Covid-19 : le Conseil scientifique recommande d'augmenter le dépistage à l'école

Dans un avis rendu public par nos confrères du monde entier, le Conseil scientifique a émis de nouvelles recommandations de santé pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, notamment dans les écoles. Et ceux-ci diffèrent grandement des protocole sanitaire actuellement en vigueur pour les enfants et les adolescents.

Aujourd'hui, et primaire, le principe en vigueur est « Une affaire, une clôture de classe ». Cela a déjà entraîné la fermeture d'environ 3 000 cours, selon le dernier bilan réalisé par l'Éducation nationale, en date du 13 septembre 2021. Les élèves dont la classe est fermée poursuivent leur apprentissage à domicile, à distance.

Augmenter le dépistage pour fermer moins de classes

Le Conseil scientifique prône une toute autre stratégie. Contrairement au protocole sanitaire actuel, les experts recommandent augmenter considérablement la fréquence des tests (une fois par semaine pour chaque étudiant), et à renvoyer à la maison uniquement élèves déclarés positifs. Une mesure qui laisserait, selon les scientifiques, beaucoup plus de classes ouvertes. Mais qui a besoin une augmentation des tests salivaires réalisée au sein des écoles. Pour l'instant, le ministère de l'Éducation nationale n'a pas divulgué de nouvelles directives dans ce sens, se bornant à déclarer que « Les tests sont toujours gratuits dans les écoles ».

Covid-19 et écoles : protocole sanitaire en vigueur, activités périscolaires

Depuis plus d'un an, l'épidémie de Covid-19 bouleverse nos vies et celles de nos enfants. Quelles sont les conséquences pour l'accueil des plus jeunes en crèche ou avec l'assistante maternelle ? Quel protocole scolaire est appliqué à l'école ? Comment protéger les enfants ? Retrouvez toutes nos informations. 

En bref

  • Dans de nouvelles recommandations émises à la mi-septembre, le Conseil scientifique recommande augmenter le nombre de tests à l'école primaire, et de renvoyer chez eux uniquement les étudiants positifs. Une mesure qui permettrait limiter la fermeture des cours.
  • Actuellement, le protocole sanitaire en vigueur à l'école primaire implique fermer toute la classe dès qu'un élève est positif
  • Le carte santé n'est pas obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans pour leurs activités extrascolaires. Les plus de 12 ans, et tous les parents doivent cependant le présenter. 
  • Les cours sont fournis face à face pour tous les élèves de la maternelle au lycée dans tous les établissements.
  • Le pass santé n'est requis ni pour les élèves, ni pour les parents, ni pour les enseignants de suivre les cours.
  • Collégiens et lycéens qui seront déclarés cas contacts mais qui ne seront pas vaccinés devra passer sept jours à l'isolement et suivre les cours à distance, tandis que les cours pour les étudiants vaccinés se poursuivront en présentiel.
  • Lle masque n'est plus obligatoire dans les cours de récréation, pour tous les élèves du primaire au lycée. Cependant, il doit être porté à l'intérieur salles de classe. 
  • Le protocole sanitaire dans les écoles, les crèches et les assistantes maternelles a évolué depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, au fur et à mesure que les connaissances scientifiques se sont développées. 
  • Aujourd'hui, nous savons que les enfants sont à faible risque de formes sévères, mais ils doivent être protégés par un protocole sanitaire adapté, à l'école comme en famille : lavage fréquent des mains, port du masque (dès 6 ans), distanciation physique, application des gestes barrière. 
  • Des mesures gouvernementales ont été prises pour que les parents puissent bénéficier des arrêts de travail si la classe de leur enfant est fermée.
  • avantages. tests de salive, plus adaptés aux enfants que les tests PCR, ont été déployés à grande échelle dans les écoles pour dépister les élèves positifs au Covid-19.

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Protocole sanitaire : ce qui s'applique dans les écoles depuis le 2 septembre

Dimanche 22 août, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé dans une interview que le protocole sanitaire de niveau 2 s'appliquera dans les écoles à partir du 2 septembre. Le détail.

Alors que la rentrée approche à grands pas, Jean-Michel Blanquer tente de rassurer les professeurs de français, les parents et les élèves en précisant le protocole sanitaire qui s'appliquera dans les établissements à travers la France. Après avoir affirmé que le Niveau 2 du protocole sanitaire, publié en juillet, serait celui mis en vigueur, le ministre a précisé que le niveau adopté dans chaque établissement serait abaissé ou relevé en fonction de l'évolution locale de l'épidémie.

