Au fait, la couverture, à quoi ça sert ?

Un outil pour se rassurer

« C'est un excellent outil qui aide les enfants à gérer de nombreuses situations : séparation d'avec les parents, deuil, difficulté à s'endormir… », précise la spécialiste. « Tous les enfants n'en ont pas besoin. Certaines personnes sucent leur sac de couchage, leur main ou s'habituent à d'autres rituels et c'est très bien. Je suis contre l'idée de vouloir l'imposer à l'enfant », poursuit-elle. L'idéal? Offrez une couverture (toujours la même) en la plaçant dans le lit, le transat, la poussette et laissez bébé la saisir s'il le souhaite. "Cela arrive souvent vers 8-9 mois et la première angoisse de séparation", explique l'expert.

Un copain de jeu

La psychologue insiste sur l'importance du type de couverture à offrir : « Je préfère clairement la peluche qui représente un personnage ou un animal à la couche. Car la peluche permet à l'enfant de discuter avec, d'en faire un compagnon dans son quotidien (bain, repas, sommeil, voyage). ". Pour que la couverture remplisse sa fonction, il est préférable qu'elle soit unique (on l'apporte et la rapporte de la crèche…), même si certains enfants s'y habituent.

en avoir deux distincts.

L'opportunité de faire face à la perte

Les parents qui y réfléchissent peuvent acheter la couverture en double, mais Mathilde Bouychou pense que la perte ou l'oubli involontaire d'une couverture est l'occasion pour l'enfant d'apprendre à gérer le sentiment de perte. "Dans cette situation, il est important que les parents restent zen eux-mêmes et montrent qu'on peut surmonter sa douleur avec une autre peluche, un câlin...", ajoute le psy.

Apprendre à lâcher prise

Cette couverture flétrie, parfois déchirée, souvent sale, peut gêner les parents perfectionnistes. Or, c'est cet aspect et cette odeur qui rassurent l'enfant. « C'est un exercice de lâcher prise pour les adultes !

De plus, la couverture aide les enfants à faire leur immunité… », admet Mathilde Bouychou. On peut bien évidemment le laver de temps en temps en y associant l'enfant pour qu'il accepte mieux cette absence de quelques heures et cette étrange odeur de lavande...

La couverture est un objet transitionnel défini dans les années 50 par Donald Winicott, pédiatre américain.

Apprendre à se séparer

Cette couverture, qui aura permis à l'enfant de se séparer de ses parents, devient au fil du temps l'objet d'un apprentissage de la séparation. « Cela se fait par étapes. On commence par dire à l'enfant de quitter sa couverture à certains moments, en jouant à un jeu, en mangeant, etc. », suggère la thérapeute. Vers 3 ans, l'enfant accepte généralement de laisser sa couverture dans son lit et la retrouve pour les périodes de repos (ou vraiment en cas de grand chagrin). 

 

 

Soyez sympa! Laissez un commentaire