Mon enfant est un vrai pot de colle !

Pot de colle bébé de un à deux ans : un besoin naturel à cet âge

Il est tout à fait naturel que l'enfant soit très proche de sa mère jusqu'à l'âge de deux ans environ. Petit à petit, il va acquérir son autonomie à son rythme. Nous l'accompagnons dans cette acquisition sans le brusquer, car ce besoin ne devient important que vers 18 mois. Entre 1 et 3 ans, l'enfant alternera ainsi des périodes d'apaisement, où il se montrera « pot de colle », et d'autres d'exploration du monde qui l'entoure. Mais à cet âge, cet attachement excessif n'est pas un moyen de tester les limites fixées par ses parents, ni lié à une volonté de toute-puissance de la part de l'enfant, car son cerveau n'en est pas capable. Il est donc important ne pas entrer en conflit avec lui en jouant qui est le plus fort ou en lui reprochant de faire des caprices. Il vaut mieux le rassurer en lui accordant l'attention qu'il demande, en faisant une activité avec lui, en lui lisant des histoires…

Un pot de colle câlin à 3 – 4 ans : un besoin de sécurité intérieure ?

Alors que l'enfant était plutôt du genre curieux et tourné vers le monde, il change de comportement et ne laisse pas sa mère avec une semelle. Il la suit partout, et pleure à chaudes larmes dès qu'elle s'éloigne... Si l'on est d'abord touché par son attitude, qui peut être interprétée comme un élan d'amour, la situation devient vite difficile à gérer. Alors comment l'aider pour que chacun retrouve une certaine liberté ?

A l'origine de l'attitude "pot de colle", une angoisse de séparation

Il y a plusieurs raisons à un tel comportement chez un enfant. Le changement de repères – par exemple la rentrée scolaire alors que vous étiez ensemble jusque-là, un déménagement, un divorce, l'arrivée d'un bébé dans la famille… – peut conduire à l'angoisse de séparation. Votre enfant peut aussi réagir ainsi suite à un mensonge. « Si vous vous confiez à lui en disant que vous revenez plus tard et que vous ne l'avez que le lendemain, il peut avoir peur d'être abandonné. Même si on veut éviter de l'inquiéter, il faut rester cohérent et clair pour conserver la confiance qu'il a en toi », explique Lise Bartoli, psychologue clinicienne. Si vous lui avez répété à plusieurs reprises qu'il est dangereux de s'éloigner de vous, ou s'il a entendu des informations violentes à la télévision, il peut également développer de l'anxiété. Certains petits sont d'ailleurs naturellement plus anxieux que les autres, souvent comme leurs parents !

Une demande inconsciente des parents…

Si nous-mêmes nous sentons abandonnés, ou anxieux, nous pouvons parfois inconsciemment attendre que l'enfant comble notre confusion. Il satisfera alors tout aussi inconsciemment le besoin de sa mère, refusant de la laisser seule. Son côté « pot de colle » peut aussi venir d'un problème transgénérationnel. Vous avez peut-être vécu vous-même une anxiété de séparation au même âge et elle peut être enracinée dans votre subconscient. Votre enfant le ressent, sans savoir pourquoi, et il redoute de vous quitter. La psychothérapeute Isabelle Filliozat donne l'exemple d'un père dont le garçon de 3 ans a eu des crises de larmes et une colère terrible lorsqu'il l'a quitté à l'école. Le père s'est alors rendu compte qu'au même âge, ses propres parents avaient licencié la nounou à laquelle il était très attaché, jugeant sa présence inutile en raison de son entrée à l'école. L'enfant avait ainsi senti que son père était tendu, sans savoir comment l'interpréter, et pris en charge l'abandon dont ce dernier n'avait jamais pleuré ! Alors, la première chose à faire est d'apaiser ses propres angoisses pour ne pas risquer de les transmettre.

Apaiser ses propres peurs

Des exercices de pleine conscience, de relaxation, de yoga ou de méditation peuvent aider en vous permettant de comprendre votre propre fonctionnement et de pouvoir vous expliquer. « Vous pouvez alors dire à votre enfant : 'Maman est anxieuse parce que… Mais ne vous inquiétez pas, Maman va s'en occuper et ça ira mieux après'. Il comprendra alors que c'est une préoccupation d'adulte qui peut être surmontée », conseille Lise Bartoli. En revanche, évitez de lui demander pourquoi il vous suit ou vous laisse seul. Il se sentirait coupable, quand il n'aurait pas la réponse, et cela le rendrait plus nerveux.

Faites-vous aider par un psychologue

Si malgré tout, l'inquiétude de votre enfant perdure et qu'il vous suit en permanence, n'hésitez pas à en parler à un pédopsychiatre, un psychologue… Il vous aidera à trouver le déclic, à régler le problème. situation. Cela rassurera votre enfant avec des contes métaphoriques, des exercices de visualisation… Enfin, si un changement majeur vous attend et risque de bouleverser ses repères, vous pouvez le préparer avec des livres sur le sujet.

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