Face-à-face pour tous, avec un masque  

En mettant en place le niveau 2 du protocole sanitaire à la rentrée, les cours seront donnés en présentiel pour tous les élèves de la maternelle au lycée dans tous les établissements de France. Cependant, pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans les écoles, collèges et lycées, la ventilation des locaux, la désinfection des surfaces, même à la cantine, plusieurs fois par jour, ainsi que le lavage des mains, seront renforcé. Le ministère de l'Éducation nationale souhaite également généraliser les capteurs de CO2 dans les établissements, « En partenariat avec les collectivités locales ».

En ce qui concerne portant un masque, il sera obligatoire dans les classes pour le personnel et les élèves du primaire à la terminale. Heureusement, le masque en extérieur ne sera pas imposé, sauf en cas de rebond épidémique et de mesures prises localement par les préfets. Et le sport ? Il peut être pratiqué aussi bien en extérieur qu'en intérieur, sans masque, avec pour seules conditions : l'application dans la mesure du possible de la distanciation sociale et l'interdiction des sports de contact.

Campagnes de vaccination massives

Dans son interview, Jean-Michel Blanquer a insisté sur un point : le pass sanitaire ne sera pas exigé pour les étudiants, ni pour les parents, ni pour les enseignants, afin de garder l'école accessible à tous. Cependant, il a confirmé mettre en place des campagnes de vaccination à partir de septembre pour inciter les élèves de plus de 12 ans ainsi que le personnel scolaire à se faire vacciner. Le ministre a confié que " réannéestous les collèges et lycées de France, élèves et personnels auront accès au vaccin, à proximité ou au sein de leur établissement ». Il a également annoncé des campagnes de tests gratuits dans les écoles, avec « Un objectif de 600 tests salivaires hebdomadaires ».  Selon le ministre, « plus de 55% des 12-17 ans ont déjà reçu au moins une dose ” vaccin.

Enfin, le ministre a confié que collégiens et lycéens qui seront déclarés cas contacts mais qui ne seront pas vaccinés devra passer sept jours à l'isolement et suivre les cours à distance, tandis que les cours pour les étudiants vaccinés se poursuivront en présentiel. Cette procédure " s'applique à tous les élèves du secondaire, y compris les élèves de sixième année qui ne sont pas en âge de se faire vacciner », précise le ministre. Du côté des écoles, le protocole sanitaire imposera la fermeture de la classe dès l'apparition du premier cas de Covid-19, ainsi que le passage à la distanciation.

Protocole sanitaire : le tableau récapitulatif

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© Ministère de l'Éducation nationale

Ai-je besoin d'un Pass Santé pour les activités extra-scolaires des enfants ?

Après avoir géré la rentrée, les parents s'intéressent aux activités périscolaires de leurs enfants. Et les inscriptions commencent. Quels enfants sont dispensés de carte sanitaire ? Qui sont ceux qui devraient en avoir un ? Et pour les parents assistant au cours ou au spectacle de leurs enfants, de quoi auront-ils besoin ?

Enfants de moins de 12 ans exonérés

Bonne nouvelle pour les plus jeunes ! Enfants sous 12 pourront pratiquer un sport ou une activité culturelle sans avoir à présenter de carte de santé.

Un pass pour les plus de 12 ans

D'autre part, enfants de plus de 12 ans doivent être munis d'un pass sanitaire à partir du 30 septembre s'ils souhaitent pratiquer une activité sportive ou culturelle. Par carte sanitaire, le ministère des Sports entend : un justificatif de vaccination, de récupération après avoir contracté le Covid-19 ou encore un test négatif. Ce pass santé sera indispensable pour les activités pratiquées en intérieur, comme pour celles pratiquées en extérieur.

Une exception pour la musique

Quel que soit l'âge de l'enfant, le pass santé ne sera pas nécessaire suivre des cours au conservatoire. Mais, si des sorties sont organisées au cours de l'année dans des auditoriums ou des salles de spectacle, le pass sera nécessaire.

Et les parents ?

Pour eux, aucune exception, le pass sanitaire sera obligatoire à la fois pour assister à des cours de sport pour leurs enfants et à des spectacles en cours d'année, ou en fin d'année. Alors, pour ceux qui ne sont pas encore vaccinés, vous savez ce qu'il vous reste à faire…

 

Covid-19 : le point sur les tests salivaires

Des tests salivaires sont proposés dans les écoles pour détecter rapidement et isoler si nécessaire. Sont-ils obligatoires ? Sont-ils gratuits ? Mise à jour sur le protocole. 

