Mon enfant parle souvent de la mort

Evoquer la mort : une étape normale de son évolution

Depuis quelque temps, notre enfant parle davantage de la mort. Le soir, avant d'aller se coucher, il nous embrasse et dit en écartant les bras : « Maman, je t'aime comme ça ! Je ne veux pas que tu meures. Si tu pars, je te suivrai dans le ciel. Des mots qui nous font mal au cœur et nous surprennent sans toujours savoir comment lui parler de la mort. Si cette situation est certes délicate, évoquer la mort est tout à fait normal pour un enfant de 4 ou 5 ans, qui découvre le monde. « Il se rend compte par la mort de son animal de compagnie ou d'un grand-parent que la vie est éphémère. Il se dit que cela peut arriver aux personnes les plus proches de lui, à qui il est attaché et qui l'ont toujours protégé. Il se demande aussi ce qu'il deviendrait si cela lui arrivait », explique le Dr Olivier Chambon, psychiatre, psychothérapeute.

 

On évite d'en faire un tabou

Le spécialiste précise qu'à partir de 6-7 ans, l'enfant se posera encore plus de questions existentielles sur la vie, sur l'origine du monde, sur la mort… « Mais ce n'est qu'à partir de 9 ans. , qu'il comprend que la mort est universelle, permanente et irréversible », ajoute Jessica Sotto, psychologue. Cependant, dès le plus jeune âge, vous devriez lui parler de ces sujets et répondre à ses premières questions sur la mort pour le rassurer. Si l'on esquive l'explication, le non-dit s'installe. La mort devient un tabou qui peut l'enfermer sur lui-même et l'angoisser davantage. Les explications dépendront du modèle, des croyances de chacun. Nous pouvons également utiliser des livres pour trouver les mots justes.

A lire : « Oser parler de la mort aux enfants », Dr Olivier Chambon, rédacteur en chef Guy Trédaniel

Une réponse claire adaptée à son âge et aux circonstances

Selon Jessica Sotto, il vaut mieux éviter de dire que grand-père est au paradis, s'est endormi ou est parti. L'enfant peut attendre son retour, penser qu'il le verra s'il prend l'avion, ou qu'il peut mourir s'il s'endort lui aussi. Si le décès est dû à une maladie grave, il est nommé pour que l'enfant ne pense pas qu'il puisse mourir d'un simple rhume. Vous devez être clair. « On lui dit que la plupart du temps on meurt quand on est très vieux, ce qui n'est pas le cas. On lui explique que le corps ne bouge plus, et que même si son corps n'est plus là, on peut continuer à se souvenir de cette personne », suggère l'expert. Ainsi, une réponse claire et adaptée l'aidera à comprendre et à être plus serein.

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