Mon enfant a un TOC

Trouble compulsif : il est plein de TOC obsessionnel !

Il se lave les mains 10 fois par jour, il jette ses chaussons avant d'aller se coucher le soir, il doit vérifier l'étiquette du jus d'orange avant de le consommer, bref sa vie est hantée par de plus en plus de rituels intrusifs…

Quelle est la cause du toc ? Quand apparaissent-ils ?

Certains enfants deviennent prisonniers de ces petits rituels de plus en plus tôt et laissent les parents démunis face à ces manies chroniques et envahissantes… Partir, invisible, car noyé dans un développement psychomoteur normal, très vite, 8 ans après, les TOC s'installent insidieusement dans le quotidien de l'enfant.

Le TOCS débute dans 50 % des cas durant l'enfance, souvent vers 6-7 ans (entrée en CP) et vers 12-13 ans à l'âge de la vie pré-pubertaire, souvent avec dysmorphophobie (selon l'AFTOC, l'association française obsessionnelle -désordre compulsif).

Elle est estimée à environ 1,9% le nombre d'enfants et d'adolescents de moins de XNUMX atteints de TOC (d'après Avigal Amar-Tuillier, journaliste et auteur d'un livre sur le TOC chez l'enfant).

Quels sont les différents tocs ?

Les troubles sont souvent spectaculaires, envahissants et peuvent rapidement devenir invalidants. La vie quotidienne est envahie par des moments consacrés à ces rituels, allant jusqu'à occuper une à plusieurs heures par jour.

Leur prise en charge précoce semble totalement justifiée car seuls 10 % des TOC disparaissent spontanément.

Description clinique du TOC :

– rituels : compter, laver, vérifier, toucher, tout disposer symétriquement, ne pas pouvoir s’empêcher d’accomplir certains gestes ou actes

– forte anxiété

– obsessions : idées obsessionnelles

– tics compulsifs

La vie dans le TOC

Manque de maîtrise de soi, intolérance aux frustrations, impulsivité, réactions agressives sont habituelles chez les adolescents et encore plus chez les enfants en raison de l'immaturité de leurs instances psychiques. Ainsi, il n'est pas surprenant que la symptomatologie du TOC chez les jeunes enfants soit plus « émotionnelle » que cognitive, comme la colère par exemple, plus visible chez les plus jeunes.

Dans cette tranche d'âge, il est caractéristique d'observer l'émergence de la colère lorsque les rituels sont perturbés voire empêchés par un proche. Parfois, l'enfant demande l'aide d'un parent pour l'accomplissement d'un rituel : un refus entraîne souvent par une crise, révélant la montée d'une anxiété devenant intolérable pour l'enfant ou l'adolescent.

La vie quotidienne des TOC

Dans la vie de tous les jours, les parents se rendent vite compte que leur enfant est aux prises avec une manie bizarre. Ils regardent souvent leur petit s'enfermer dans un rituel qui envahit rapidement ces jours ou ces nuits.

Comme nous l'explique cette mère, « mon fils de sept ans se cogne la tête tous les soirs non pas pour dormir mais dans son sommeil. Nous avons tout essayé, mais rien ni fait. Il a besoin de se cogner la tête contre quelque chose de dur. Changer son lit, le faire dormir entouré de coussins ou de couvertures, rien n'y fait. Il cherche le contact d'une partie dure ».

Exemples de tocs : Autres témoignages sur les forums

« Mon fils de 8 ans s'évanouit depuis la rentrée : il se lave les mains tout le temps. C'est à partir du moment où vous vous réveillez jusqu'au soir. A l'heure du coucher, il trouve toujours une excuse. Par exemple en disant : j'ai de la poussière sur mes mains, ou mes mains sont collantes etc…. J'essaie de le faire résonner, rien n'y fait… », nous confie une autre maman.

Encore un témoignage qui va dans le même sens,

«Mon fils de huit ans a des problèmes et des problèmes comme aller faire pipi toutes les deux minutes, se laver les mains après chaque ennui, ou dès qu'il a touché quelque chose, il se coupe les ongles environ XNUMX fois par jour. journée. Tout le dérange, il ne s'assoit jamais sur les toilettes, même à la maison et refuse de fermer une porte avec ses mains, mais plutôt avec son coude. Il remet sans cesse ses ours sur son lit, il a sa façon de ranger à sa façon qu'il ne faut pas précipiter, il remettra plusieurs fois ses chaussons devant son lit avant d'aller se coucher, bref, il a plusieurs caprices qui étouffent parfois notre quotidien ! ".

Aide et traitement : comment gérer, traiter et arrêter les tocs chez les enfants

Beaucoup de parents supportent assez bien ces rituels ou ces TOC, car ils les ont souvent eux-mêmes !

Mais pour d'autres, c'est d'autant plus difficile à accepter qu'ils assistent désespérément au spectacle sans pouvoir intervenir ni faire quoi que ce soit !

Les enfants souvent ritualisés passent pour enfants très durs, capricieux et en colère.

Ces enfants ne le font pas exprès pour rendre leurs parents nerveux. C'est un cercle vicieux où l'enfant et les parents s'usent rapidement, dans un quotidien qui devient infernal pour tout le monde.

Tout d'abord, il semble important d'expliquer à l'enfant qu'il s'agit d'une maladie.

Les parents doivent insister sur les mots en expliquant à leur enfant qu'ils savent qu'ils ne peuvent s'empêcher de se comporter dix ou vingt fois par jour.

Et aux parents de dire à l'enfant qu'ils vont se battre avec lui contre tous ces malheureux modes de vie de tous les jours.

Par exemple, à l'heure du coucher, expliquez à l'enfant qu'on va venir l'aider, une fois, à vérifier le rangement de ses affaires, mais qu'après il doit se coucher pour de bon.

C'est un accompagnement qui rassure l'enfant, il se sentira ainsi compris par ses parents devant l'angoisse du coucher.

Mais si une manie disparaît et réapparaît quelques temps plus tard, ne désespérez pas non plus ! C'est souvent un combat long et difficile, où certaines manies reculent, mais parfois elles reviennent avant de pouvoir disparaître définitivement !

N'oubliez pas de consulter un pédopsychiatre lorsque les troubles sont majeurs et qu'ils empêchent l'enfant d'avoir une vie sociale ou d'aller à l'école.

Les psychothérapies comportementales sont les plus indiquées pour aider l'enfant à se débarrasser de ses manies. Ils agissent sur les symptômes du TOC et peuvent être de courte durée.

Au final, le Trouble Obsessionnel et Compulsif est une maladie grave et réelle du fait de la souffrance engendrée. La famille doit pouvoir le prendre au sérieux et amener l'enfant à en parler à un médecin est déjà un grand pas en avant.

L'enfant ne reste pas seul devant ses questions et son malaise liés à ces TOC.

Et c'est le plus important !

Site Web

Association française des personnes souffrant de TOC

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