Les caprices de bébé : pourquoi ne pas céder ?

Les pleurs ou les cris d'un bébé peuvent fatiguer et dérouter les parents. Refusant de dormir, pleurant dès qu'on le pose ou pleurant sans interruption, il est parfois difficile de gérer ses crises et de soulager son bébé. Mais pour autant, peut-on parler de « caprices » ?

Caprice de bébé, réalité ou mythe ?

Quel jeune parent n'a pas entendu au moins une fois dans sa vie « laissez-le pleurer au lit, ce n'est qu'un caprice ». Si vous vous y habituez avec vos bras, vous n'aurez plus de vie. « ? Cependant, avant 18 mois, l'enfant ne sait pas encore ce qu'est un caprice et est bien incapable d'en faire un spontanément. En effet, l'enfant doit d'abord vouloir quelque chose pour pouvoir ensuite exprimer sa frustration. Mais avant cet âge, son cerveau n'est tout simplement pas suffisamment développé pour comprendre la situation dans son ensemble.

Si le bébé pleure dès qu'il est mis dans son lit, l'explication est beaucoup plus simple : il a besoin d'être rassuré, il a faim, froid, ou a besoin d'être changé. Au début de sa vie, l'enfant n'exprime à travers ses cris et ses larmes que les besoins physiques ou affectifs qu'il connaît.

2 ans, le début des vrais caprices

A partir de 2 ans, l'enfant s'affirme et acquiert de l'autonomie. En parallèle, il commence à exprimer ses envies et ses désirs, ce qui peut générer des conflits et des crises devant les adultes. Il teste son entourage mais aussi ses propres limites, et c'est donc souvent à cet âge qu'il vous offre sa plus grande colère.

Pour différencier caprice et besoin réel, les parents doivent donc écouter et comprendre la réaction de leur enfant. Pourquoi crie-t-il ou pleure-t-il ? S'il parle assez bien, demandez-lui et aidez-le à comprendre sa réaction et ses émotions, ou essayez de comprendre le contexte dans lequel s'est déroulée la crise : a-t-il eu peur ? Était-il fatigué ? Etc.

Expliquer les refus et ainsi limiter les prochains caprices de bébé

Lorsque vous interdisez une action ou refusez de céder à l'une de ses demandes, expliquez pourquoi. S'il est déçu ou en colère, ne vous fâchez pas et montrez-lui que vous comprenez ses émotions mais que vous n'allez pas céder. Il doit apprendre à connaître vos limites et les siennes, et doit affronter la frustration pour l'intégrer dans ses émotions.

En revanche, pour lui donner un semblant de liberté et l'habituer à gérer ses envies, laissez-le faire des choix quand c'est possible.

Frustrer et générer des caprices chez l'enfant pour lui permettre de se structurer

Avant l'âge de 5 ans, il est difficile de parler d'un vrai caprice. En effet, dans ce terme, est implicitement entendu que l'enfant choisit d'irriter ses parents par une crise qu'il prémédite. Mais pour les enfants de cet âge, il s'agit plutôt de tester les limites pour les connaître et ensuite les adapter à d'autres situations. Alors si vous envisagez de céder à son envie de retrouver le calme, dites-vous que votre comportement peut être néfaste pour sa vie future et son apprentissage de la frustration.

De plus, lui céder souvent et se plier à ses demandes pour éviter les crises, lui apprendra qu'il n'a qu'à crier et pleurer pour obtenir ce qu'il veut. Vous risquez donc d'obtenir l'effet inverse de ce que vous recherchiez initialement. Bref, restez ferme mais calme et prenez toujours le temps d'expliquer et de justifier vos refus. Ne dit-on pas « l'éducation est amour et frustration » ?

Utiliser des jeux pour diminuer les caprices de bébé

L'une des meilleures façons de calmer les choses et d'aider le bébé ou l'enfant à avancer est de jouer et de s'amuser. En lui proposant une autre activité ou en lui racontant une anecdote, le petit focalise son émotion sur un nouvel intérêt et oublie les raisons de sa crise. Par exemple, dans un magasin, si l'enfant demande un jouet que vous ne voulez pas lui donner, restez ferme et refusez de céder mais proposez plutôt de choisir le dessert.

Enfin, rappelez-vous toujours que votre tout-petit n'essaie pas de vous contrarier ou de vous irriter lors d'un épisode de « caprice ». Ses cris et ses larmes traduisent toujours en premier lieu, des besoins immédiats ou un malaise dont vous devez tenir compte et que vous devez essayer de comprendre et de soulager au plus vite.

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