Ceinture scapulaire : qu'est-ce que c'est ?

Ceinture scapulaire : qu'est-ce que c'est ?

La ceinture scapulaire est constituée des os reliant les épaules au tronc : elle comprend donc l'omoplate (omoplate) et la clavicule. Cet ensemble d'os sert d'attache au membre supérieur. Ainsi, la ceinture scapulaire participe aux mouvements des membres supérieurs en leur assurant leur mobilité.

Cette structure, qui relie le bras au tronc, a une grande liberté de mouvement. Il est comme « posé » sur le thorax, la clavicule étant en avant, l'omoplate en arrière. En effet, une bonne coordination de l'épaule nécessite une relative indépendance de mouvement entre l'omoplate et le bras. 

Anatomie de la ceinture scapulaire

«C'est grâce à la ceinture scapulaire que les humains sont capables d'effectuer des mouvements complexes, comme grimper, ramper ou se suspendre aux arbres ! " indique Futura-Sciences, site de référence consacré aux questions scientifiques.

En effet, cette ceinture scapulaire est constituée d'os qui relient les épaules au tronc. Il est ainsi constitué de l'omoplate (ou omoplate) et de la clavicule.

L'origine étymologique du terme «scapulaire« Est-ce le mot latin »omoplateCe qui signifie "épaule". Avec une grande liberté de mouvement, la ceinture scapulaire semble être « posée » sur le thorax. La clavicule est positionnée en avant et l'omoplate est en arrière.

Qu'est-ce que la clavicule?

C'est un os long qui a deux extrémités ainsi que deux faces : la face supérieure est lisse, elle donne insertion au muscle trapèze et au muscle deltoïde, la face inférieure est rugueuse et porte des tubercules.

Qu'est-ce que l'omoplate?

Appelée aussi omoplate, elle a la forme d'un triangle qui a deux faces, une face antérieure biconcave en avant, et une face postérieure subdivisée en deux par l'épine de l'omoplate.

Plus précisément, cet ensemble osseux qui forme la ceinture scapulaire est composé, d'une part, par la clavicule, et d'autre part, sur l'omoplate, par l'acromion (nom d'une partie de l'os de l'omoplate qui forme un excroissance osseuse supérieure et postérieure) et par l'épine de l'omoplate (une crête qui court latéralement sur toute la partie postérieure de cet os).

Physiologie de la ceinture scapulaire ?

La fonction de cette ceinture scapulaire est de servir d'attache au membre supérieur, le bras. Il constitue donc un centre de mobilité important situé au niveau de l'épaule. Ainsi, une bonne coordination de l'épaule nécessite une relative indépendance de mouvement entre l'omoplate et le bras.

Les muscles de la ceinture scapulaire ont, en effet, une activité stabilisatrice, une condition de liberté de mouvement pour le bras. De plus, il faut savoir que la clavicule travaille principalement en compression, c'est-à-dire "quIl transmet la charge des membres supérieurs au squelette axial par son grand axe», indique un article scientifique publié par Jean-Luc Voisin, docteur en paléontologie humaine. 

De plus, il semblerait qu'il soit nécessaire de conserver une relative autonomie entre la ceinture scapulaire et les cervicales : la mobilité de ces dernières est, en effet, souvent limitée par les tensions des muscles de l'épaule.

Finalement, la ceinture scapulaire tourne autour d'un axe vertical à l'extrémité de la clavicule. L'épaule s'avère donc constituer un complexe anatomique particulier, étant constitué de plusieurs articulations qui interviennent en synergie lors des mouvements du bras.

Anomalies / pathologies de la ceinture scapulaire

Plusieurs anomalies ou pathologies peuvent affecter la ceinture scapulaire et notamment :

  • malposition : dans les positions déséquilibrées de la ceinture scapulaire, elle est le plus souvent haute et en avant. Ceci est dû à une tension excessive au niveau des pectoraux, du trapèze supérieur et/ou du grand dorsal ;
  • arthrose : ce type de pathologie est assez rare pour la ceinture scapulaire ;
  • périarthrites : plus fréquentes, elles peuvent être relativement invalidantes. Toutes les douleurs localisées dans cette région de l'épaule sont aussi appelées scapulalgies ;
  • tendinites : elles peuvent limiter certains mouvements ;
  • lésions : les lésions, relativement fréquentes, du complexe articulaire représenté par la ceinture scapulaire entraînent la fracture de tout os en rapport avec l'épaule ou l'omoplate.

