Accoucher par voie basse après une césarienne, c'est possible !

Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas parce que nous avons accouché par césarienne pour notre premier bébé qu'il en sera de même pour les suivants. Les chiffres le prouvent : 50% des femmes qui ont eu une césarienne se voient proposer une tentative de voie naturelle pour leur deuxième accouchement. Et pour les trois quarts d'entre eux, ça marche ! Il est vrai qu'autrefois les médecins pratiquaient systématiquement une césarienne chez les mères qui en avaient déjà eu une. Question de précaution : une fois l'utérus sectionné, il y a un risque de rupture utérine. Pendant le travail, la cicatrice peut en effet céder sous l'étendue des contractions. D'autant plus que les fibres élastiques de la peau sont beaucoup moins souples à cet endroit.

La rupture de l'utérus provoque une hémorragie et les conséquences pour le bébé, privé de son apport en oxygène, peuvent être irréversibles. Cependant, cette complication est extrêmement rare (0,5%). Aujourd'hui, sinon pas une raison médicale permanente (bassin trop étroit, hypertension…) qui justifiait la première césarienne, il n'y a aucune raison de ne pas essayer la voie basse la prochaine fois. Cette question sera discutée avec votre médecin notamment lors de la consultation du 8ème mois.

Accoucher par voie basse après une césarienne : les 4 facteurs de réussite

  • Vous n'avez eu qu'une seule césarienne.

    Un accouchement vaginal est alors tout à fait possible.

  • Le travail a commencé spontanément.

    Dans ce cas, le risque de rupture utérine est de 0,5%, alors qu'il est doublé si l'accouchement est initié. Mais encore une fois pas de panique, tout dépend du produit que l'on utilise. Selon le Collège national des obstétriciens et gynécologues, les prostaglandines, comme le misoprostol, sont associées à un risque accru de rupture utérine. En revanche, une utilisation prudente de l'ocytocine est possible.

  • La première césarienne avait plus d'un an.

    L'utérus doit avoir le temps de bien guérir. L'idéal est de commencer une grossesse au moins un an après le dernier accouchement.

  • Vous avez accouché naturellement

    Votre premier bébé, par exemple, est né par voie vaginale et le second par césarienne.

Le vagin après 2 césariennes

Il est à noter qu'après deux césariennes, le taux de complications augmente considérablement. Qu'on tente un accouchement vaginal ou qu'on pratique une césarienne, le risque est équivalent : rupture utérine d'un côté, hémorragie de l'autre. Mais généralement, les médecins préfèrent recourir à la césarienne.

Accouchement vaginal après césarienne : surveillance renforcée le jour J

Un accouchement vaginal après une césarienne est étroitement surveillé en raison du risque de rupture utérine. Cette complication se manifeste par diverses anomalies pendant le travail : une altération du rythme cardiaque, des saignements, la présence de douleurs intenses dans le bas-ventre malgré la péridurale. Des contractions plus petites et plus irrégulières devraient également attirer l'attention. Dans certaines maternités, la tocométrie interne est utilisée pour surveiller l'intensité des contractions. Cette technique consiste à placer des capteurs dans l'utérus pour mesurer les contractions. Si malgré ces précautions une rupture utérine survient, il est nécessaire de pratiquer une césarienne d'urgence, d'endiguer le saignement puis de réparer la plaie.

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