Infections vaginales, ne le manquez pas !

Mycoses vaginales : les signes avant-coureurs

Et si c'était une candidose vaginale ?

Candida albicans sont champignons microscopiques responsable de 80% des mycoses vaginales. Trois femmes sur quatre seront concernées au cours de leur vie. Sans danger pour la santé, les symptômes facilement identifiables sont franchement désagréables. La perte prendre un aspect blanchâtre, grumeleux, caillé. Les démangeaisons et brûlures vulvaires sont fréquents, tout comme douleur pendant les rapports sexuels, ou gonflement vulvaire. Pour combattre l'infection et apporter un soulagement, votre médecin vous prescrira un traitement antifongique local sous forme d'ovules à insérer dans le vagin avant le coucher (cela évite les pertes désagréables), ainsi qu'une crème vulvaire. Elle doit également être associée à des mesures d'hygiène, telles que l'utilisation de savons alcalins ou neutress pour l'hygiène personnelle. Ils réduisent l'acidité du vagin et donc le développement des champignons. Mais attention, pas de toilette vaginale interne. Cette pratique risque de détruire la flore vaginale !  

Sachez que la candidose vaginale peut répéter dans l'année. C'est le cas de 5% d'entre vous. Il faut alors recommencer le traitement. Ce dérèglement de l'équilibre de la flore vaginale peut aussi laisser place à des bactéries anaérobies - généralement en quantités minimes dans le vagin - ou à d'autres micro-organismes, comme Gardnerella vaginalis pour les plus célèbres. Environ un femme sur cinq est affecté par cette vaginose bactérienne, une infection qui vient en deuxième place derrière l'infection à levures.

Comment reconnaître la vaginose bactérienne ?

Symptômes faciles à identifier

Dans la vaginose bactérienne, les sécrétions vaginales sont grisâtres, coulantes et nauséabondes. Cette mauvaise odeur est également aggravée par les rapports sexuels, en raison de la composition chimique du sperme. une écouvillon vaginal sera utile pour confirmer le diagnostic. Heureusement, ces symptômes disparaissent assez rapidement avec un traitement antibiotique. Sachez toutefois que les récidives sont fréquentes, de l'ordre de 80 % à trois mois ! Pour en venir à bout, il faudra cette fois associer un agent infectieux oral et des ovules vaginaux.. Et pour restaurer et rééquilibrer la flore, le médecin prescrira des prébiotiques (acidifiants anti-«mauvaises bactéries») et des probiotiques (lactobacilles de remplacement).

Mais rien d'inquiétant pour votre conjoint, la vaginose n'est pas une infection sexuellement transmissible.

Infection vaginale : cas plus graves

Une transmission lors de rapports sexuels non protégés

LESinfection vaginale peut être causée par Trichomonas vaginalis, un parasite transmis lors de rapports sexuels non protégés. L'infection est alors localisée dans le tractus génito-urinaire, avec des conséquences possibles chez les deux partenaires. Pour vous, cela peut aller d'une simple infection vaginale à des infections du col de l'utérus ou des trompes, avec un risque d'infertilité. Et le problème, c'est qu'une fois sur deux cette infection passe inaperçue car les symptômes, lorsqu'ils surviennent, sont extrêmement variables : pertes vaginales abondantes souvent nauséabond, mousseux, jaunâtre ou verdâtre, ou démangeaisons vulvaires ou vaginales, douleurs lors des rapports sexuels ou dans l'abdomen ou troubles urinaires. Face à ces signes, même isolés, il faut consulter rapidement pour éviter les complications. Un simple échantillon de laboratoire permet de poser un diagnostic, avant de mettre en place un traitement antibiotique dans le couple. Dans 85 à 95 % des cas, cela suffit à la cicatrisation.

Qu'est-ce qu'une infection à Chlamydia ? Dans la majorité des cas, cette infection sexuellement transmissible ne se présente pas aucun symptôme. Et quand il y a des signes avant-coureurs, ils ne sont pas très spécifiques : pertes vaginales, sensations de brûlures en urinant ou de douleurs au ventre. De ce fait, l'infection est découverte tardivement, généralement au stade des complications : douleurs chroniques dues à lésions inflammatoires des trompes, qui peut être à l'origine de grossesses extra-utérines, voire de stérilité (dans 3 % des cas). En plus de l'utilisation de préservatif, qui reste le seul moyen de prévention contre les infections sexuellement transmissibles (IST), le dépistage reste à ce jour la seule solution efficace pour détecter et traiter cette maladie par un traitement antibiotique. Ce test consiste en un prélèvement local, urinaire ou vaginale, qui peut être réalisée dans le cadre d'une consultation avec votre médecin, au laboratoire d'analyses médicales ou dans l'un des centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG), accessibles sans rendez-vous. À noter : Il est très important que les deux partenaires soient testés et traités, afin d'éviter tout risque de recontamination.

Flore vaginale : un équilibre fragile à préserver

Normalement, tout est fait pour protéger le vagin des infections, avec une armada de « bonnes » bactéries en ligne de défense : les lactobacilles. Nous comptons quelques millions en une seule goutte de sécrétion ! Ces super bactéries représentent plus de 80 % de la flore vaginale. En maintenant un certain degré d'acidité (pH) dans le vagin, ils empêchent les mauvaises bactéries et autres champignons de prendre le dessus. Ces lactobacilles, qui s'attachent à la muqueuse, forment également un film biologique protecteur ce qui empêche d'autres germes d'y adhérer. Si nécessaire, ils sécrètent également une substance qui peut les détruire. Leur rôle est donc fondamental dans la lutte contre les infections. Seul, l'équilibre de cette flore vaginale est fragile. Certains traitements peuvent interférer avec elle, comme la prise d'antibiotiques. Même chose si vous souffrez de diabète, troubles thyroïdiens ou un système immunitaire affaibli. D'autres facteurs peuvent également intervenir ponctuellement et modifier l'acidité du milieu vaginal : fluctuations du taux d'œstrogènes (contraceptifs œstrogènes-progestatifs, grossesse...), toilettes intimes excessive ou réalisée avec des produits inadaptés, tout comme porter des pantalons trop serrés ou des sous-vêtements en fibres synthétiques. Résultat : les « super-bactéries » perdent du terrain pour faire place aux germes, sources d'infections.

Surveillance systématique de la grossesse

Les vaginose bactérienne sont responsables dans 16 à 29 % des cas de prématurité, d'infections fœtales, d'avortements spontanés ou d'insuffisance pondérale à la naissance. une Dépistage du 1er trimestre est recommandé pour les femmes ayant des antécédents de prématurité. En cas de résultat positif, un traitement est prescrit dans les plus brefs délais. De même, le dépistage du streptocoque du groupe B est recommandé entre 34 et 38 semaines de gestation.. Ce germe est présent chez 15 à 40 % des femmes enceintes sans signe d'infection. Les mères testées positives reçoivent un traitement pendant l'accouchement.

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