shar-peis

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Caractéristiques physiques

Avec une hauteur au garrot de 44 à 51 cm, le Shar-Pei est un chien de taille moyenne. Sa peau lâche forme des plis, notamment au garrot et des rides sur le crâne. La queue est attachée très haut avec une base solide et se rétrécit vers la pointe. Le pelage est court, dur et hérissé et toutes les couleurs unies sauf le blanc sont possibles pour son pelage. Les oreilles sont petites et triangulaires. La peau du corps ne se froisse pas.

Le Shar-Pei est classé par la Fédération Cynologiques Internationale parmi les chiens molossoïdes, type dogue. (1)

Origines et histoire

Le Shar-Pei est originaire des provinces du sud de la Chine. Des statuettes ayant une forte ressemblance avec le chien actuel et datant de l'époque de la dynastie Han en 200 avant JC ont été retrouvées sur ce territoire. Plus précisément, il était originaire de la ville de Dialak dans la province de Kwang Tung.

Le nom de Shar-Pei signifie littéralement « peau de sable » et fait référence à son pelage court et grossier.

Un autre indice de ses origines chinoises est sa langue bleue, une caractéristique anatomique unique qu'il ne partage qu'avec le Chow-Chow, une autre race de chien également originaire de Chine.

La race a pratiquement disparu lors de l'établissement de la République populaire de Chine au début de la seconde moitié du Ier siècle, mais elle a été sauvée par l'exportation d'animaux, notamment vers les États-Unis. (1)

Caractère et comportement

Le Shar-Pei est un chien calme et indépendant. Il ne sera jamais trop « collant » avec son maître, et pourtant c'est un fidèle compagnon.

Il saura aussi être affectueux avec tous les membres de la famille. (1)

Pathologies et maladies courantes du Shar-Pei

Selon l'enquête 2014 sur la santé des chiens de race pure du Kennel Club au Royaume-Uni, près des deux tiers des chiens étudiés souffraient d'une maladie. L'affection la plus courante était l'entropion, une affection oculaire qui affecte la paupière. Chez les chiens atteints, la paupière se replie vers l'intérieur de l'œil et peut provoquer une irritation de la cornée. (2)

Comme les autres chiens de race pure, il peut être sensible aux maladies héréditaires. Parmi ceux-ci, on peut noter le méga-œsophage idiopathique congénital, la fièvre Shar-Pei familiale et les dysplasies de la hanche ou du coude. (3-4)

Méga-œsophage idiopathique congénital

Le méga-œsophage idiopathique congénital est une affection du système digestif qui se caractérise par une dilatation permanente de l'ensemble de l'œsophage, ainsi qu'une perte de sa capacité motrice.

Les symptômes apparaissent très tôt après le sevrage et sont principalement des régurgitations d'aliments non digérés directement après un repas, et des difficultés de déglutition qui se manifestent notamment par un allongement du cou.

L'auscultation et les signes cliniques guident le diagnostic et la radiographie permet de visualiser la dilatation de l'œsophage. Une fluoroscopie peut mesurer la perte de motricité dans l'œsophage et une endoscopie peut être nécessaire pour évaluer les dommages potentiels à l'estomac.

C'est une maladie grave qui peut entraîner la mort, y compris des complications pulmonaires dues à une régurgitation. Les traitements sont principalement liés à la nutrition et visent à améliorer le confort de l'animal. Il existe également des médicaments qui peuvent améliorer en partie le fonctionnement de l'œsophage.

La fièvre de la famille Shar-Pei

La fièvre shar-pei familiale est une maladie génétique caractérisée par l'apparition de fièvres d'origine inexpliquée avant 18 mois et parfois à l'âge adulte. Leur durée est d'environ 24 à 36 heures et la fréquence diminue avec l'âge. La fièvre est le plus souvent associée à une inflammation articulaire ou abdominale. La principale complication de la maladie est l'évolution vers l'insuffisance rénale due à l'amylose rénale.

La prédisposition oriente fortement le diagnostic qui se fait sur la base de l'observation des signes cliniques.

Les fièvres disparaissent généralement d'elles-mêmes sans traitement, mais les antipyrétiques peuvent être utilisés pour raccourcir et contrôler les crises. De même, il est possible de soulager l'inflammation avec des médicaments anti-inflammatoires. Le traitement à la colchicine peut également être associé pour traiter l'amylose. (5)

Dysplasie coxofémorale

La dysplasie coxofémorale est une maladie héréditaire de l'articulation de la hanche. L'articulation malformée est lâche et l'os de la patte du chien se déplace anormalement à l'intérieur, provoquant une usure douloureuse, des déchirures, une inflammation et de l'arthrose.

Le diagnostic et l'évaluation du stade de la dysplasie se font principalement par radiographie.

La dysplasie se développe avec l'âge, ce qui peut compliquer la prise en charge. Le traitement de première intention est souvent des anti-inflammatoires ou des corticoïdes pour soulager l'arthrose. Des interventions chirurgicales, voire la pose d'une prothèse de hanche peuvent être envisagées dans les cas les plus graves. Une bonne gestion des médicaments peut suffire à améliorer le confort de vie du chien. (4-5)

Dysplasie du coude

Le terme dysplasie du coude recouvre un ensemble de pathologies affectant l'articulation du coude chez le chien. Ces affections du coude provoquent généralement des boiteries chez le chien et les premiers signes cliniques apparaissent assez tôt, vers l'âge de cinq ou huit mois.

Le diagnostic est fait par auscultation et radiographie. C'est une maladie grave car, comme la dysplasie de la hanche, elle s'aggrave avec l'âge. La chirurgie donne cependant de bons résultats. (4-5)

Voir les pathologies communes à toutes les races de chiens.

 

Conditions de vie et conseils

L'instinct de gardien du Shar-Pei ne s'est pas estompé avec le temps et les adorables petites boules de poils ridées que sont les chiots deviendront rapidement des chiens forts et robustes. Ils nécessitent une prise ferme et dès le plus jeune âge pour éviter les problèmes de socialisation à l'avenir.

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