Coparentalité : tout ce que vous devez savoir sur la coparentalité

Coparentalité : tout ce que vous devez savoir sur la coparentalité

De quoi parle-t-on de coparentalité ? Parents divorcés ou séparés, couple de même sexe, beaux-parents… Une multitude de situations amènent deux adultes à élever un enfant. C'est la relation entre un enfant et ses deux parents, en dehors de la relation conjugale de ces derniers.

Qu'est-ce que la co-parenting?

Apparu en Italie, ce terme de coparentalité est à l'initiative de l'Association des parents séparés, pour lutter contre les différences imposées sur la garde des enfants lors d'une séparation. Ce terme, adopté depuis par la France, définit le fait que deux adultes exercent le droit d'être parent de leur enfant, sans nécessairement vivre sous le même toit ni être mariés.

Ce terme est utilisé pour distinguer le lien conjugal, qui peut être rompu, du lien parent-enfant qui persiste, malgré les conflits parentaux. Les associations de parents en ont fait leur fleuron pour lutter contre les discriminations entre les sexes, lors des divorces, et prévenir les enlèvements d'enfants avec recours à des influences visant à manipuler l'enfant. parentale ou Médée ».

Selon la loi française, « l'autorité parentale est un ensemble de droits mais aussi de devoirs. Ces droits et devoirs sont en fin de compte dans l'intérêt de l'enfant »(article 371-1 du code civil). "C'est donc toujours l'intérêt supérieur de l'enfant qui doit prévaloir, y compris la coparentalité".

Être reconnu comme parent d'un enfant détermine des droits et des devoirs tels que :

  • garde de l'enfant;
  • les obligations de subvenir à leurs besoins ;
  • assurer son suivi médical ;
  • sa scolarité ;
  • le droit de l'emmener en voyage ;
  • être responsable de ses actes sur le plan moral et juridique, tant qu'il est mineur ;
  • gestion de son patrimoine jusqu'à sa majorité.

A qui cela concerne-t-il?

Selon le dictionnaire juridique, la coparentalité est tout simplement « le nom donné à l'exercice conjoint par les deux parents de » laautorité parentale«.

Le terme de coparentalité s'applique à deux adultes, en couple ou non, qui élèvent un enfant, dont les deux parties se sentent responsables de cet enfant, et qui sont reconnus par l'enfant lui-même comme ses parents.

Ils peuvent être :

  • ses parents biologiques, quel que soit leur état matrimonial ;
  • son parent biologique et son nouveau conjoint;
  • deux majeurs de même sexe, liés par un partenariat civil, un mariage, une adoption, une GPA ou une procréation médicalement assistée, qui déterminent les démarches entreprises ensemble pour fonder une famille.

Selon l'article 372 du Code civil, « les pères et les mères exercent conjointement l'autorité parentale. Cependant, le Code civil prévoit des exceptions : les possibilités de déchéance de l'autorité parentale et la délégation de cette autorité à des tiers ».

Homoparentalité et coparentalité

Le mariage pour tous a permis aux couples homosexuels d'être reconnus par la loi comme légalement reconnus dans le cas de cette coparentalité.

Mais la loi française impose des règles concernant à la fois la conception de l'enfant et l'autorité parentale, le divorce ou encore l'adoption.

Selon le cadre juridique dans lequel l'enfant a été procréé ou adopté, sa garde et l'autorité parentale peuvent être confiées à une personne seule, à un couple homosexuel, ou à l'un des parents biologiques en couple avec un tiers, etc.

L'autorité parentale n'est donc pas une affaire de procréation, mais de reconnaissance légale. Les contrats de gestation pour autrui signés à l'étranger (car interdit en France) n'ont aucune valeur légale en France.

En France, la procréation assistée est réservée aux parents hétérosexuels. Et seulement s'il y a infertilité ou risque de transmission d'une maladie grave à l'enfant.

Plusieurs personnalités, comme Marc-Olivier Fogiel, journaliste, racontent le parcours difficile lié à cette reconnaissance de la filiation dans son livre : « Qu'est-ce qui ne va pas avec ma famille ? ".

Pour l'instant, ce lien légalement établi à l'étranger à la suite d'un accord de mère porteuse est en principe transcrit dans les registres de l'état civil français non seulement en ce qu'il désigne le père biologique mais aussi le parent. d'intention – père ou mère.

Cependant, comme pour la PMA, cette position n'est que jurisprudentielle et hormis le recours à l'adoption de l'enfant du conjoint, il n'y a pour l'instant aucune autre alternative pour établir son lien de filiation.

Et les beaux-parents ?

Pour le moment, le cadre juridique français ne reconnaît aucun droit à la parentalité aux beaux-parents, mais certains cas peuvent faire exception :

  • délégation volontaire : ll'article 377 prévoit en effet : » que le juge peut décider la délégation totale ou partielle de l'exercice de l'autorité parentale à un « parent de confiance » à la demande des pères et mères, agissant ensemble ou séparément « lorsque les circonstances l'exigent » ». En d'autres termes, si l'un des parents, en accord avec l'enfant le demande, l'un des parents peut être déchu de ses droits parentaux au profit d'un tiers ;
  • délégation partagée : le Sénat envisage de permettre au beau-parent de « participer à l'exercice de l'autorité parentale sans qu'aucun des parents ne perde ses prérogatives. Toutefois, le consentement exprès de ce dernier reste nécessaire » ;
  • adoption: qu'il soit complet ou simple, ce processus d'adoption vise à transformer la relation de beau-parent en celle de parent. Cette approche inclut la notion de filiation que le beau-parent transmettra à l'enfant.

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