Fatigue et grossesse : comment se sentir moins fatiguée ?

Fatigue et grossesse : comment se sentir moins fatiguée ?

La grossesse est un véritable bouleversement pour le corps féminin. Porter la vie, donner au bébé tout ce dont il a besoin pour grandir demande de l'énergie, et la future maman peut ressentir une certaine fatigue pendant sa grossesse.

Pourquoi suis-je si fatigué ?

Dès les premières semaines, la grossesse entraîne de profonds bouleversements physiologiques afin de préparer le corps à accueillir une vie puis au fil des semaines, apporter tous les éléments nécessaires à la croissance du bébé. Même si tout est parfaitement orchestré par les hormones, grandes conductrices de la grossesse, ces transformations physiologiques n'en sont pas moins une épreuve pour le corps de la future maman. Il est donc naturel que la femme enceinte soit fatiguée, et de façon plus ou moins prononcée pendant la grossesse.

Fatigue au premier trimestre de la grossesse

D'où vient la fatigue ?

Au premier trimestre, la fatigue est particulièrement importante. Dès l'implantation de l'ovule (environ 7 jours après la fécondation), certaines hormones sont sécrétées en quantité pour assurer le bon déroulement de la grossesse. De par son action relaxante sur tous les muscles du corps (y compris l'utérus), la forte sécrétion de progestérone est indispensable pour que l'ovule s'implante correctement dans la muqueuse utérine. Mais cette hormone clé de la grossesse a aussi un léger effet calmant et sédatif qui va entraîner des accès de somnolence chez la future maman le jour et le soir, une envie de se coucher très tôt. Les divers maux du début de grossesse, nausées et vomissements au premier plan, jouent également sur la fatigue physique mais aussi psychologique de la future maman. L'hypoglycémie, fréquente en début de grossesse en raison de certaines modifications physiologiques du taux de sucre dans le sang et d'insuline, contribue également à ces "bar ups" ressentis par la future maman au cours de la journée.

Conseils pour mieux vivre le 1er trimestre de la grossesse

  • ce conseil semble évident, mais il est toujours bon de s'en souvenir : reposez-vous. Certes à ce stade votre ventre n'est pas encore arrondi, mais votre corps subit déjà de profonds changements qui peuvent le fatiguer ;
  • tout en prenant le temps de vous reposer, essayez dès le début de votre grossesse de maintenir une activité physique régulière adaptée : marche, natation, yoga prénatal, gymnastique douce. L'activité physique a un effet stimulant sur l'organisme, d'autant plus si elle est pratiquée en extérieur ;
  • veillez à votre alimentation et plus particulièrement à votre apport en vitamines (C et B notamment) et en minéraux (fer et magnésium notamment). En revanche, évitez de prendre des compléments alimentaires en automédication. Demandez conseil à votre médecin ou sage-femme.

Fatigue au deuxième trimestre de la grossesse

D'où vient-elle ?

Le deuxième trimestre est généralement le plus agréable de la grossesse. Après un premier trimestre d'adaptation et de forts bouleversements hormonaux, le corps prend progressivement ses marques. Le ventre désormais visible s'arrondit au fil des semaines, mais il n'est pas encore trop gros et provoque généralement peu de désagréments à ce stade de la grossesse. La sécrétion de progestérone se stabilise et les "bar ups" ont tendance à disparaître. La future maman n'est cependant pas à l'abri de la fatigue, surtout si elle a une vie professionnelle bien remplie, un travail physique ou de jeunes enfants à la maison. Des troubles du sommeil dus à la nervosité, au stress ou à des maux physiques (mal de dos, reflux acide, etc.) peuvent commencer à apparaître avec des conséquences sur l'énergie et la vigilance quotidienne. Cette fatigue peut être augmentée en cas de carence en fer, fréquente chez la femme enceinte.

