Psychologie

Chaque jour, il y a de plus en plus de gadgets autour de nous, et ils ont de plus en plus de mises à jour. Beaucoup sont heureux et inspirants. Mais il y a ceux qui en ont peur, et même le dégoût. Y a-t-il quelque chose qui ne va pas avec eux?

Lyudmila, 43 ans, n'a toujours pas installé Skype sur son ordinateur. Jamais téléchargé de musique. Elle utilise son téléphone portable exclusivement pour les appels et les SMS. N'a aucune idée de comment utiliser WhatsApp ou Telegram. Elle n'en est pas du tout fière : « Les amis disent : « Tu verras, c'est facile ! », mais le monde de la technologie me semble trop vague. Je n'ose pas y entrer sans un guide fiable.

Quelles pourraient en être les raisons ?

Une victime de la tradition

Peut-être vaut-il la peine de se battre non pas avec des programmes informatiques obstinés, mais avec vos propres préjugés ? "Beaucoup ont grandi dans un milieu traditionnellement masculin où tout ce qui touche à la technologie", rappelle le psychanalyste Michel Stora, spécialiste du numérique dans les sciences humaines. Certaines femmes ont du mal à abandonner ces idées inconscientes.

Pourtant, souligne la spécialiste, aujourd'hui "parmi les joueurs de jeux vidéo, 51% sont des femmes !"

Autre préjugé : l'inutilité de ces gadgets fantaisistes. Mais comment juger de leur utilité si nous ne les avons pas expérimentés nous-mêmes ?

Réticence à apprendre

Les technophobes croient souvent que l'apprentissage des nouvelles technologies nécessite un transfert vertical des connaissances de l'enseignant à l'élève.

Arrivé à un certain âge, tout le monde n'a pas envie de se retrouver, même symboliquement, dans le rôle d'un élève sur le banc de l'école. Surtout si les années scolaires ont été pénibles et que la nécessité de faire des efforts dans le processus d'apprentissage a laissé un arrière-goût amer. Mais c'est de cela qu'il s'agit avec la révolution technologique : l'utilisation et le développement des appareils se font simultanément. « Lorsque nous travaillons avec l'interface, nous apprenons à effectuer certaines actions sur celle-ci, explique Michel Stora.

Un manque de confiance en soi

Alors que nous plongeons dans les nouvelles technologies, nous nous retrouvons souvent seuls face au progrès. Et si nous n'avons pas assez confiance en nos capacités, si on nous a appris dès l'enfance que « nous ne savons pas comment », il nous est difficile de faire le premier pas. « Initialement plongée dans cet univers, la "génération Y" (celles nées entre 1980 et 2000) a des atouts », note le psychanalyste.

Mais tout est relatif. La technologie progresse si rapidement que toute personne qui n'est pas professionnellement impliquée dans l'informatique peut se sentir laissée pour compte à un moment donné. Si nous prenons cela avec philosophie, nous pouvons supposer que, par rapport aux leaders de cette industrie, nous « ne comprenons tous rien à la technologie ».

Que faire

1. Laissez-vous apprendre

Enfants, neveux, filleuls, vous pouvez demander à vos proches de la génération Y de vous montrer le chemin des nouvelles technologies. Cela vous sera utile non seulement pour vous, mais aussi pour eux. Lorsqu'un jeune enseigne aux adultes, cela l'aide à prendre confiance en lui, à comprendre que les aînés ne sont pas omnipotents.

2. Soyez assertif

Au lieu de vous excuser de votre incompétence, vous pourriez très bien devenir un opposant de principe aux appareils numériques, des « libertaires numériques », comme le dit Michel Store. Ils sont «fatigués de la hâte constante», ils refusent de répondre à chaque signal du téléphone portable et défendent fièrement leur «ancienneté originelle».

3. Appréciez les avantages

A essayer de se passer des gadgets, on risque de passer à côté des bénéfices non négligeables qu'ils pourraient nous apporter. Si on dresse la liste de leurs côtés utiles, on aura peut-être envie de franchir le seuil du monde high-tech. En matière de recherche d'emploi, la présence dans les réseaux professionnels est aujourd'hui essentielle. La technologie nous aide également à trouver un compagnon de voyage, un ami d'intérêt ou un être cher.

Soyez sympa! Laissez un commentaire