Sécrétions et mucus

Sécrétions et mucus

Que sont les sécrétions et le mucus ?

Le terme sécrétion fait référence à la production d'une substance par un tissu ou une glande.

Dans le corps humain, ce terme est principalement utilisé pour désigner :

  • sécrétions bronchopulmonaires
  • sécrétions vaginales
  • sécrétions gastriques
  • sécrétion salivaire

Le terme de mucus est, en médecine, préféré à celui de sécrétions et il est plus spécifique. Par définition, il s'agit d'une sécrétion visqueuse et translucide produite chez l'homme par divers organes internes ou muqueuses. Le mucus est composé à plus de 95 % d'eau et contient également de grosses protéines, en particulier des mucines (2 %), qui lui confèrent une consistance visqueuse et insoluble (ressemblant au blanc d'œuf). Il contient également des électrolytes, des lipides, des sels inorganiques, etc.

Le mucus est sécrété notamment par les poumons, mais aussi par le système digestif et le système reproducteur.

Le mucus joue un rôle de lubrification, d'humidification de l'air et de protection, constituant une barrière anti-infectieuse. Il s'agit donc d'une sécrétion normale, indispensable au bon fonctionnement des organes.

Dans cette fiche, nous allons nous concentrer sur les sécrétions bronchopulmonaires et les mucosités, qui sont les plus « visibles », notamment dans les infections respiratoires.

Quelles sont les causes d'une sécrétion anormale de mucus ?

Le mucus est essentiel pour protéger les bronches : c'est la première « barrière » contre les irritants et les agents infectieux, qui pénètrent continuellement dans nos poumons lors des inspirations (à raison de 500 L d'air respiré par heure, on comprend qu'il y a de nombreuses « impuretés » !). Elle est sécrétée par deux types de cellules : l'épithélium (cellules de surface) et les glandes séro-muqueuses.

Cependant, en présence d'infection ou d'inflammation, la sécrétion de mucus peut augmenter. Il peut également devenir plus visqueux et bloquer les voies respiratoires, interférant avec la respiration et provoquant une toux. La toux peut entraîner des crachats de mucus. Le mucus expectoré est constitué des sécrétions bronchiques, mais aussi des sécrétions du nez, de la bouche et du pharynx. Il contient des débris cellulaires et des micro-organismes, qui peuvent changer son apparence et sa couleur.

Voici quelques causes d'hypersécrétion bronchique :

  • bronchite
  • infections bronchiques secondaires (complications de la grippe, rhume)
  • asthme (sécrétion bronchique exagérée)
  • œdème pulmonaire
  • tabagisme
  • maladie pulmonaire obstructif maladie pulmonaire obstructive chronique ou chronique
  • contact avec des contaminants atmosphériques (poussière, farine, produits chimiques, etc.)
  • fibrose kystique (fibrose kystique), qui est une maladie génétique
  • fibrose pulmonaire idiopatique
  • tuberculose

Quelles sont les conséquences d'un excès de mucus et de sécrétions ?

Si le mucus est produit en trop grande quantité, il va perturber les échanges gazeux dans les poumons (et donc la respiration), empêcher l'élimination efficace des impuretés et favoriser la colonisation bactérienne.

La toux aide généralement à éliminer l'excès de mucus. La toux est en effet un réflexe qui vise à débarrasser les bronches, la trachée et la gorge des sécrétions qui l'encombrent. On parle de toux productive ou de toux grasse lorsque des crachats sont émis.

Lorsque les crachats contiennent du pus (jaune ou verdâtre), il peut être nécessaire de consulter, bien que la couleur ne soit pas forcément liée à la présence de bactéries. En revanche, la présence de sang doit conduire à une consultation en urgence.

Quelles sont les solutions pour l'excès de mucus et de sécrétions ?

Les solutions dépendent de la cause.

Pour les maladies chroniques comme l'asthme, il existe des traitements de crise et de fond bien codifiés et efficaces qui permettent de contrôler les symptômes et de mener une vie normale, ou presque.

En cas d'infection aiguë ou chronique, notamment de bronchite, un traitement antibiotique peut être nécessaire. Dans certains cas, un médicament pour fluidifier les sécrétions pour faciliter leur élimination peut être recommandé.

Évidemment, si l'hypersécrétion bronchique est liée au tabagisme, seul l'arrêt du tabac calmera l'irritation et restaurera un épithélium pulmonaire sain. Idem si l'irritation est liée à une exposition à des contaminants, par exemple sur le lieu de travail. Dans ces cas, un médecin du travail doit être consulté pour évaluer la gravité des symptômes et, si nécessaire, envisager un changement d'emploi.

Pour les maladies plus graves comme la bronchopneumopathie chronique obstructive ou la mucoviscidose, un traitement pulmonaire par des équipes connaissant bien la maladie sera évidemment nécessaire.

Lire aussi:

Ce que vous devez savoir sur l'asthme

Notre fiche d'information sur la bronchite

Notre fiche d'information sur la tuberculose

Notre fiche d'information sur la mucoviscidose

 

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