Conseils pour mieux vivre le 2ème trimestre de la grossesse

  • prendre le temps de se reposer, avec une petite sieste le week-end par exemple ;
  • continuez à surveiller votre alimentation en privilégiant les fruits et légumes frais de saison, les oléagineux, les légumineuses, les protéines de qualité pour faire le plein de vitamines et minéraux. Privilégiez les aliments à index glycémique faible ou moyen (céréales complètes plutôt que raffinées, pain aux céréales ou au levain, légumineuses, etc.) pour éviter les fluctuations de la glycémie qui entraînent des baisses d'énergie tout au long de la journée. Introduisez une source de protéines (œuf, jambon, oléagineux…) à votre petit-déjeuner : cela favorise la sécrétion de dopamine, le neurotransmetteur d'énergie et de motivation ;
  • n'oubliez pas de prendre quotidiennement la supplémentation en fer prescrite en cas d'anémie ;
  • Sauf contre-indications médicales, continuez votre activité physique. C'est une « bonne » fatigue pour le corps. Le yoga prénatal est particulièrement bénéfique : en associant travail de la respiration (pranayama) et postures (asanas), il apporte calme mais aussi énergie ;
  • quelques séances d'acupuncture peuvent aussi aider à retrouver de l'énergie. Consulter un acupuncteur ou une sage-femme avec un DIU d'acupuncture obstétricale;
  • essayez différentes techniques de relaxation pour trouver celle qui vous convient le mieux : sophrologie, méditation, respiration. C'est un excellent outil contre les troubles du sommeil qui peuvent s'aggraver au fil des semaines, et contre le stress quotidien qui consomme de l'énergie au quotidien.

Fatigue au troisième trimestre

D'où vient-elle ?

Le troisième trimestre, et plus particulièrement les toutes dernières semaines avant l'accouchement, est souvent marqué par le retour de la fatigue. Et c'est tout à fait compréhensible : à ce stade de la grossesse, l'utérus et le bébé commencent à peser sur le corps de la future maman. Les nuits sont aussi de plus en plus difficiles en raison de la difficulté à trouver une position confortable, des divers maux de fin de grossesse (reflux acide, lombalgie, crampes nocturnes, envies fréquentes d'uriner, etc.) mais aussi de l'angoisse mêlée d'excitation à l'approche de l'accouchement. Ayant des difficultés à dormir ou à se réveiller plusieurs fois la nuit, la future maman est souvent fatiguée au petit matin.

Conseils pour mieux vivre le 3e trimestre de la grossesse

  • en fin de grossesse, il est temps de ralentir. Le congé maternité arrive au bon moment pour se reposer. En cas de fatigue intense, de contractions, de pénibilité des conditions de travail, de longs trajets, votre gynécologue ou votre sage-femme pourra vous prescrire un arrêt de travail de deux semaines pour grossesse pathologique ;
  • veillez à une bonne hygiène de sommeil : ayez des heures de coucher et de réveil régulières, évitez les boissons excitantes en fin de journée, couchez-vous aux premiers signes de sommeil, évitez d'utiliser des écrans le soir ;
  • en cas de nuit difficile, faites une sieste pour bien récupérer. Attention cependant à ce qu'il ne soit ni trop long ni trop tard, au risque d'empiéter sur le temps de sommeil nocturne ;
  • pour trouver une position confortable pour dormir, utilisez un coussin d'allaitement. Dans la position de chien de chasse, sur le côté gauche, la jambe supérieure pliée et reposant sur le coussin, les tensions du corps sont généralement soulagées ;
  • contre les troubles du sommeil, pensez aux médecines douces (homéopathie, phytothérapie, acupuncture) mais aussi aux techniques de relaxation (sophrologie, méditation, respiration abdominale, etc.) ;
  • n'hésitez pas à vous faire aider au quotidien pour le ménage, les courses, les seniors. Ce n'est en aucun cas un aveu de faiblesse. Autrefois, lorsque plusieurs générations vivaient sous le même toit, les futures mamans bénéficiaient au quotidien de l'aide de leur famille. A noter que sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier d'une aide financière pour une aide ménagère ;
  • votre ventre est lourd, votre corps plus difficile à bouger, les douleurs ligamentaires s'intensifient, mais une activité physique adaptée reste recommandée même à ce stade de la grossesse, sauf contre-indications médicales. La natation est particulièrement bénéfique : dans l'eau, le corps est plus léger et la douleur est oubliée. L'action apaisante de l'eau et la régularité des mouvements de nage permettent également de retrouver un certain calme, et ainsi de mieux dormir la nuit.

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