Comment nourrir un bébé oiseau ?

Comment nourrir un bébé oiseau ?

Il existe différentes situations dans lesquelles vous devrez peut-être nourrir un oisillon. C'est le cas, par exemple, si l'un des poussins de la couvée est exclu, si les parents meurent ou si vous trouvez un jeune poussin en détresse dans la nature. Voici quelques informations générales avant de vous lancer.

Attention toutefois à ne pas emmener tous les poussins trouvés avec vous. Certains se retrouvent naturellement au sol avant de pouvoir voler, comme les chouettes par exemple, et ne nécessitent donc aucune aide particulière. De plus, le transport et la détention d'animaux sauvages sont légalement interdits aux particuliers. Avant de retirer un oiseau sauvage de son environnement, il est fortement recommandé de contacter la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ou le centre de protection de la faune le plus proche.

Quels aliments choisir pour un oisillon ?

Le choix de la nourriture dépend de l'espèce d'oiseau à nourrir de force. En effet, certains oiseaux sont granivores, c'est-à-dire qu'ils mangent des graines, tandis que d'autres sont insectivores par exemple. Il est donc nécessaire, dans un premier temps, de se renseigner sur les besoins nutritionnels de l'espèce en question. Attention, chez certaines espèces d'oiseaux granivores, les juvéniles en croissance consomment des insectes, plus riches en protéines.

Pour les oiseaux de compagnie comme les psittacidés (perruches, conures, perroquets, etc.) ou les colombidés (pigeons, tourterelles, etc.), il existe des aliments spécifiques dans le commerce. Il suffit alors de choisir un aliment adapté et de respecter les quantités prescrites par le fabricant. Certains aliments se présentent sous la forme d'un liquide à reconstituer à partir d'une poudre, comme les préparations pour nourrissons. D'autres se présentent sous forme de purée comme la purée d'œufs qu'il faut humidifier pour former de petites boules.

Concernant les oiseaux sauvages, il est fortement déconseillé de les nourrir soi-même. Le gavage et le choix de l'alimentation doivent être réservés au personnel formé et compétent. Il est donc conseillé de contacter le centre de soins de la faune ou le relais LPO le plus proche. Ils vous diront, selon l'espèce et l'âge estimé de l'oisillon, s'il a besoin d'un repas particulier avant d'être pris en charge.

Technique de gavage

Avant toute chose, vous devez bien vous laver les mains et nettoyer le matériel utilisé avant de manipuler le poussin. Comme tous les jeunes animaux, ils sont plus fragiles et sensibles à l'infection. Ensuite, la technique de gavage dépendra de l'espèce de l'oiseau, de son âge et de son état de santé.

Si le jeune oiseau est en bonne santé, l'idéal est de reproduire l'alimentation naturelle des parents. Ainsi, par exemple, pour les colombidés, les jeunes viendront chercher le lait du jabot directement dans le bec des parents. Un dispositif peut donc être réalisé à l'aide d'une seringue d'assez gros diamètre (plus de 1 mL) et de ruban adhésif. Tout ce que vous avez à faire est de couper l'extrémité de la seringue et de couvrir l'extrémité coupée avec du ruban adhésif en laissant une petite fente.

L'aliment assez compact peut alors être placé dans la seringue qui sera offerte verticalement, au dessus de l'enfant, pour imiter la gorge du parent.

Si l'oisillon est insectivore et que vous devez lui administrer de petits vers, de simples pinces peuvent être utilisées. La pointe de l'instrument ne doit pas être coupante pour ne pas blesser la cavité buccale du poussin. Le ver peut être pincé et offert au-dessus du bec du bébé. Ce dernier doit alors ouvrir le bec et attendre que le ver s'y soit déposé. La chitine des vers (la coquille dure) peut parfois être difficile à digérer pour les jeunes oiseaux et peut être retirée pour faciliter la digestion.

Si le poussin est en mauvais état ou si la nourriture offerte est liquide, un sondage peut être nécessaire. Dans ce cas, une sonde atraumatique doit être montée sur la seringue pleine de gavage. Il peut être souple, en silicone, ou rigide, en métal. Les aliments liquides doivent être poussés jusqu'au bout de la sonde pour minimiser la quantité d'air introduite dans le tube digestif. Manipulez doucement l'oiseau avec une main, en saisissant sa tête, juste en dessous des mandibules, entre deux doigts. Pliez doucement le cou, droit, et ouvrez le bec sans forcer. Attention, ne forcez pas sur l'embout buccal, cela pourrait se briser. Une fois le bec ouvert, insérez la sonde dans l'œsophage ou le jabot de l'oiseau, en évitant la trachée (le petit trou à la base de la langue). Pour ce faire, faites simplement glisser la sonde au fond de la gorge. Poussez délicatement le gavage à travers la sonde, en vous assurant qu'il n'y a pas de reflux dans la cavité buccale. Le risque est que la nourriture monte et tombe dans la trachée. Une fois terminé, vous pouvez rincer la sonde avec une petite quantité d'eau tiède. Retirez la sonde sans retirer la seringue.

Pour les oiseaux avec un jabot, il est conseillé de le palper avant tout nourrissage pour éviter de nourrir un oiseau dont le jabot est déjà plein. Son état de remplissage dicte également le rythme des tétées (généralement toutes les 2 heures environ).

Qu'est-ce que j'ai besoin de savoir?

En conclusion, nourrir un oisillon n'est pas un acte anodin. Le choix de la nourriture et de la technique utilisée est crucial et dépendra de l'espèce, de l'âge et de la santé de l'oiseau. Une alimentation inadaptée ou des actions malencontreuses peuvent entraîner, dans le pire des cas, la mort de l'animal. Ainsi, avant de se lancer, il est recommandé de demander conseil à un professionnel (vétérinaire, dresseur, éleveur).

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