Burnout maternel : comment l'éviter ?

5 astuces pour arrêter de s'épuiser

Le burn-out, qu'il soit professionnel, parental (ou les deux), concerne de plus en plus de personnes. Dans un monde dicté par l'urgence et la performance, les mères sont les premières touchées par ce mal invisible et sournois. Appelées à réussir leur carrière et leur vie personnelle, à être des épouses parfaites et des mères aimantes, elles subissent une pression énorme au quotidien. Selon une enquête réalisée par l'association "", en 2014, 63 % des mères qui travaillent se disent « épuisées ». 79 % déclarent avoir déjà renoncé à s'occuper d'eux régulièrement par manque de temps. Le magazine Elle notait, de son côté, dans la grande enquête « Women in Society » que concilier vie professionnelle et vie privée était « un défi quotidien mais réalisable » pour une femme sur deux. Pour éviter cet épuisement généralisé qui nous guette, Marlène Schiappa et Cédric Bruguière ont mis en place une nouvelle méthode sur 21 jours*. A cette occasion, l'auteur nous donne quelques conseils pour reprendre le dessus et retrouver toute notre énergie.

1. J'évalue mon niveau d'épuisement

Dès que l'on se pose la question (suis-je épuisé ?), il faut s'inquiéter et tout faire pour revenir au top. Le saviez-vous ? L'étape précédant le burn-out est le burn-in. Durant cette phase, vous continuez à vous épuiser car vous avez l'impression d'avoir beaucoup d'énergie. C'est un leurre, en réalité, vous vous consommez lentement. Pour éviter l'épuisement, certains signes doivent vous alerter : Vous êtes constamment à cran. Au réveil, vous vous sentez plus épuisé que la veille. Vous avez fréquemment de petites pertes de mémoire. Vous dormez mal. Vous avez des fringales ou au contraire vous manquez d'appétit. Vous répétez souvent : « Je n'en peux plus », « Je suis fatigué »… Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces propositions, alors oui, il est temps de réagir. Mais la bonne nouvelle, c'est que vous avez toutes les cartes en main.

2. Je renonce à être parfait

Nous pouvons être épuisés parce que nous dormons peu, ou parce que nous sommes débordés par le travail. Mais ohn peut aussi être surmené car on veut être parfait dans tous les domaines. « Ce n'est pas ce qu'on fait qui nous épuise, c'est la façon dont on le fait et la façon dont on le perçoit, précise Marlène Schiappa. Bref, c'est vous qui vous épuisez ou que vous vous permettez de vous épuiser. Pour essayer de sortir de cette spirale descendante, nous commençons par baisser nos standards. Il n'y a rien de plus épuisant que de poursuivre des objectifs irréalistes. Par exemple : assister à une réunion importante à 16h30 et être à la crèche à 17h45 pour récupérer son enfant, prendre une journée RTT pour partir en sortie scolaire le matin et organiser un goûter avec des camarades de classe dans le l'après-midi, sachant pertinemment que vous devrez vérifier vos e-mails toute la journée (car on ne sait jamais ce qui peut arriver au bureau). Pour tout projet, il est essentiel de commencer par évaluer la situation et les ressources disponibles. 

3. J'arrête de me sentir coupable

Quand on est maman, on se sent coupable d'un oui ou d'un non. Vous avez soumis un dossier en retard. Tu as mis ta fille à l'école avec de la fièvre. Vos enfants mangent des pâtes depuis deux soirs parce que vous n'avez pas eu le temps de faire vos courses. La culpabilité est la face cachée de l'iceberg de la maternité. Apparemment, tout se passe bien : vous gérez votre petite famille et votre travail de main de maître. Mais, en réalité, vous avez constamment l'impression que vous ne faites pas les choses correctement, que vous n'êtes pas à la hauteur de la tâche, et ce sentiment vous épuise moralement et physiquement. Pour réussir à se débarrasser de cette foutue culpabilité, un vrai travail d'analyse est nécessaire. Le but? Arrêtez de hausser la barre et soyez gentil avec vous-même.

4. Je délègue

Pour trouver un équilibre à la maison, adopter la règle « CQFAR » (celui qui a raison). « Cette méthode repose sur le principe qu'on n'a pas le droit de critiquer une action que l'on n'a pas menée, explique Marlène Schiappa. Exemple : Votre mari a habillé votre fils avec des vêtements que vous détestez. Il a donné une petite marmite au plus jeune pendant que votre frigo est plein de légumes frais qui ne demandent qu'à être cuits et mixés. Dans ces situations de la vie quotidienne que l'on ne connaît que trop bien, passer outre les critiques permet d'éviter bien des conflits hors de propos. Déléguer fonctionne évidemment aussi dans la vie professionnelle. Mais le défi est de trouver les bonnes personnes et de se sentir prêt à enfin lâcher prise.

5. J'apprends à dire NON

Afin de ne pas décevoir notre entourage, nous avons souvent tendance à tout accepter. "Oui, je suis joignable ce week-end", "Oui, je peux vous rendre cette présentation avant ce soir", "Oui, je peux aller retrouver Maxime en judo. " Ne pas pouvoir refuser une offre vous met dans une position désagréable et contribue à vous épuiser un peu plus que vous ne l'êtes déjà. Pourtant, vous avez le pouvoir de faire la différence. Vous pouvez mettre des barrières et fixer vos propres limites. Refuser une nouvelle mission ne vous rendra pas incompétent. Tout comme refuser un voyage scolaire ne fera pas de vous une mère indigne. Pour évaluer votre capacité à dire non, posez-vous les questions suivantes : « Pourquoi avez-vous peur de dire non ? » « », À qui n'oses-tu pas dire non ? « », Avez-vous déjà prévu de dire non et finalement dit oui ? ". « Il est très important que vous preniez conscience de ce qui est en jeu pour vous lorsque vous dites 'oui' ou 'non', insiste Marlène Schiappa. Ce n'est qu'après cela que vous pourrez apprendre calmement à répondre par la négative. L'astuce : commencez progressivement avec des formulations ouvertes qui ne vous engagent pas instantanément, comme « Je dois vérifier mon agenda » ou « Je vais y réfléchir ».

* « J'arrête de m'épuiser », de Marlène Schiappa et Cédric Bruguière, aux éditions Eyrolles

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