Quels traitements pour les problèmes liés à la ceinture scapulaire ?

Le traitement du dysfonctionnement de la ceinture scapulaire et particulièrement de ses lésions repose essentiellement sur des exercices adaptés, qui visent à stabiliser et renforcer cette ceinture, grâce à l'intervention d'un professionnel de la kinésithérapie.

De plus, en ce qui concerne les scapulalgies invalidantes, la prise en charge est multiple et comprend :

  • la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et d'antalgiques : ceux-ci sont destinés à soulager la douleur et réduire l'inflammation ;
  • injections de cortisone qui aident à combattre l'inflammation;
  • des séances de kinésithérapie sont nécessaires en cas de diminution de l'amplitude des mouvements.

Si un tel traitement ne fonctionne pas, une intervention chirurgicale peut être envisagée, qui sera également suivie d'une rééducation de l'épaule.

Quel diagnostic ?

Le diagnostic d'une pathologie liée à la ceinture scapulaire et en particulier une scapulalgie, recommande de réaliser :

  • un examen clinique : en évaluant la mobilité de l'épaule, en la mobilisant de façon active et passive, en décrivant les zones douloureuses ainsi que l'intensité de la douleur ;
  • examens d'imagerie médicale si nécessaire, tels que : une radiographie de l'épaule, une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou encore une échographie ;
  • une prise de sang : elle permet notamment de confirmer l'aspect inflammatoire ;
  • un électromyogramme : cet examen évalue le fonctionnement des nerfs suprascapulaire et thoracique long en cas de compression. En effet, un électromyogramme permet l'analyse de l'influx nerveux dans les nerfs moteurs et sensitifs ainsi que dans les muscles.

Archéologie de la ceinture scapulaire

Une synthèse concernant l'évolution de la morphologie de la clavicule au sein du genre Homo, dirigée par l'équipe de Jean-Luc Voisin, docteur en paléontologie humaine au Muséum d'histoire naturelle de Paris, a révélé les conséquences architecturales et fonctionnelles de cette morphologie sur la ceinture scapulaire. 

Chez les grands singes, des particularités claviculaires ont permis d'optimiser le mouvement du pendule, en particulier chez le gibbon. Ainsi, la morphologie claviculaire est caractéristique des grands singes : leur clavicule présente une déviation (c'est-à-dire une modification de position) avec deux courbures. Ces espèces sont, de plus, caractérisées par une omoplate haute et dorsale par rapport au thorax, permettant à la fois des mouvements suspendus et des mouvements au sol. 

La sortie de la tête au-delà des épaules

L'homme est, quant à lui, caractérisé par l'émergence « cervico-céphalique », par rapport aux grands singes : ainsi, indique encore l'article de Jean-Luc Voisin, «le cou grandit en hauteur faisant sortir la tête des épaules". Et, selon le scientifique Sakka, ce phénomène a été «associée à une descente de la ceinture scapulaire le long du thorax ». Finalement, "la descente de la ceinture scapulaire chez l'homme, comparée à celle des grands singes, expliquerait la présence d'une seule courbure inférieureDe la clavicule humaine par rapport à l'existence d'une courbure supérieure et inférieure chez d'autres primates.

Morphologie liée à la bipédie

Et au final, il apparaît que «la morphologie claviculaire humaine est une adaptation à la bipédie car elle permet le maintien mécanique de l'épaule en position droite, c'est-à-dire avec un coût énergétique minimum», ajoute Jean-Luc Voisin.

De plus, il ajoute «qtu esn une telle morphologie claviculaire humaine moderne en vue supérieure est apparue rapidement dans l'histoire de l'humanité : dès que la bipédie est devenue prédominante et que la main a été libérée des contraintes locomotrices«.

La bipédie, chez l'homme : un grand pas dans l'histoire de son évolution, dont les conséquences font, encore aujourd'hui, l'objet de nombreuses recherches scientifiques.

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