Les tests sont-ils obligatoires ?

Le test salivaire permet de prévenir le risque de contamination dans écoles maternelles et élémentaires. "Les dépistages dans les écoles se font sur la base du volontariat, et avec l'autorisation des parents pour les mineurs » a assuré le secrétaire d'Etat Adrien Taquet début février sur franceinfo. Une lettre type est envoyée aux familles afin qu'elles puissent donner leur accord ou non. 

Les noms des cas positifs sont-ils communiqués ?

Une fois les prélèvements effectués, les laboratoires communiquent les résultats aux écoles, mais uniquement les chiffres. En cas de test positif, les familles sont prévenues individuellement. A eux de prendre leurs responsabilités en gardant leurs enfants à la maison.

Qui réalise ces tests salivaires Covid-19 ?

Le ministère de l'Éducation nationale a veillé à ce que les prélèvements ne soient effectués que par des personnes habilitées, sous l'autorité des laboratoires.

Comment se déroulent-ils ?

« Le prélèvement salivaire se fait par simple crachat, par crachat bronchique ou par pipetage de salive », précise la Haute Autorité de Santé. Pour les plus jeunes, de moins de six ans, la salive peut être recueillie à l'aide d'une pipette. Beaucoup plus simple que les tests nasopharyngés donc. Quant à leur fiabilité, elle est de 85 %, contre 92 % pour les tests RT-PCR nasopharyngés.

Les prélèvements seront supervisés par personnel de laboratoire intervenir dans les écoles. Des agents des différents rectorats et médiateurs anti-Covid peuvent être mobilisés en renfort. Les enfants ne seront testés qu'après accord parental. Et les parents recevront résultats dans un délai maximum de 48 heures.

Les tests de salive sont-ils gratuits pour tout le monde ?

Ces tests sont effectués sur une base volontaire, avec le consentement des parents pour les mineurs. Ils sont totalement gratuits pour les moins de 18 ans. Par conséquent, mais ils ne sont pas gratuits pour tout le monde. En effet, les enseignants qui effectuent un test de salive doivent payer un euro pour chaque test. Tout comme les grands lycéens. Pourquoi ce versement forfaitaire d'un euro ? Interrogé par nos confrères de BFMTV, le ministre de l'Éducation nationale a expliqué : « Pour les adultes, la règle de la Caisse primaire d'assurance maladie s'applique, ce qui est apparemment assez difficile à changer. Un euro est prélevé sur la carte Vitale, sur la prestation suivante. "

Les tests salivaires sont-ils douloureux pour les enfants ?

Les médecins ne cessent de le répéter : dépistage is primordial en briser les chaînes de transmission du Covid-19 et isoler les malades. Jusqu'à présent, le teste la PCR écouvillon n'était pas favorable au dépistage chez les plus jeunes, les parents n'étaient pas favorables. Ils craignaient que cela ne soit, au mieux irritant pour leur enfant, au pire douloureux. Nous les comprenons ! Depuis le 11 février 2021, la Haute Autorité de Santé a donné son avis favorable à tests de salive. Et là, ça change tout ! Plus adaptés aux jeunes enfants que les tests PCR, les tests salivaires ne sont pas douloureux et sont surtout moins invasifs qu'un prélèvement dans le nez.

Temps d'attente trop long

Pour briser la chaîne de propagation du virus Covid-19, nous devons réagir rapidement. Cependant, les écoles et les syndicats d'enseignants se plaignent d'une certaine lenteur. Selon les cas, il faut parfois attendre plus de jours 10 pour que des tests soient organisés dans une école après la détection de plusieurs cas de Covid-19. Idem pour la réception des formulaires à remplir par les parents pour obtenir le consentement. Le « mammouth » reste difficile à mobiliser rapidement…

 

Covid-19 : les crèches ne sont pas des lieux à risque de contagion

Dans quelle mesure les très jeunes enfants contribuent-ils à la transmission du SARS-CoV-2 ? Une étude récente montre que ceux-ci ne semblent pas être des super-propagateurs, et que les pépinières ne sont pas des foyers majeurs d'infection.

