Un animal de compagnie est idéal pour un petit!

Comment choisir le bon animal de compagnie pour votre enfant ?

Avant un an, vaut-il mieux éviter ?

Pour des raisons de sécurité, vous ne devez de toute façon pas laisser un enfant et un animal seuls. Un chien brusque peut le bousculer, un chat peut se coucher sur lui… Pour des raisons d'hygiène, Marine Grandgeorge, enseignante et chercheuse au laboratoire d'éthologie animale et humaine de Rennes, recommande d'empêcher les bébés d'avoir des contacts avec les animaux : » Avant un an, ils peuvent développer des allergies. Après, ça devient protecteur et tout s'ouvre. Mais si l'animal est là avant l'arrivée du bébé, habituez-le à ne pas aller dans sa chambre avant de rentrer à la maison. Ainsi, il ne montrera pas de signes de jalousie. Il est bon de lui faire sentir un vêtement de bébé pour qu'il le reconnaisse. Les premières rencontres doivent être brèves, toujours en présence d'un adulte.

Chien, chat, cobaye… lequel choisir ?

Les enfants ont une nette préférence pour les chiens et les chiots, et en second lieu, pour les chats et les chatons ! C'est bien car ce sont d'excellents compagnons à tout âge. Selon Marine Grandgeorge, avant 3 ans, les rongeurs doivent être évités (hamster, souris, cobaye…), car le bambin n'a pas une motricité assez fine pour les manier en douceur. Le hamster est un animal nocturne, on ne le voit pas beaucoup bouger pendant la journée. En revanche, le cochon d'Inde est sympa car il peut être câliné. Les lapins nains sont très appréciés, mais attention, ils griffent et rongent tout lorsqu'on les sort de leur cage, et mordent plus facilement qu'un cobaye. Ils sont déconseillés avant 4 ans. Quant aux NAC (les nouveaux animaux de compagnie), comme les serpents, les araignées, les rats, les amphibiens, etc., ils sont intéressants pour les plus grands (entre 6 et 12 ans) et sous contrôle parental.

Qu'en est-il des poissons rouges, des oiseaux et des tortues ?

Les poissons rouges sont faciles à nourrir, ils ont un effet calmant et anti-stress sur le petit. Les regarder évoluer dans un aquarium fait baisser le rythme cardiaque et hypnotise. Les oiseaux sont adorables et chantent, mais un petit ne peut pas ouvrir la cage tout seul pour les nourrir, car ils peuvent s'envoler et il n'y a pas de contact tactile. La tortue est très populaire. Elle n'est pas fragile, se déplace lentement et sort la tête lorsqu'elle est présentée avec de la salade. Les enfants explorent le jardin à sa recherche et c'est toujours une joie de la retrouver.

Vaut-il mieux prendre un jeune animal ?

Quand l'enfant et l'animal peuvent grandir ensemble, c'est mieux. Il est important d'attendre la fin du sevrage pour que le jeune animal ne se sépare pas trop vite de sa mère avant d'arriver dans la famille, vers l'âge de six-huit semaines pour un chaton et vers dix ans. semaines pour un chiot. Si on choisit d'adopter un animal adulte, on ne connaît pas son enfance, ses éventuels traumatismes et cela peut être un frein avec les jeunes enfants. , vétérinaire comportementaliste pour animaux de compagnie, précise queil faut aller chercher l'animal que l'on choisit dans son environnement : « On voit la mère, les gens qui s'occupent d'elle, son environnement. Ses parents sont-ils proches de l'homme ? A-t-il été en contact avec des enfants ? Observez-le, voyez s'il est doux, caressant, affectueux, calme ou s'il bouge dans tous les sens… » Autre conseil, privilégier un bon élevage familial, ou de gentils individus qui ont procuré à l'animal de bonnes conditions de vie. Si possible, évitez les animaleries (les animaux n'y sont pas assez soignés et grandissent dans le stress) et les achats en ligne sur Internet sans voir l'animal.

Quelle race privilégier ?

Selon la vétérinaire Valérie Dramard, il n'est pas du tout recommandé d'opter pour des races à la mode : « Quand c'était la mode des labradors, soi-disant doux et affectueux, j'ai vu beaucoup d'hyperactifs, limite agressifs. ! Idem actuellement pour les Bouledogues Français et les Jack Russel Terriers. " En fait, le caractère de l'animal dépend plus du milieu dans lequel il a grandi que de sa race. Les chats européens, les bons vieux chats de gouttière, sont des animaux robustes, affectueux et amicaux avec les plus petits. Les chiens croisés, les « cors », sont des chiens fiables avec des enfants. Selon Marine Grandgeorge : « La taille n'est pas forcément une barrière, les gros chiens sont souvent plus adaptés, les petits chiens sont craintifs, timides et peuvent se défendre en mordant. "

Qu'apporte l'animal sur le plan émotionnel ?

