FSH ou hormone folliculostimulante

FSH ou hormone folliculostimulante

L'hormone folliculostimulante, ou FSH, est une hormone clé de la fertilité chez les hommes et les femmes. C'est pourquoi lors d'un bilan de fertilité, son taux est systématiquement contrôlé.

Qu'est-ce que la FSH ou l'hormone folliculostimulante ?

Chez les femmes

La FHS survient dans la première phase du cycle ovarien, connue sous le nom de phase folliculaire. Au cours de cette phase, qui débute le premier jour des règles et se termine au moment de l'ovulation, l'hypothalamus sécrète une neurohormone, la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines). Une réaction en chaîne s'ensuivra :

  • La GnRH stimule l'hypophyse, qui en réponse sécrète la FSH ;
  • sous l'influence de la FSH, une vingtaine de follicules ovariens vont commencer à se développer ;
  • ces follicules en cours de maturation vont à leur tour sécréter des œstrogènes, responsables de l'épaississement de la muqueuse utérine afin de préparer l'utérus à recevoir un éventuel ovule fécondé ;
  • au sein de la cohorte, un seul follicule, appelé follicule dominant, réalise l'ovulation. Les autres seront éliminés ;
  • lorsque le follicule préovulatoire dominant est sélectionné, la sécrétion d'œstrogènes augmente fortement. Cette augmentation provoque une poussée de LH (hormone lutéinisante) qui va déclencher l'ovulation : le follicule mature se rompt et libère un ovocyte.

Au centre de cette réaction en chaîne, la FSH est donc une hormone clé de la fertilité.

Chez l'homme

La FSH est impliquée dans la spermatogenèse et la sécrétion de testostérone. Il stimule les cellules de Sertoli qui produisent des spermatozoïdes dans les testicules.

Pourquoi faire un test FSH ?

Chez les femmes, un dosage de FSH peut être prescrit dans différentes situations :

  • en cas d'aménorrhée primaire et/ou de puberté tardive : un dosage couplé de FSH et de LH est réalisé afin de distinguer un hypogonadisme primaire (origine ovarienne) ou secondaire (origine haute : hypothalamus ou hypophyse) ;
  • en cas d'aménorrhée secondaire ;
  • en cas de problème de fertilité, un bilan hormonal est réalisé avec le dosage de différentes hormones sexuelles : hormone folliculostimulante (FSH), estradiol, hormone lutéinisante (LH), hormone antimullérique (AMH) et dans certains cas prolactine, TSH (thyroïde ), testostérone. Le test de FSH permet d'évaluer la réserve ovarienne et la qualité de l'ovulation. Il permet de savoir si le trouble de l'ovulation ou l'aménorrhée sont dus soit au vieillissement ovarien, soit à une atteinte de l'hypophyse.
  • à la ménopause, le dosage de la FSH n'est plus recommandé pour confirmer l'apparition de la pré-ménopause et de la ménopause (HAS, 2005) (1).

Chez l'homme

Un dosage de la FSH peut être réalisé dans le cadre d'un bilan de fertilité, face à une anomalie du spermogramme (azoospermie ou oligospermie sévère), afin de diagnostiquer un hypogonadisme.

Le dosage de la FSH : comment se déroule l'analyse ?

Les mesures hormonales sont prises à partir d'un test sanguin, pas à jeun.

  • chez la femme, les dosages de FSH, LH et estradiol sont réalisés au 2ème, 3ème ou 4ème jour du cycle dans un laboratoire de référence.
  • chez l'homme, le dosage de FSH peut être effectué à tout moment.

FSH trop basse ou trop élevée : analyse des résultats

Chez les femmes:

  • une augmentation marquée de la FSH et de la LH indique une insuffisance ovarienne primaire ;
  • une diminution significative de la LH et de la FSH traduit le plus souvent une atteinte de l'hypophyse, primaire ou secondaire (tumeur, nécrose hypophysaire, hypophysectomie…) ;
  • si la FSH est élevée et/ou l'estradiol faible, une diminution de la réserve ovarienne est suspectée (« ménopause précoce »).

Chez l'homme:

  • un niveau élevé de FSH indique des lésions tubulaires testiculaires ou séminifères ;
  • s'il est bas, une atteinte « élevée » (hypathalamus, hypophyse) est suspectée. Une IRM et une prise de sang complémentaire seront réalisées pour rechercher une insuffisance hypophysaire.

Gestion de la FSH trop élevée ou trop faible pour tomber enceinte

Chez les femmes:

  • en cas d'insuffisance ovarienne ou d'atteinte de l'hypophyse, un traitement de stimulation ovarienne sera proposé. Son objectif est la production d'un ou deux ovocytes matures. Différents protocoles existent, par voie orale ou par injections ;
  • en cas de ménopause prématurée, un don d'ovocytes peut être proposé.

Chez l'homme:

  • en cas d'hypogonadisme hypogonatotrope (altération de l'axe hypotalamo-hypophysaire) avec azoospermie ou oligospermie sévère, un traitement de restauration de la spermatogenèse sera prescrit. Deux types de molécules peuvent être utilisées : les gonadotrophines à activité FSH et les gonadotrophines à activité LH. Les protocoles, variables selon les patients, durent de 3 à 4 mois, voire plus dans certaines situations.
  • en cas d'altération sévère du sperme et de certaines azoospermies (pour lesquelles il est possible de retirer chirurgicalement le sperme de l'épididyme ou du testicule), une FIV avec ICSI peut être proposée. Cette technique AMP consiste à injecter un spermatozoïde directement dans le cytoplasme de l'ovocyte mature ;
  • le don de sperme peut être proposé au couple si la spermatogenèse ne peut être rétablie.

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