Des maternités amies des bébés

En décembre 2019, 44 établissements, services publics ou privés, sont désormais labellisés « Amis des bébés », ce qui représente environ 9 % des naissances en France. Parmi eux : le Pôle Mère-Enfant du CHU Lons le Saunier (Jura) ; la maternité d'Arcachon (Gironde) ; La maternité des Bluets (Paris). En savoir plus : la liste complète des maternités amies des bébés.

A noter : toutes ces maternités dépendent néanmoins d'un label un peu différent du label international. En effet, celui-ci requiert le respect non seulement des dix conditions mentionnées ci-dessus, mais est également réservé aux établissements supprimant la promotion et la fourniture de substituts du lait maternel, biberons et tétines et qui enregistrent un taux d'allaitement. exclusivement maternelle, de la naissance à la sortie de la maternité, d'au moins 75 %. Le label français n'impose pas de taux d'allaitement minimum.. Celui-ci devrait néanmoins être en hausse par rapport aux années précédentes, et supérieur à la moyenne du département. De plus, les professionnels sont amenés à travailler en réseau extérieur à l'établissement (PMI, médecins, sages-femmes libérales, etc.).

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Qu'est-ce que le label IHAB ?

L'appellation « Maternité amie des bébés » est un label lancé en 1992 à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). On le trouve aussi sous l'acronyme IHAB (Initiative des hôpitaux amis des bébés). Ce label est attribué pour une durée de quatre ans aux maternités labellisées. et revalidé à l'issue de ces quatre années, si l'établissement répond toujours aux critères d'attribution. Il est principalement axé sur le soutien et le respect de l'allaitement. Elle encourage les maternités à fournir une information et un accompagnement de qualité aux parents pour protéger le lien entre la mère et l'enfant, dans le respect des besoins et des rythmes naturels du nouveau-né, ainsi que pour favoriser l'allaitement.

Maternité amie des bébés : 12 conditions pour obtenir le label

Pour obtenir le label, l'hôpital ou la clinique doit répondre à des critères de qualité précis, définis en 1989 dans une déclaration commune OMS/Unicef.

  • Adoptez un politique d'allaitement formulé par écrit
  • Donner à tous les personnels de santé les compétences nécessaires à la mise en œuvre de cette politique
  • Informer toutes les femmes enceintes des bienfaits de l'allaitement
  • Laisser peau à peau bébé pendant au moins 1 heure et encouragez la mère à allaiter lorsque le bébé est prêt
  • Enseigner aux mères comment allaiter et maintenir la lactation, même si elles sont séparées de leurs nourrissons
  • Ne pas donner aux nouveau-nés d'aliments ou de boissons autres que le lait maternel, sauf indication médicale
  • Laisser l'enfant avec sa mère 24h/XNUMX
  • Encourager l'allaitement à la demande de l'enfant
  • Ne donnez pas de tétines ou de tétines artificielles aux nourrissons allaités
  • Favoriser la mise en place d'associations de soutien à l'allaitement et y référer les mères dès leur sortie de l'hôpital ou de la clinique
  • Protégez les familles des pressions commerciales en respectant le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel.
  •  Lors du travail et de l'accouchement, adopter des pratiques susceptibles de favoriser le lien mère-enfant et un bon début d'allaitement.

La France à la traîne ?

Dans 150 pays, il existe près de 20 hôpitaux « amis des bébés », dont environ 000 en Europe. Avec, dans certains pays leaders, comme la Suède, 700 % des maternités certifiées ! Mais en la matière, l'Occident n'est pas le mieux placé : les pays industrialisés ne représentent que 100 % du nombre total d'IAS dans le monde. À titre de comparaison, en Namibie, en Côte d'Ivoire, en Érythrée, en Iran, à Oman, en Tunisie, en Syrie ou aux Comores, plus de 15 % des maternités sont « amies des bébés ». Le bonnet d'âne qui revient en France compte encore peu de maternités labellisées.

Les maternités labellisées en France

Le mouvement de concentration hospitalière, chance ou danger pour le label ?

Il faut espérer que les efforts se poursuivront en France pour obtenir le précieux label, gage de qualité des soins et de respect de la mère et du bébé. La formation des équipes semble être un atout majeur dans cette réussite. En espérant que le mouvement actuel de concentration hospitalière ne soit pas un frein à cette évolution.

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