En CP, il a du mal à écrire

Serré sur son crayon, Arthur se débat. Il écrit de travers, c'est illisible et ça lui fait mal au bras. Il est en retard, il est donc souvent le dernier à sortir pour la récréation. C'est un enfant vif et doué qui est heureux d'apprendre à lire. Mais ses difficultés à écrire ternissent son orgueil et commencent à le décourager.

Une question de maturité psychomotrice

Au cours de la première année, c'est l'apprentissage de la lecture qui focalise l'attention des enseignants. L'écriture doit suivre, bon gré mal gré, dès le début de l'année. Cependant, entre 5 et 7 ans, l'enfant est au stade « précalligraphique » : il n'a pas encore la maturité psychomotrice requise pour bien écrire. Son écriture est lente, irrégulière et négligente, c'est normal. Mais on est pressé, il faut aller vite, écrire vite. Les enfants ressentent cette pression. Résultat : ils se dépêchent, écrivent mal, dépassent la ligne, c'est coupé, barré, souvent illisible, et surtout, ils sont tellement tendus que ça leur fait mal ! 

Écrire doit être amusant

Écrire demande aussi une certaine maturité socio-émotionnelle : écrire, c'est grandir, aller vers l'autonomie, et ainsi s'éloigner un peu plus de sa mère. Pour certains, c'est encore difficile. « S'il y a des ratures partout, c'est parfois un enfant qui veut trop bien faire ou qui pourrait être émotif, anxieux. Dans certains cas, quelques séances avec le psy peuvent aider », explique Emmanuelle Rivoire, graphologue et graphothérapeute. Et pour ceux qui ont vraiment du mal à écrire, dont les lignes sont cabossées, avec des lettres qui se chevauchent ou qui sont posées sans connexion, quelques séances de graphothérapie peuvent être nécessaires. Mais pour la grande majorité, c'est simplement l'apprentissage qui pose problème.

Restaurer sa confiance

Parfois insuffisamment entraînés à l'écriture, et avec des classes chargées, les enseignants ne détectent pas toujours une mauvaise prise du crayon et une mauvaise position du corps par rapport à la feuille, ce qui provoque des douleurs. Ainsi, l'écriture, qui devrait être liée au plaisir de faire passer un message, devient une corvée douloureuse.

Et l'enfant se retire et se démotive.

En vidéo : Mon enfant entre au CP : comment le préparer ?

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