Dyspraxie : comment aider son enfant ?

Lorsqu'un enfant est repéré à l'école, un examen de développement neurologique et psychomoteur peut être utile.

Lors d'une consultation avec le médecin scolaire, le pédiatre, en CMP, CMPP ou CAMSP*, le médecin teste les compétences du patient, selon son âge, en termes de graphisme, de jeux de construction, de gestes, d'utilisation d'outils… Ce dépistage est même plus pertinent pour les enfants prématurés ou intellectuellement précoces. Sur ce point, la dyspraxie ne peut être assimilée à un retard mental. De plus, il a été constaté que les enfants atteints de ce handicap ont un niveau intellectuel et verbal normal ou supérieur à la moyenne.

Une fois le diagnostic posé et en fonction des anomalies détectées (dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie, etc.), le médecin fait appel à des professionnels : ergothérapeute, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, etc.

« Un parcours du combattant commence entre réajustements, rééducations et adaptations pédagogiques, reconnaît Florence Marchal. De son côté, Françoise Cailloux soutient qu'« un diagnostic précoce permet de faciliter la scolarisation et d'éviter le redoublement en mettant en place un programme scolaire personnalisé ».

Comment aider votre enfant?

 La méthode « Alpha »

Il repose sur une transposition du système alphabétique dans l'univers de l'enfant, sous une forme adaptée à son imaginaire. Les lettres ont la forme d'une figurine articulée émettant un son. Par exemple, monsieur o est un personnage très rond qui adore souffler des bulles rondes en poussant oooh ! admiratif. Ou, le « f » est une fusée dont le bruit du moteur est fff ! Des histoires, illustrées de ces personnages, permettent à l'enfant d'assimiler les syllabes.

Au moment même où la fusée tombe sur la tête de monsieur o, les enfants, les enfants découvrent le son « fo ».

En priorité, se concentrer sur l'oral et, si nécessaire, essayez d'autres techniques d'apprentissage de la lecture comme la méthode « Alpha ».

L'écriture doit être ponctuelle ou limitée au moins (exercices de trous par exemple).

Vous devez éviter de manipuler des outils (ciseaux, équerre, règle, compas, etc.), tableaux, ne surchargez pas les feuilles, aérez les textes et mettez des couleurs.

 « Une rééducation du graphisme peut être envisagée. Parallèlement, si les difficultés calligraphiques (écriture cursive) sont importantes, il faut mettre en place des palliatifs comme l'ordinateur avec un apprentissage ludique qui s'étendra de 18 mois à 2 ans. Plus l'apprentissage est précoce, plus l'autonomie est rapide », assure Claire le Lostec, ergothérapeute, avant d'ajouter « l'enfant ainsi libéré du graphisme, pourra mieux se concentrer sur le sens du texte ».

Nadine, 44 ans, dyspraxique, confirme : « L'ordinateur a changé ma vie. C'est aussi important que la canne blanche pour un aveugle ».

Pour les mathématiques, Françoise Duquesne, formatrice, préconise « l'utilisation de logiciels en géométrie pour pallier les déficiences visuospatiales, le développement des apprentissages par des moyens auditifs et verbaux (raisonnement oral) et le calcul mental. Compter et compter les activités doivent être évités en raison de la difficulté à trouver son chemin sur une surface plane ou surélevée.

Ces dispositions et techniques varient néanmoins en efficacité d'un individu à l'autre. « C'est toujours du sur-mesure, insiste Florence Marchal.

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