Deuil

Deuil

Le deuil est l'une des expériences les plus douloureuses que vous puissiez vivre dans la vie. C'est aussi l'un des plus tabous des sociétés occidentales. Il représente à la fois le " réaction émotionnelle et émotionnelle douloureuse suite au décès d'un proche "Et" le processus intrapsychique de détachement et de renoncement à l'être irrémédiablement perdu pour permettre des investissements futurs. »

Même s'il existe un processus commun à tous les deuils, chaque deuil est unique, singulier, et dépend de la relation qui existait entre le défunt et l'endeuillé. Habituellement, le deuil ne dure que peu de temps, mais il s'éternise parfois, entraînant des troubles psychologiques et somatiques souvent chroniques et pouvant justifier une consultation médicale spécialisée. Certaines pathologies liées à la personnalité des endeuillés peuvent alors apparaître. Michel Hanus et Marie-Frédérique Bacqué en ont identifié quatre.

1) Deuil hystérique. La personne endeuillée s'identifie pathologiquement au défunt en présentant des attitudes physiques ou comportementales caractéristiques de ce dernier. Il existe également des comportements autodestructeurs ou tentatives de suicide de nombreux clients rejoindre les disparus.

2) Deuil obsessionnel. Cette pathologie est marquée, comme son nom l'indique, par des obsessions. Une série de pensées répétitives mêlant désirs de mort anciens et images mentales du défunt envahissent peu à peu les endeuillés. Ces obsessions conduisent à une psychasthénie caractérisée par la fatigue, une lutte mentale de tous les instants, insomnie. Ils peuvent également conduire à des tentatives de suicide et à des phénomènes de « sans-abrisme ».

3) Deuil maniaque. Dans ce cas, la personne endeuillée reste dans une phase de déni après le décès, notamment en ce qui concerne les conséquences émotionnelles du décès. Cette apparente absence de souffrance, qui s'accompagne souvent même de bonne humeur ou de surexcitation, se transforme alors en agressivité, puis en mélancolie.

4) Le deuil mélancolique. Dans cette forme de dépression, on retrouve une exacerbation de la culpabilité et de l'inutilité chez les endeuillés. Il se morfondait en se couvrant de reproches, d'insultes et d'incitation à la punition. Le risque suicidaire étant fortement accru, il est parfois nécessaire d'hospitaliser les endeuillés endeuillés.

5) Deuil traumatisant. Elle se traduit par une dépression grave peu marquée sur le plan psychique mais plus sur le plan comportemental. La mort de l'être aimé déborde les défenses de l'endeuillé et produit en lui une très forte angoisse. Les facteurs de risque d'un tel deuil sont la perte précoce des parents, le nombre de deuils vécus (notamment le nombre de deuils « significatifs » vécus) et la violence ou la brutalité de ces deuils. 57% des veuves et veufs présentent un deuil traumatique 6 semaines après le décès. Ce nombre tombe à 6 % treize mois plus tard et reste stable à 25 mois.

C'est une complication du deuil qui génère plus c ainsi que troubles cardiaques chez les personnes touchées, ce qui témoigne de l'impact d'un tel phénomène sur la système immunitaire . Les personnes endeuillées ont également tendance à adopter des comportements addictifs tels que la consommation d'alcool, de psychotropes (notamment d'anxiolytiques) et de tabac.

6) Deuil post-traumatique. Ce type de deuil peut survenir lorsque la perte d'un être cher survient en même temps qu'une menace collective dont l'époux faisait partie : accident de la route, survie lors d'une catastrophe avec de nombreux décès, survenant chez des personnes qui ont failli monter à bord de l'avion en panne. ou bateau avec d'autres, etc. C'est l'idée de partager un ” sort potentiellement commun et y échapper par chance Ce qui donne une proximité avec les victimes, et en particulier le défunt. Le endeuillé ressent à la fois l'impuissance et la culpabilité d'avoir survécu et perçoit la mort du défunt comme la sienne : il a donc un besoin urgent d'un accompagnement psychothérapeutique.

 

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