanche, mieux vaut éviter tous les ustensiles en 100% aluminium car ce composant peut migrer dans les aliments sous l'effet de la chaleur. De même, soyez prudent avec les ustensiles de cuisine antiadhésifs, car certains types de revêtements peuvent contenir du PTFE (polytétrafluoroéthylène), qui peut migrer dans les aliments si le fond de la casserole est rayé. « De plus, le PTFE peut émettre des gaz toxiques lorsqu'il est chauffé à 250°C, une température facilement atteinte lorsque l'on met une casserole sur feu vif pendant plusieurs minutes », ajoute le Dr Laurent Chevallier, nutritionniste.

Nous ne mangeons que les poissons les moins pollués

Limiter l'exposition au mercure et aux polluants comme les PCB, en profitant des bienfaits nutritionnels du poisson, notamment sa teneur en acides gras essentiels (DHA et EPA), bénéfiques pour le développement du cerveau, du système nerveux et de la rétine, on opte pour du frais ou du surgelé et on varie les lieux de pêche. Sauvages ou d'élevage… peu importe, mais pour les élevages, nous préférons le label AB.

La bonne fréquence : une à deux fois par semaine, les poissons gras (maquereau, saumon…) et les poissons blancs (merlu, merlan…). Attention, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) recommande pour les enfants de moins de 30 mois (et les femmes enceintes) d'exclure les espèces susceptibles d'être fortement contaminées. (espadon) et limiter les autres à 60 g par semaine (thon, lotte, etc.). Et surtout, on privilégie les petits poissons : sardines, maquereaux… qui sont en bout de chaîne alimentaire et ont donc moins de polluants et autres métaux lourds stockés !

On préfère les boîtes de conserve… en verre

Quant aux conserves, nous choisissons celles en bocaux de verre. Les boîtes métalliques sont à éviter, car bien que le bisphénol A soit banni de tous les contenants alimentaires, les boîtes métalliques contiennent d'autres substances douteuses comme les vernis, les résines époxy, le bisphénol S, etc. « Les études manquent pour le moment sur l'impact de ces composés sur la santé et les normes toxicologiques ne sont peut-être pas suffisamment à jour », explique le Dr Chevallier.

Attention aux plastiques et certains silicones

Pour conserver les aliments, on peut opter pour des contenants en plastique portant les numéros 1, 2, 4 ou 5 au dos. Pour les conteneurs portant les numéros 3, 6 ou 7, on ne connaît pas toujours leur origine. où faire preuve de prudence avec les aliments chauds. Ces plastiques peuvent contenir des perturbateurs hormonaux et des phtalates. La plupart des films étirables ne doivent pas être utilisés avec des aliments chauds, car ils contiennent également des phtalates. Les moules en silicone doivent être 100% silicone platine, plus stables à la chaleur. Et là encore, on préfère le verre !

Si le bisphénol A a été supprimé des contenants alimentaires, il est parfois remplacé par son cousin le bisphénol S (ou d'autres phénols), dont les caractéristiques ont été insuffisamment étudiées. Alors méfiez-vous.

On préfère les vêtements de seconde main, ou le coton bio

On profite de la famille, des amis, des voisins, des Emmaüs, des consignations plutôt que d'acheter du neuf ! Souvent, il est également conseillé d'éviter les vêtements foncés, dont les teintures peuvent contenir des métaux lourds. C'est bien, mais… « Les produits chimiques peuvent aussi se cacher dans un body rose tacheté ! » ", explique Émilie Delbays. Pour être sûr qu'aucune substance résiduelle n'entre en contact avec la peau, On opte donc pour du coton bio et labellisé Oëko-tex, un label fiable côté textile qui limite les risques et que l'on trouve en grande surface. Mais nous veillons aussi à ce que les encres d'imprimerie soient végétales… Le top : des vêtements d'occasion, car certaines substances auront déjà été éliminées lors des lavages !

Jouets : stop aux polluants !

Pour faire plaisir aux enfants en toute sécurité, nous achetons des jouets en plastique sans PVC ni phtalates, en bois massif brut (hêtre, érable…), non vernis, sans peinture ou avec des vernis organiques écologiques et des peintures non toxiques résistantes à la salive, des poupées, des peluches et couettes en coton ou en tissu biologique. Attention aux labels de référence tels que Ecolabel UE, NF environnement, GS, Spiel Gut, Gots. Et on oublie les jouets en aggloméré (qui contiennent souvent du formaldéhyde, classé cancérigène selon le degré d'exposition) et des peluches à poils longs (qui peuvent contenir plus de produits chimiques, notamment anti-incendie). Comme avant 3 ans, les jouets parfumés, car 90% de leur odeur provient de muscs chimiques volatiles qui peuvent provoquer des allergies.