Alors que le protocole sanitaire a été renforcé dans les écoles compte tenu des progrès réalisés dans la diffusion des variantes dites « britanniques », « sud-africaines » et « brésiliennes » sur le territoire, la question demeure quant aux crèches : sont-elles des lieux de propagation de COVID-19 [FEMININE? Des équipes de médecins et chercheurs français* ont souhaité répondre à cette question en analysant le rôle des très jeunes enfants dans la transmission du SARS-CoV-2 dans les crèches restées ouvertes pendant le premier confinement. Les résultats de leur étude, publiés dans la revue The Lancet Child and Adolescent Health, sont plutôt rassurants.

Cette étude « Covicreche », promue et financée par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), montre que le virus circulait peu dans les crèches dans les conditions particulières appliquées lors du premier confinement, c'est-à-dire. disons un confinement strict du reste de la population et le renforcement des mesures barrières. Et ce y compris dans un groupe d'enfants considérés comme plus à risque, comme les nourrissons dépendants du personnel ou les parents à risque d'infection, car les soignants continuent de voyager. « Le type de garderie en crèche dans ces conditions ne semble pas responsable d'un risque accru pour les enfants et le personnel qui s'en occupe. », disent les chercheurs.

Une exposition plus risquée à la maison qu'à la crèche ?

La fréquence de présence d'anticorps contre le coronavirus SARS-CoV-2 (séroprévalence) a été étudiée entre le 4 juin et le 3 juillet 2020 chez des enfants reçus lors du premier confinement national, du 15 mars au 9 mai 2020. L'objectif étant de estimer rétrospectivement le nombre d'infections antérieures. Les résultats de leur test sérologique rapide, réalisé sur quelques gouttes de sang, ont également été communiqués aux parents en moins de 15 minutes. Au total, 327 enfants et 197 personnels de crèche ont participé à cette étude : parmi les 22 crèches étudiées, 20 crèches se trouvaient en région Ile-de-France et 2 crèches situées à Rouen et Annecy, dans des régions à moins circulation virale.

Par ailleurs, douze crèches étaient des hôpitaux (dont 7 à l'AP-HP) et 10 étaient gérées par la Ville de Paris ou le Département de Seine-Saint-Denis. Les résultats ont montré que la séroprévalence chez les enfants était faible, à 4,3% (14 enfants positifs de 13 crèches différentes), ainsi que pour le personnel des crèches : 7,7%, soit 14 membres du personnel des crèches . pépinière positive sur 197. Une prévalence « similaire à celle d'un groupe de 164 personnels hospitaliers non professionnellement exposés à des patients et/ou des enfants. », ajoutent les chercheurs. Par la suite, tous les tests PCR SARS-CoV-2 effectués chez les enfants en juin 2020 se sont révélés négatifs.

Concernant les enfants séropositifs, ces derniers suggèrent, après avoir effectué une analyse complémentaire, que ces enfants étaient plus susceptibles d'avoir été exposés à domicile à un adulte avec une infection confirmée au COVID-19 et d'avoir au moins un parent séropositif. . « L'hypothèse d'une contamination intra-familiale reste plus plausible que la transmission au sein des crèches. », estime donc l'équipe scientifique. Ceci précise néanmoins qu'il n'est pas possible d'extrapoler ces résultats à d'autres situations ou périodes de circulation virale sans réaliser des études complémentaires. « Mais ils sont cohérents avec les connaissances sur la place des très jeunes enfants dans la circulation du SARS-CoV-2. », conclut-elle.

* Les équipes des services pédiatriques de l'Hôpital Jean-Verdier AP-HP, de l'Unité de Recherche Clinique et du Service de Microbiologie de l'Hôpital Avicenne AP-HP, des Universités Sorbonne Paris Nord et Sorbonne Université, ainsi que de l'Inserm.

COVID-19 : les enfants sont plus à risque d'infection à la maison qu'à l'école

Des chercheurs américains ont constaté que les écoles ne représentent pas le lieu le plus à risque de contamination pour les enfants grâce au port de masques. Les événements les plus dangereux sont les rassemblements sociaux en dehors de ceux-ci, par exemple avec la famille.

Tout comme les adultes, les enfants peuvent être porteurs du coronavirus SARS-CoV-2 mais il est difficile d'évaluer précisément leur rôle dans la dynamique de l'épidémie de COVID-19. En effet, certaines études émettent l'hypothèse qu'ils sont aussi contaminants que les adultes alors que d'autres indiquent qu'ils le seraient moins, étant donné qu'ils sont souvent peu ou pas symptomatiques de COVID-19. Une étude menée par le University of Mississippi Medical Center en partenariat avec les Centers for Disease Control and Prevention a cherché à répondre à une autre question récurrente concernant cette population : où sont les enfants. le plus à risque de contracter la maladie?

