13 ans plus tard, encore père

Ce 13 octobre, 13 ans après une fille… mon fils !

Certains disent que le nombre 13 porte malheur. Pour Jean-François, c'est synonyme de bonheur. Treize ans après la naissance de sa fille Chloé, le 13 octobre, il a accueilli une petite Sorel. Le jeune papa revient sur cette incroyable coïncidence...

Si Alexandre Dumas a écrit un « Vingt ans après », me voilà lancé dans la rédaction d'un treize ans plus tard il y a quelques jours à peine. Ce 13 octobre, 13 ans après une petite fille née le… 13 octobre, mon fils est né.

Notre fils, parce que ces choses, entendons les bébés, se font rarement tout seul, contrairement à ce qu'on pouvait chanter quand il chantait encore. Une coïncidence amusante mais finalement très sympathique dont tout le monde verra instantanément le côté pratique : il y a forcément moins de risque d'oublier les dates de dans ce cas. C'est évidemment valable pour les parents, même si l'on se doute que, malgré le temps, ils parviendront à s'en souvenir, mais c'est aussi très vrai pour la famille, beaux-parents, amis et connaissances, gravitant autour de ce nouveau microcosme familial en général et de ce nouvel arrivant sur la planète terre en particulier.

Les bons réflexes ne s'oublient pas

La question que chacun se pose à la lecture de ces premières lignes est forcément la suivante. Non pas « a-t-il pris quelque chose avant d'écrire ? » », Mais bien plus encore « s'occuper d'un bébé, c'est comme savoir faire du vélo ? Ne peut pas être oublié ? ". Il faut avouer que depuis 13 ans, je n'ai pas eu l'occasion de changer beaucoup de couches et qu'il va forcément falloir mettre les mains dans la graisse et sans doute un peu dans autre chose...

JF, jeune papa en 2010

Quoi qu'il en soit, chaque naissance est un événement unique. Unique par rapport à un contexte, une histoire personnelle, des sentiments… Le papa d'aujourd'hui n'est pas forcément celui d'il y a 13 ans qui osait à peine manipuler le bébé de peur de le casser. On peut imaginer visualiser la scène d'un Gaston Lagaff perplexe devant son bilboquet.

Désormais, il y a plus de confiance dans les gestes, moins d'anxiété face aux pleurs, aux pleurs, moins de gestes paniqués et même quelques avis mitigés sur le mode d'emploi de Bébé avec la maman qui vit pour sa part sa première expérience. Pas question de donner des conseils ou, pire, des leçons. Il faut surtout faire ce que l'on ressent, c'est une certitude, l'expérience n'optimisant que certaines situations. Il ne s'agit pas de reproduire une situation passée mais de vivre pleinement la nouvelle.

 

Oui je peux !

Alors oui, l'expérience est utile, mais comme tout le monde va bien, aguerri ou pas, on voit aussi qu'elle est superflue. C'est un paradoxe. Cette nouvelle confiance acquise au fil du temps permettra-t-elle de vivre encore plus intensément les premiers stades ? Ceci même si les changements de couche ou les premiers bains passés en pleine panique ne manquent pas non plus d'intensité dans le registre de l'émotion.

Le regard de Jean-François sur sa paternité

Après 13 ans de réflexion sur le sujet, sur la paternité, à regarder avec une vraie fierté ma fille grandir et ainsi acquérir, grâce à elle, à ce qu'elle devient, cette nouvelle confiance, le regard change. Le temps qui passe façonne un nouveau prisme à travers lequel regarder la paternité.

Cette paternité sera donc très certainement, 13 ans plus tard, appréciée autrement. Mais l'enfant auquel il se rapporte l'est aussi. Ni meilleur, ni pire, juste différent, toujours aussi fantastique, jour après jour jusqu'à ce que vous comptiez d'année en année. Car au final on se rend compte qu'on ne se souvient que des bons moments de notre paternité. Si l'on devait se souvenir comme on a ensuite vécu les premières nuits blanches, le vomi au lit à 2h du matin qu'il faut nettoyer, l'état des couches au moment où les dents poussent... soyez sacrément motivé pour le masochiste de "mettre la couverture" arrière".

Souvenirs souvenirs…

Pourtant, quand on regarde derrière soi, on se rend compte que les mauvais moments de ces nouveaux moments de paternité sont finalement de bons souvenirs. Et pourtant : non ce n'était pas amusant de marcher pendant des heures avec le bébé pour qu'il s'endorme enfin, non, ce n'était pas amusant de faire le tour de Paris en voiture alors qu'il aimerait l'être. tais-toi, non ça ne m'a pas spécialement fait hurler de rire (quoique) quand ma fille a repeint les murs de la chambre avec des feutres… et pourtant.

Malgré tout, on recommence. Avec la certitude au final que ce sera tout aussi bien. 13 ans plus tard, ces souvenirs restent intacts et nous sommes même sacrément impatients d'en construire de nouveaux, de créer les situations qui permettront de conserver longtemps ces images, qui pour un bref instant nous éloignent de la banalité du monde et des autres.

Evidemment, si l'on peut cette fois ne pas prendre l'option « Je re-décore la chambre de Papa-Maman à grands coups de feutres », ça peut aussi et toujours être très sympa !

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