Nous achetons des meubles d'occasion, ou du bois massif brut

L'idée : éviter l'évaporation de substances telles que les COV irritants, notamment produits par les meubles en aggloméré et contreplaqué. Alors oui aux meubles d'occasion qui n'en dégagent plus ! Vous pouvez également privilégier le bois massif brut (sans vernis). Mais nouveau, il dégage aussi des COV, mais en moindre quantité. Le meilleur : aérer systématiquement la pièce qui vient de recevoir les meubles. Et attendez un peu avant d'y dormir bébé !

Choisissez un matelas sain

Nous passons près de huit heures par jour dans notre lit, et bébé presque double ! Nous en faisons donc un achat indispensable.

Si aucune allergie aux acariens ou au latex n'est suspectée, nous privilégions les matelas en coton bio ou en latex 100% naturel, avec l'écolabel. Sinon, nous recherchons un modèle certifié NF Environnement, ou pour un matelas en mousse moins cher, le label Certipur. C'est certes un engagement volontaire du constructeur, mais c'est mieux que rien.

Une bonne fresque et on la fait à l'avance

Les peintures écologiques sont bonnes, mais elles dégagent des COV, surtout les premières semaines, leur propagation s'atténue au cours des six premiers mois. A savoir aussi : "Il est très difficile de supprimer les effets d'une substance indésirable lorsqu'elle est appliquée", prévient Émilie Delbays. C'est donc d'emblée que l'on choisit un produit satisfaisant. Donc si le mur a été peint, on le décape avant d'appliquer la nouvelle peinture.

Une cheminée, oui mais… avec du vrai bois de chauffage ou un poêle à bois

On a tendance à vouloir brûler tout ce qu'on a sous la main : caisses de marché, palettes, cartons, journaux… Mauvaise idée, car ces matériaux sont traités et souvent imprimés avec des encres, donc toxiques ! Alors, soit on consacre un budget au bois de chauffage, soit on s'équipe d'une cheminée insert. Mieux encore, un poêle à bois ou à granulés avec postcombustion.

Et surtout, pas de feux de bois ouverts ni de bougies en cas d'asthme à la maison !

Le projet Nesting : pour vivre en sécurité !

Les Ateliers Nesting de l'ONG WECF France sont des lieux d'échanges et d'informations pour s'initier aux gestes simples du quotidien qui permettent d'éviter au maximum les polluants et produits dangereux pour la santé des femmes enceintes, nées et de la famille en général à la maison. Fiches pratiques (dont "Articles Puériculture") et mini-guides thématiques à consulter sur www.projetnesting.fr.

 

On opte pour le trio de choc de la fée de la maison

Pas d'eau de javel, de désinfectants parfumés, de déodorants… nocifs pour la qualité de l'air. Et honnêtement, a-t-on vraiment besoin d'un désinfectant biocide à la maison ? Non, il faut qu'il soit propre, mais pas désinfecté, sauf lors de périodes particulières d'épidémies (gastro, grippe). Les biocides sont à éviter lorsque bébé rampe à quatre pattes, mettant tout dans sa bouche, car son immunité risque d'être dégradée. Nous avons un trio de choc alternatif pour un ménage vert nickel : vinaigre blanc (à diluer), savon noir et bicarbonate de soude, efficace du four aux fenêtres du salon ! Sans oublier l'eau et la vapeur, les chiffons en microfibre. De plus, nous économisons de l'argent.

Attention : vous ne mélangez jamais deux produits de nettoyage !

Quid des plantes dépolluantes « dromadaires » ?

Pourquoi pas, mais attention à ne pas vous donner bonne conscience et lever la garde. Ils ont montré leur capacité à nettoyer dans certaines conditions spécifiques (NASA labs !), avec une quantité d'air contrôlée. Chez nous, on est loin de telles conditions ! Mais ça ne peut pas faire de mal quand même !

Le mot d'ordre de la lutte contre la pollution de l'air intérieur est : a-er ! diminuer la quantité de polluants rejetés.

