Alimentation et pesticides, métaux lourds ou additifs : comment limiter les polluants ?

Pourquoi est-il si nécessaire de limiter les pesticides ? De nombreuses études montrent un lien entre l'exposition aux pesticides pendant l'enfance et les problèmes de fertilité plus tard. Puberté et ménopause précoces, infertilité, cancers, maladies métaboliques (diabète, etc.). Si toutes ces maladies ne sont pas directement liées aux pesticides, les corrélations se multiplient. Quoi de plus, c'est souvent l'association de plusieurs pesticides qui crée un « effet cocktail » néfaste.

Bio, l'incontournable

Certain fruits et légumes sont donc à acheter bio de préférence, car ils peuvent être très chargés en résidus de pesticides en agriculture conventionnelle. C'est le cas des framboises, des mûres, des agrumes, des raisins, des fraises, des fruits à pépins (pommes du haut), ou encore des poivrons et des salades. Autre atout du bio : il offre la garantie d'être sans OGM (organismes génétiquement modifiés), une sécurité supplémentaire au vu de données insuffisantes sur leurs effets.

Poisson : attention aux métaux lourds

Pour profiter des bienfaits du poisson et prévenir les risques de contamination chimique, il est préférable de suivre quelques conseils. Le méthylmercure, les PCB ou les dioxines ont été ou sont encore utilisés par l'industrie, ils sont donc toujours présents dans les océans et les rivières, contaminant certains poissons. À fortes doses, le mercure est toxique pour le système nerveux, surtout in utero et pendant la petite enfance. Par précaution, l'Anses a donc émis plusieurs recommandations pour les tout-petits : exclure de leur alimentation certaines espèces susceptibles d'être particulièrement contaminées, comme l'espadon ou les requins*. Ces grands prédateurs, en bout de chaîne alimentaire, mangent des poissons qui ont mangé d'autres poissons, etc., les polluants sont donc susceptibles d'être très concentrés. Les autres poissons devraient être limités à 60 g par semaine : lotte, bar, dorade… Et certaines espèces d'eau douce qui ont tendance à accumuler des niveaux élevés de polluants comme l'anguille ou la carpe, sont à limiter à 60 g tous les deux mois. 

Pour les autres espèces, vous pouvez le proposer deux fois par semaine, en privilégiant les poissons de bas de la chaîne alimentaire : sardines, maquereaux, etc. Frais ou surgelé, sauvage ou d'élevage ? Peu importe, mais variez les zones de pêche et optez pour des labels de qualité (Label Rouge) ou le logo bio « AB » garantissant l'absence d'OGM dans leur alimentation.

Produits industriels : occasionnellement

Les plats cuisinés ne sont pas à bannir totalement car ils sont très pratiques ! Mais limitez au maximum leur consommation. Autre bon réflexe : bien regarder leur composition et opter pour ceux dont la liste d'ingrédients est la plus courte, afin de limiter les additifs, le E320 par exemple, présent dans certains plats cuisinés, bonbons, biscuits, etc. Les études sur leurs effets sur la santé sont encore insuffisantes, et comme là encore tout dépend du degré d'exposition, mieux vaut s'en méfier.  

En vidéo : Comment faire manger des fruits à mon enfant ?

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