Délais de règles : les différentes causes possibles

Période tardive : vous êtes peut-être enceinte

Une période tardive est l'un, sinon le premier, symptôme de la grossesse. L'ovulation a eu lieu, l'ovule a été fécondé par un spermatozoïde, et l'embryon né de cette union s'est implanté dans la muqueuse utérine. Les hormones qu'il sécrète vont entretenir le corps jaune, résidu de l'ovulation, et empêcher ainsi l'élimination de l'endomètre, la muqueuse utérine.

Par conséquent, si vous êtes enceinte, il est tout à fait naturel que vos règles disparaissent. Les hormones sécrétées pendant les neuf mois de grossesse empêchent la muqueuse de l'utérus de dégénérer, comme c'est généralement le cas lorsqu'il n'y a pas eu de fécondation. La grossesse est caractérisée par l'absence de règles et d'un cycle menstruel. Le retour des couches, et avec lui le retour des règles, survient en moyenne 6 à 8 semaines après l'accouchement si vous n'allaitez pas.

Manque de règles : qu'en est-il de l'allaitement ?

Lors de l'allaitement, la prolactine, une hormone sécrétée lors des tétées, bloque le fonctionnement normal du cycle menstruel et retarde le début du retour de l'accouchement. En conséquence, vos règles peuvent prendre 4 ou 5 mois (voire plus pour celles qui pratiquent l'allaitement exclusif) avant de revenir après l'accouchement. L'allaitement maternel est considéré comme contraceptif s'il est exclusif (sein unique, pas de lait maternisé), qu'un bébé est allaité à moins de six mois et qu'il ne s'écoule pas plus de six heures entre deux tétées. Attention toutefois à l'utilisation de l'allaitement comme contraceptif seul : il n'est pas rare d'avoir un bébé « surprise » peu de temps après l'accouchement, en raison d'un retour aux couches et d'une ovulation inattendue.

Manque de règles : contraception hormonale progestative

Ne vous étonnez pas si vos règles sont moins fréquentes, voire disparaissent, si vous utilisez une contraception ne contenant que progestérone (pilule progestative seule, macroprogestative, DIU ou implant). Leur effet contraceptif est en partie dû au fait qu'ils s'opposent à la prolifération de la muqueuse utérine. Celui-ci devient de moins en moins épais, puis s'atrophie. Donc, les règles sont de plus en plus rares et peuvent ainsi disparaître. Pas de soucis cependant ! L'effet de la contraception hormonale est réversible. Lorsque vous décidez de l'arrêter, les cycles recommencent plus ou moins spontanément, l'ovulation reprend son cours naturel et vos règles reviennent. Pour certains, dès le prochain cycle.

Règles manquantes : dysovulation ou ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques est un déséquilibre hormonal qui touche entre 5 et 10 % des femmes, et se caractérise par la présence de multiples follicules immatures sur les ovaires (appelés kystes par abus de langage) et un taux anormalement élevé d'hormones mâles (androgènes). Cela entraîne des troubles de l'ovulation et des règles irrégulières voire absentes.

Pas de règle : être trop maigre peut jouer un rôle

Les périodes d'arrêt sont fréquentes chez les femmes souffrant d'anorexie ou de malnutrition. A l'inverse, une prise de poids excessive peut également entraîner des périodes espacées.

Manque de règles : beaucoup de sport impliqué

Un entraînement sportif trop intensif peut perturber le fonctionnement normal du cycle et arrêter temporairement les règles. Certains sportifs de haut niveau n'ont pas souvent leurs règles.

Le stress peut-il retarder les périodes ? Et combien de jours ?

Le stress peut interférer avec la sécrétion hormonale produite par notre cerveau – le conducteur de notre cycle menstruel – et bloquer votre ovulation, retardant vos règles et les rendant irrégulières. De même, un changement important dans votre vie, comme un déménagement, un deuil, un choc émotionnel, un voyage, des problèmes conjugaux… peut aussi jouer des tours à votre cycle et perturber sa régularité.

Je n'ai plus mes règles : et si c'était le début de la ménopause ?

Cause naturelle d'arrêt des règles, la ménopause apparaît vers 50-55 ans. Notre stock de follicules ovariens (cavités de l'ovaire dans lesquelles se développe un ovule) s'épuise au fil des années, à l'approche de la ménopause, les ovulations se font de plus en plus rares. Les règles deviennent moins régulières, puis disparaissent. Cependant, chez 1% des femmes, la ménopause est inhabituellement précoce, débutant avant l'âge de 40 ans.

Manque de règles : prise de médicaments

Certains neuroleptiques ou traitements utilisés contre les vomissements (tels que Primperan® ou Vogalène®) peuvent affecter la dopamine, une substance chimique présente dans l'organisme qui régule les taux sanguins. La prolactine (hormone responsable de la lactation). À long terme, ces médicaments sont susceptibles de faire disparaître les menstruations.

Absence de règles : une anomalie de l'utérus

Un acte médical endo-utérin (curetage, avortement, etc.) peut parfois endommager les parois de la cavité utérine et faire disparaître brutalement les règles.

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