En plus d'être un excellent compagnon de jeu, l'animal est un antistress sur les pattes. Les scientifiques ont prouvé que le simple fait de le caresser abaisse la tension artérielle et a un effet anxiolytique. Son odeur, sa chaleur, sa douceur, sa présence apaisent les plus petits, tout comme leur couverture. Les chiens font la fête, « lèchent » et demandent des caresses, les chats donnent de vraies preuves d'amour en ronronnant et en se pelotonnant tendrement contre leurs petits maîtres. Ils peuvent aussi les réconforter et les consoler. Selon Marine Grandgeorge : « Nous n'avons pas de preuves scientifiques irréfutables, mais beaucoup d'anecdotes qui montrent qu'instinctivement, un animal de compagnie est capable de ressentir l'humeur de son maître et de le soutenir émotionnellement en cas de déprime. Et en plus, quand tu es malade, il vient dormir sur le lit… »

C'est vrai queun animal de compagnie est plus qu'un animal en peluche vivant. Comme le professeur Hubert Montagner, auteur de «L'enfant et l'animal. Les émotions qui libèrent l'intelligence« Des éditions Odile Jacob : » Tous ceux qui ont grandi entourés d'animaux domestiques savent très bien qu'ils apportent quelque chose que les adultes, même les plus attentifs, ne peuvent pas. Leur principal avantage est qu'ils sont toujours disponibles et prodiguez des signes inconditionnels d'affection. L'adoption d'un chat ou d'un chien suite à une séparation, un déménagement ou un deuil aide l'enfant à surmonter sa détresse. La présence d'un animal domestique, considéré par l'enfant comme un soutien, lui permet de sortir de son insécurité intérieure. » Posséder un animal a des vertus thérapeutiques.

Pouvoir en parler avec ses copains et copines aide les personnes timides à devenir la star de la maternelle. Quant aux « hyperactifs », ils apprennent à canaliser leur enthousiasme. Lorsque l'enfant est agité, pleure trop fort, joue brusquement, le chien ou le chat s'éloigne. L'enfant devra apprendre à moduler son comportement s'il veut que l'animal continue à jouer.

Y a-t-il d'autres avantages pour l'enfant?

Aller chercher le chien ou le chat, le toucher, lui lancer la balle, ces activités peuvent motiver les bébés à apprendre à quatre pattes et à marcher. En jouant avec son chien, en le caressant, un bambin peut organiser le contrôle de ses mouvements, coordonner sa marche et ajuster sa course. Les animaux sont des accélérateurs de motricité ! Et ils développent les capacités intellectuelles de leurs jeunes maîtres. Comme le souligne le professeur Montagner : « Très tôt, sa présence permet à l'enfant de différencier le vivant du non-animé, l'humain du non-humain. Observer son animal apporte un modèle de vie aux jeunes citadins. C'est un cours de biologie à domicile.

Quelles règles l'enfant doit-il adopter vis-à-vis de son animal ?

La notion la plus essentielle qu'un enfant apprend de son animal est le respect des autres. Un animal n'est pas une peluche que l'on peut caresser quand on le veut, mais un être vivant indépendant. Valérie Dramard est catégorique : « Les parents doivent être les encadreurs de la relation entre leur enfant et l'animal. Il y a des règles à respecter. Le chiot ou le chaton doit avoir son propre coin, où il dort, mange, défèque. On ne le surprend pas, on ne crie pas, on ne l'énerve pas quand il mange ou dort, on ne frappe pas… Sinon, attention aux égratignures ! L'animal est un être vivant qui a des émotions, il peut être fatigué, avoir faim. En imaginant ce qu'il ressent, l'enfant développe sa capacité d'empathie. Si le petit doit respecter l'animal, c'est réciproque, ils s'éduquent ensemble. Les parents ont besoin de socialiser et de ramasser un chiot mordant, trop brutal, un chat qui gratte ou qui crache.

Doit-on laisser l'enfant s'en occuper ?

Prendre soin d'un être vivant à cet âge renforce la confiance en soi et développe le sens des responsabilités. Le nourrir et le faire obéir est très gratifiant. Pour une fois, il se retrouve en position dominante et apprend que l'autorité ne vient pas par la force, mais par la persuasion, et qu'on ne gagne rien à taper ou à être brutal. Mais le vétérinaire met en garde les parents : « Il ne faut pas donner trop de responsabilités au petit enfant vis-à-vis d'un chien adulte. Cela n'a pas de sens dans l'esprit du chien pour qui la notion de dominant est très importante. Son maître est un adulte. Cela peut créer un inconfort. Un petit peut donner une friandise et la nourrir exceptionnellement, mais pas tout le temps. "

Comment être sûr que ce n'est pas un caprice ?

Il est important de s'assurer qu'il n'est pas juste d'être comme sa petite amie, de ne pas céder à la première demande. Marine Grandgeorge recommande aux parents deobserver le comportement de leur enfant lorsqu'il se rend auprès de personnes qui ont des animaux. Veut-il s'en occuper ? Pose-t-il des questions ? Et même s'il a une réelle attirance, les contraintes seront plus pour les parents que pour lui. Comme l'explique Valérie Dramard : « Un chien vit de dix à quinze ans, un chat parfois vingt ans. Il faut en prendre soin, le nourrir, le soigner (les frais vétérinaires ont un coût), le sortir (même sous la pluie), jouer avec. Les parents doivent prévoir qui le prendra pendant les vacances. "

Soyez sympa! Laissez un commentaire