Nous consommons des aliments biologiques

Produits laitiers, œufs, fruits particulièrement susceptibles d'être contaminés par les pesticides, et la plupart des légumes : nous passons au bio. « Cela limite le risque d'exposition aux pesticides d'environ 80%, ainsi que le risque d'exposition aux nanoparticules, aux OGM, aux résidus d'antibiotiques… », explique le Dr Chevallier. On peut aller plus loin en consommant des céréales (pain, riz, etc.), de la viande AB et du poisson. Bio ou pas, on rince bien les fruits et légumes, et on épluche les étapes bio. On évite les plats cuisinés, les cookies… y compris bio, car ils contiennent des additifs, même si la liste autorisée est réduite à 48 (contre 350 dans les produits conventionnels) !

On se méfie du plastique noir

Vous savez, la petite tranche de fromage sur un plateau noir anthracite. Eh bien, il contient du carbone. Le problème est que ce plastique est difficile à recycler et que le carbone peut se retrouver dans de futurs produits recyclés, qui sont normalement sans danger. Alors on essaie de ne pas entretenir la filière : on évite d'acheter des bacs noirs à usage unique, et du plastique noir en général (sacs poubelles et sacs gravats).

Un rideau de douche non en PVC

Il y a un dicton : « Le diable est dans les détails » ! Eh oui, le joli rideau de douche en PVC aux motifs marins regorge peut-être de COV, dont les fameux formaldéhydes, mais aussi et surtout de phtalates, d'additifs… A ne pas sucer ni tripoter par les plus petits à l'heure du bain ! Là encore, on peut facilement agir en choisissant un rideau d'une autre matière. Il existe toutes sortes de textiles, dont certains portent le label Oëko-Tex. Plus radical, installez une bonne fois pour toutes une vitre (que l'on nettoie au vinaigre blanc, bien sûr).

Banco pour les cosmétiques bio !

Et pour toute la famille, optez pour les cosmétiques bio c'est facile, maintenant ! Du liniment oléo-calcaire (en hyper, en pharmacie ou même à faire soi-même) pour les fesses de bébé, au seau d'argile verte de nos préadolescents, en passant par l'aloe vera (bio) que l'on achète en succursale au marché pour que chacun s'hydrate quotidiennement de de la tête aux pieds… Sans oublier les lingettes lavables en fibre de bambou, hyper absorbantes. Les déchets et les ingrédients suspects sont facilement évités.

Le mieux est encore de consommer moins, ou de recycler ce qui existe déjà dans des matières nobles. C'est un concept à développer… Nos enfants nous diront Merci !

A SAVOIR : TOXIQUES DANS LE COLLIMATEUR

PTFE (polytétra-fluoro-éthylène) : un composant toxique s'il est composé d'acide perfluoro-octanoïque (PFOA) – suspecté d'être un perturbateur endocrinien – qui pourrait favoriser le cancer de la prostate et les troubles de la fertilité.

Pesticides : l'exposition à certains pesticides pendant l'enfance peut favoriser les problèmes de fertilité, la puberté et la ménopause précoces, le cancer, les maladies métaboliques comme l'obésité ou le diabète, la baisse du QI à l'âge adulte.

Perturbateurs endocriniens : ces substances perturbent l'équilibre hormonal.

Mercure : un métal lourd toxique pour le cerveau.

Bisphénol A : Autrefois largement utilisé dans les contenants alimentaires, ce produit chimique est un perturbateur endocrinien. Mais ses remplaçants ne sont peut-être pas meilleurs, un peu plus de recul est nécessaire.

PCB : Utilisés de longue date dans l'industrie, les PCB sont des perturbateurs endocriniens et peuvent également avoir des effets sur le développement neurologique des jeunes enfants : diminution des capacités d'apprentissage ou visuelles, voire des fonctions neuromusculaires.

Aluminium: de plus en plus d'études mettent en évidence la dangerosité de l'aluminium, qui pourrait s'accumuler dans le cerveau et favoriser l'apparition de maladies dégénératives (Alzheimer, Parkinson…).

COV (composés organiques volatils) :  ils rassemblent une multitude de substances sous forme gazeuse très volatile. Ce sont des polluants majeurs, avec des effets irritants (comme le formaldéhyde), et certains sont classés cancérigènes.

Phtalates: permettant aux plastiques de se ramollir, ils peuvent entraîner des cancers, des mutations génétiques et des anomalies de la reproduction. Mais tous les phtalates ne doivent pas être considérés comme identiques et tout dépend du degré et de la période d'exposition.

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