Péristaltisme : que faire en cas de péristaltisme intestinal ?

Péristaltisme : que faire en cas de péristaltisme intestinal ?

Le transit intestinal est facilement perturbé. Bien que sans gravité dans la grande majorité des cas, il arrive que les contractions musculaires qui assurent la progression des aliments dans le tube digestif, le péristaltisme intestinal, soient trop faibles ou au contraire trop rapides. Ces désagréments peuvent être gênants au quotidien. Le point sur son fonctionnement ?

Anatomie du péristaltisme intestinal ?

On appelle « péristaltisme » l'ensemble des contractions musculaires (« mouvements péristaltiques ») du tube digestif qui se font de haut en bas permettant la progression des aliments à l'intérieur d'un organe creux. En d'autres termes, les parois de l'œsophage propulsent les aliments vers l'estomac grâce à des mouvements rythmiques produits par les contractions musculaires.

Le mot dérive du néo-latin et vient du grec péristalin, « entourer ».

Grâce aux muscles qui les entourent, les organes creux, œsophage, estomac et intestin, se contractent spontanément, permettant la progression progressive des aliments. Sans ce phénomène, tout le traitement des aliments et l'absorption des nutriments seraient impossibles.

La paresse digestive et l'altération du péristaltisme intestinal entraînent souvent des complications chroniques.

Quelles sont les causes d'un ralentissement du péristaltisme intestinal ?

La motricité des muscles lisses du tube digestif et du péristaltisme intestinal peut être dégradée par de multiples facteurs.

Les raisons de ce ralentissement péristaltique peuvent être d'origine :

  • Hormonal : grossesse, ménopause, prise d'un contraceptif hormonal ;
  • Organique : pathologie ou vieillesse ;
  • Iatrogène : médication répétée ;
  • Psychogène ou social : anorexie mentale, dépression ;
  • Mode de vie sain : mode de vie sédentaire : associé à une diminution des mouvements péristaltiques : le tube digestif devient dans tous les sens du terme « paresseux », mauvaise alimentation : principalement le manque de fibres dans l'alimentation, manque d'hydratation : une diminution des apports en eau dans général, stress ou changement d'habitudes (changement de vie, voyage ou anxiété peuvent perturber gravement le péristaltisme).

Quelles sont les pathologies liées au péristaltisme intestinal ?

La paresse digestive et l'altération du péristaltisme intestinal entraînent souvent des complications chroniques telles que :

  • Colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable : pathologie fonctionnelle, c'est-à-dire que le fonctionnement de l'intestin est altéré et réagit trop activement provoquant des épisodes de diarrhée ou de constipation ;
  • Fécalome : trouble du tube digestif caractérisé par une accumulation anormale de matières fécales. C'est l'une des complications de la constipation chronique ;
  • Gastroparésie : se manifestant par un retard de la vidange gastrique, l'estomac se vide mal ou trop lentement ;
  • Achalasie : pathologie dans laquelle les muscles de la paroi œsophagienne ainsi que le sphincter situé entre l'œsophage et l'estomac ne se relâchent pas après avoir avalé, ce qui empêche les aliments de pénétrer dans l'estomac ;
  • Iléus intestinal : arrêt temporaire du péristaltisme intestinal qui apparaît le plus souvent après une chirurgie abdominale, notamment lorsque les intestins ont été manipulés ;
  • Syndrome occlusif : L'occlusion intestinale se manifeste par des douleurs abdominales, un arrêt des matières et des gaz, des nausées ou des vomissements, un météorisme abdominal et nécessite souvent une intervention chirurgicale d'urgence alors que d'autres permettent un traitement médical.

Quel traitement pour le péristaltisme intestinal ?

Les traitements du péristaltisme intestinal sont liés aux traitements de la diarrhée (selles liquides plus de trois fois par jour ou plus souvent que d'habitude) ou de la constipation.

En cas de diarrhée

  • Attention à éviter une éventuelle déshydratation : l'eau ne contient pas assez de sels minéraux, il vaut mieux boire du cola dégazé, riche en électrolytes ;
  • Privilégiez une alimentation revigorante : riz, carottes cuites, compotes de fruits, bananes ou gelée de coing, et réduisez les fruits et légumes crus qui augmentent les selles ;
  • Médicaments de secours : Smecta ou autres analogues actifs sur les brûlures d'estomac et la diarrhée.

En cas de constipation

  • Mangez sainement : réduisez les graisses, l'excès d'alcool et les aliments transformés ;
  • Privilégier les produits riches en fibres (légumes verts, fruits secs, céréales complètes panifiables) ;
  • Prenez le temps de manger;
  • Restez hydraté en buvant de l'eau;
  • Pratiquez une activité physique régulière (natation, sauts et sports de course, marche rapide, etc.).

Iléus

Le traitement comprend:

  • Aspiration nasogastrique ;
  • Un jeûne ;
  • Un apport hydroélectrolytique IV : pour compenser les pertes antérieures à l'acte opératoire mais aussi pour prendre en compte les effets dus à l'acte et à la technique d'anesthésie. En cas de syndrome occlusif lié à une paralysie péristaltique, c'est le traitement de la cause qui est important.

Quel diagnostic en cas de péristaltisme intestinal ?

Aucun examen biologique n'est indispensable au diagnostic. La recommandation propose une prise de sang avec recherche d'anémie ou un test de CRP afin de rechercher une inflammation, et enfin de réaliser un éventuel dépistage de la maladie cœliaque.

Les signes avant-coureurs conduisant à effectuer rapidement une coloscopie sont :

  • des rectorragies ;
  • perte de poids inexpliquée
  • une histoire familiale de cancer du côlon;
  • découverte d'anomalie clinique (masse abdominale) ;
  • l'apparition des premiers symptômes après 60 ans.

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