Grandir dans une famille homoparentale, qu'est-ce que cela change ?

Grandir dans une famille homoparentale, qu'est-ce que cela change ?

C'est une évolution que traverse actuellement notre société et c'est indéniable. Les familles homoparentales sont de plus en plus acceptées. L'adoption du PACS (pacte civil de solidarité) en 1999, puis le mariage pour tous en 2013, ont changé les lignes, changé les mentalités. L'article 143 du Code civil précise également que « le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe. Entre 30.000 50.000 et XNUMX XNUMX enfants sont élevés par deux parents du même sexe. Mais les familles homoparentales ont de nombreux visages. L'enfant peut être issu d'une précédente union hétérosexuelle. Il a peut-être été adopté. Elle peut aussi avoir été conçue par ce qu'on appelle la « coparentalité », c'est-à-dire qu'un homme et une femme décident d'avoir un enfant ensemble sans vivre en couple.

Qu'est-ce que l'homoparentalité ?

« Exercice des droits parentaux par deux personnes de même sexe vivant en couple », c'est ainsi que le Larousse définit l'homoparentalité. C'est l'Association des parents et futurs parents gais et lesbiens qui, en 1997, fut la première à nommer « homoparentalité » la nouvelle forme de famille qui se dessinait. Une manière de rendre visible ce qui était à l'époque très peu mis en avant.

Le parent « social », quoi ?

Il élève l'enfant comme si c'était le sien. Le compagnon du parent biologique est appelé parent social ou parent d'intention.

Son statut ? Il ne l'a pas. L'Etat ne lui reconnaît aucun droit. « En fait, le parent ne peut ni inscrire l'enfant à l'école, ni même autoriser une intervention chirurgicale », peut-on lire sur le site de la CAF, Caf.fr. Leurs droits parentaux sont-ils reconnus ? Ce n'est pas mission impossible. Il y a même deux options possibles :

  • adoption.
  • la délégation-partage de l'autorité parentale.

Adoption ou délégation de partage de l'autorité parentale

En 2013, le mariage était ouvert à tous à moitié ouvert la porte de l'adoption. L'article 346 du Code civil précise ainsi que « Nul ne peut être adopté par plus d'une personne que par deux époux. Quelques milliers de personnes du même sexe ont pu adopter l'enfant de leur partenaire. Lorsqu'elle est « pleine », l'adoption rompt le lien de filiation avec la famille d'origine et crée un nouveau lien avec la famille adoptive. A l'inverse, « l'adoption simple crée un lien avec la nouvelle famille adoptive sans que les liens avec la famille d'origine soient rompus », explique le site Service-public.fr.

La délégation de partage de l'autorité parentale, quant à elle, doit être demandée au juge des affaires familiales. En tout état de cause, « en cas de séparation d'avec le parent biologique, ou en cas de décès de ce dernier, le parent d'intention, grâce à l'article 37/14 du Code civil, peut obtenir des droits de visite et/ou d'hébergement », explique FAC.

Désir de parentalité

En 2018, l'Ifop a donné la parole aux personnes LGBT, dans le cadre d'une enquête réalisée pour l'Association des Familles Homoparentales (ADFH).

Pour cela, elle a interrogé 994 personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres. « L'aspiration à fonder une famille n'est pas l'apanage des couples hétérosexuels », peut-on lire dans les résultats de l'étude. En effet, « la majorité des personnes LGBT vivant en France déclarent souhaiter avoir des enfants de leur vivant (52%). « Et pour beaucoup », cette envie de parentalité n'est pas une perspective lointaine : plus d'une personne LGBT sur trois (35%) a l'intention d'avoir des enfants dans les trois prochaines années, une proportion supérieure à celle observée par l'Ined chez l'ensemble des Français ( 30%). "

Pour y parvenir, une majorité d'homosexuels (58 %) se tournerait vers les techniques de procréation médicalement assistée, loin devant l'adoption (31 %) ou la coparentalité (11 %). Les lesbiennes, quant à elles, privilégient particulièrement la procréation assistée (73 %) par rapport aux autres options.

PMA pour tous

L'Assemblée nationale a de nouveau voté le 8 juin 2021 l'ouverture du dispositif de procréation assistée à toutes les femmes, c'est-à-dire aux femmes célibataires et aux couples homosexuels. La mesure phare du projet de loi sur la bioéthique devrait être adoptée définitivement le 29 juin. Jusqu'à présent, la Procréation Médicalement Assistée était réservée exclusivement aux couples hétérosexuels. Étendu aux couples lesbiens et aux femmes célibataires, il sera remboursé par la Sécurité sociale. La gestation pour autrui reste interdite.

Que disent les études?

Quant à la question de savoir si les enfants élevés dans une famille homoparentale sont aussi épanouis que les autres, de nombreuses études répondent clairement « oui ».

A l'inverse, l'Académie nationale de médecine a émis « un certain nombre de réserves » lorsque la PMA a été étendue à toutes les femmes. « La conception délibérée d'un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n'est pas sans risques pour le développement psychologique et l'épanouissement de l'enfant », peut-on lire sur Academie-medecine.fr. Cependant, la recherche est claire : il n'y a pas de différence majeure en termes de bien-être psychologique, ou de réussite scolaire, entre les enfants issus de familles homoparentales et les autres.

Le plus important ? Probablement l'amour que l'enfant reçoit.

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