Une étude publiée sur le site Web du CDC indique que les enfants sont plus à risque de contracter COVID-19 lors d'une fête ou d'une réunion de famille plutôt qu'en classe ou à la garderie. "Nos résultats sont que la garde d'enfants ou la fréquentation scolaire au cours des deux semaines précédant un test COVID n'était pas associée à l'infection", explique le professeur Charlotte Hobbs. « Les enfants infectés étaient plus susceptibles d'avoir eu des contacts étroits avec une personne infectée par COVID-19, et il s'agissait le plus souvent d'un membre de la famille, donc les contacts familiaux se comparent à un contact à l'école semblent être plus importants dans le risque d'infection d'un enfant. "

En famille ou entre amis, « les particuliers baissent la garde »

L'étude montre que par rapport aux enfants testés négatifs, les enfants testés positifs pour la maladie étaient également plus susceptibles d'avoir ont assisté à des rassemblements et d'avoir reçu des visiteurs à domicile. Une raison explique ce constat : les chercheurs soulignent que les parents ou tuteurs d'enfants infectés étaient moins susceptibles de porter des masques lors de ces rassemblements que les enseignants et le personnel d'une école ou d'une garderie. « La mise en œuvre stricte et continue de mesures visant à réduire transmission de COVID-19 dans les écoles est vital, tout comme le respect continu des directives de santé au niveau individuel et familial », ajoute le professeur Hobbs.

Ainsi, les salles de classe seraient des environnements plus structurés tout en activités sociales parascolairesserait plus à risque parce que les gens ont tendance à être moins vigilants. Les chercheurs insistent donc sur l'importance du port du masque dans tous les contextes. Selon le Dr Paul Byers, épidémiologiste ayant contribué à l'étude, cette dernière « met en évidence les risques connus d'exposition au COVID-19 associés aux rassemblements sociaux où les individus baissent la garde. Nous devons appliquer le même niveau de cohérence à tous les niveaux et dans tous les contextes publics, et il est maintenant temps de vraiment limiter les interactions sociales en dehors du foyer familial. "

Les chercheurs ajoutent également que même si campagnes de vaccination ont commencé dans de nombreux pays, les parents, ainsi que les écoles et les garderies, ne doivent pas baisser la garde car les vaccins disponibles ne sont destinés qu'aux adultes. En France, la HAS recommande la vaccination dès l'âge de 18 ans (lors de la dernière phase de la campagne) en raison de la faible inclusion des enfants dans les essais cliniques en cours. « Il est important de protéger nos enfants contre l'infection pour garder le écoles et garderies ouvertes. Nous connaissons leur nature vitale pour nos enfants sur le plan du développement, scolaire et social. », conclut l'équipe scientifique.

 

Masques : conseils d'un orthophoniste pour que les enfants comprennent le professeur

A partir de 6 ans, les enfants doivent désormais porter un masque. Cela peut interférer avec leur compréhension et leur apprentissage de la lecture. Stéphanie Bellouard-Masson, orthophoniste au centre référent des troubles des apprentissages du CHU de Nantes, donne ses conseils. A suivre également par les parents ou autres adultes, dès que l'on est masqué quand on parle.

Le portant un masque, s'il protège efficacement contre les risques de Covid-19, présente également certains inconvénients, car il rend la compréhension et la fluidité plus compliquées, en particulier dans un environnement bruyant.

Quelles conséquences pour l'enfant ?

Pour Stéphanie Bellouard-Masson, orthophoniste, le risque est notamment d'assister à un développement du langage plus lent et moins précis, en particulier chez les enfants avec un retard de langage, dont enfants autistes. La raison : les enfants imitent les sons produits par les adultes. Or, avec le masque, les sons peuvent être déformés. Autre souci : les enfants ne peuvent plus s'aider eux-mêmes en lisant sur les lèvres.

Comment aider les enfants ?

L'orthophoniste propose aux enseignants de :

Parles plus lentement et plus forte.

- Affrontez la lumière, pour être mieux vu. Avec un son altéré, les expressions faciales et oculaires sont encore plus importantes pour être bien comprises par les enfants

Attirer l'attention de l'enfant, pour être sûr d'établir un contact visuel.

Mimer, exagérer les gestes, l'intonation de la voix et l'expression des yeux.

En vidéo : Protocole sanitaire : ce qui s'appliquera dans les écoles à partir du 2 septembre

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