Echographie de datation : la 1ère échographie

Echographie de datation : la 1ère échographie

Première « rencontre » avec le bébé, l'échographie du premier trimestre est très attendue par les futurs parents. Aussi appelée échographie de datation, elle est également importante en obstétrique.

La première échographie : quand a-t-elle lieu ?

La première échographie de grossesse a lieu entre 11 SA et 13 SA + 6 jours. Elle n'est pas obligatoire mais fait partie des 3 échographies systématiquement proposées aux femmes enceintes et fortement recommandées (recommandations HAS) (1).

Le déroulement de l'échographie

L'échographie du premier trimestre est généralement réalisée par voie abdominale. Le praticien enduit le ventre de la future maman d'eau gélifiée afin d'améliorer la qualité de l'image, puis déplace la sonde sur le ventre. Plus rarement et si nécessaire afin d'obtenir une exploration de qualité, la voie vaginale peut être utilisée.

L'échographie n'exige pas que vous ayez une vessie pleine. L'examen est indolore et l'utilisation de l'échographie est sans danger pour le fœtus. Il est déconseillé de mettre de la crème sur le ventre le jour de l'échographie car cela peut gêner la transmission de l'échographie.

Pourquoi s'appelle-t-on une échographie de datation ?

L'un des objectifs de cette première échographie est d'évaluer l'âge gestationnel et donc de dater la grossesse plus précisément que le calcul basé sur la date de début des dernières règles. Pour cela, le praticien réalise une biométrie. Il mesure la longueur cranio-caudale (CRL), c'est-à-dire la longueur entre la tête et les fesses de l'embryon, puis compare le résultat avec une courbe de référence établie selon la formule de Robinson (âge gestationnel = 8,052 23 √ × (LCC ) +XNUMX,73).

Cette mesure permet d'estimer la date de début de grossesse (DDG) avec une précision de plus ou moins cinq jours dans 95 % des cas (2). Ce DDG aidera à son tour à confirmer ou à corriger la date d'échéance (APD).

Le fœtus au moment de la 1ère échographie

A ce stade de la grossesse, l'utérus n'est pas encore très gros, mais à l'intérieur, l'embryon est déjà bien développé. Il mesure entre 5 et 6 cm de la tête aux fesses, soit environ 12 cm debout, et sa tête mesure environ 2 cm de diamètre (3).

Cette première échographie vise à vérifier plusieurs autres paramètres :

  • le nombre de fœtus. S'il s'agit d'une grossesse gémellaire, le praticien déterminera s'il s'agit d'une grossesse gémellaire monochoriale (un seul placenta pour les deux fœtus) ou bichoriale (un placenta pour chaque fœtus). Ce diagnostic de chorionicité est très important car il induit des différences notables en termes de complications et donc de modalités de suivi de grossesse ;
  • la vitalité du fœtus : à ce stade de la grossesse, le bébé bouge mais la future maman ne le sent pas encore. Il ondule, involontairement, bras et jambe, s'étire, se roule en boule, se détend soudain, saute. Son rythme cardiaque, très rapide (160 à 170 battements/minute), peut être entendu sur une échographie doppler.
  • morphologie : le praticien s'assurera de la présence des quatre membres, de l'estomac, de la vessie, et vérifiera les contours céphaliques et ceux de la paroi abdominale. En revanche, c'est encore trop pour détecter une éventuelle malformation morphologique. Ce sera la deuxième échographie, dite morphologique, à le faire ;
  • la quantité de liquide amniotique et la présence du trophoblaste ;
  • mesure de la clarté nucale (NC) : dans le cadre du dépistage combiné de la trisomie XNUMX (non obligatoire mais systématiquement proposé), le praticien mesure la clarté nucale, un ronflement fin rempli de liquide derrière la nuque du fœtus. Combinée aux résultats du dosage des marqueurs sériques (PAPP-A et bêta-hCG libre) et de l'âge maternel, cette mesure permet de calculer un « risque combiné » (et non de faire un diagnostic) d'anomalies chromosomiques.

Concernant le sexe du bébé, à ce stade le tubercule génital, c'est-à-dire la structure qui deviendra le futur pénis ou le futur clitoris, est encore indifférencié et ne mesure que 1 à 2 mm. Il est cependant possible, si le bébé est bien positionné, si l'échographie a lieu après 12 semaines et si le praticien a de l'expérience, de déterminer le sexe du bébé en fonction de l'orientation du tubercule génital. S'il est perpendiculaire à l'axe du corps, c'est un garçon ; si c'est parallèle, une fille. Mais attention : cette prédiction a une marge d'erreur. Dans les meilleures conditions, il n'est fiable qu'à 80 % (4). Les médecins préfèrent donc généralement attendre la deuxième échographie pour annoncer le sexe du bébé aux futurs parents, s'ils souhaitent le connaître.

Les problèmes que la 1ère échographie peut révéler

  • une fausse couche : le sac embryonnaire est là mais il n'y a pas d'activité cardiaque et les mensurations de l'embryon sont inférieures à la normale. Parfois c'est un « œuf clair » : le sac gestationnel contient les membranes et le futur placenta, mais pas d'embryon. La grossesse s'est terminée et l'embryon ne s'est pas développé. En cas de fausse couche, le sac gestationnel peut s'évacuer spontanément, mais parfois il ne l'est pas ou de manière incomplète. Des médicaments sont alors prescrits pour induire des contractions et favoriser le détachement complet de l'embryon. En cas d'échec, un traitement chirurgical par aspiration (curetage) sera réalisé. Dans tous les cas, une surveillance étroite est nécessaire pour assurer l'évacuation complète du produit de la grossesse ;
  • une grossesse extra-utérine (GEU) ou ectopique : l'ovule ne s'est pas implanté dans l'utérus mais dans la trompe en raison d'un trouble de migration ou d'implantation. Le GEU se manifeste généralement au début de la progression avec des douleurs abdominales basses latérales et des saignements, mais il est parfois découvert de manière fortuite lors de la première échographie. La GEU peut évoluer vers une expulsion spontanée, une stagnation ou une croissance, avec un risque de rupture du sac gestationnel pouvant endommager la trompe. Un suivi avec des prises de sang pour doser l'hormone bêta-hcg, des examens cliniques et des échographies permet de suivre l'évolution du GEU. S'il n'est pas à un stade avancé, un traitement par méthotrexate est généralement suffisant pour provoquer l'expulsion du sac gestationnel. Si elle est avancée, un traitement chirurgical par laparoscopie est réalisé pour retirer le sac gestationnel, et parfois la trompe si elle a été endommagée ;
  • meilleure clarté nucale que la normale est souvent observée chez les bébés atteints de trisomie 21, mais cette mesure doit être incluse dans le dépistage combiné de la trisomie 21 en tenant compte de l'âge maternel et des marqueurs sériques. En cas de résultat final combiné supérieur à 1/250, il sera proposé d'établir un caryotype, par biopsie du trophoblaste ou amniocentèse.

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