Doit-on s'impliquer dans les disputes des enfants ?

Aïe, vous devrez prendre votre douleur patiemment, « les bagarres entre frère et sœur sont inévitables et même nécessaires », confie le spécialiste. A travers leurs disputes, les enfants expriment leur mécontentement et cherchent leur place au sein de la famille. « Les querelles, c'est du mal pour le bien ! Mais vous avez aussi un rôle à jouer. « L'intervention des parents est importante pour que les enfants ne s'enferment pas dans leurs querelles, ne s'abîment pas et n'en profitent pas », explique-t-elle. Bien sûr, il ne s'agit pas de se précipiter au moindre cri, mais certaines situations nécessitent votre intervention.

Protégez-le des coups et des contusions à l'âme

Quand vous impliquer dans vos arguments ? Lorsque les limites sont dépassées et que l'un des bambins risque d'être blessé physiquement ou mentalement (par des insultes). « La construction de sa personnalité et son estime de soi passent aussi par la relation que l'on entretient avec ses frères et sœurs, il faut faire attention qu'un enfant ne se sente pas rabaissé », ajoute la psychothérapeute. Pourquoi est-il si important de s'immiscer dans leurs histoires ? L'absence d'intervention est perçue comme une approbation et risque d'enfermer les enfants dans un rôle qui ne leur convient pas. Résultats : celui qui gagne toujours l'argument se sent autorisé à agir ainsi, il est en position de dominant. Celui qui en sort perdant à chaque fois, se sent condamné à jouer le soumis.

Un rôle de médiateur

« Mieux vaut éviter la position de juge qui prendra parti. Il est plus important d'écouter les enfants », conseille Nicole Prieur. Donnez-leur la parole pour mettre des mots sur leur argumentation, chaque bambin écoutant l'autre. Ensuite, c'est à vous d'établir des règles (dactylographie, insultes, etc.) Montrez-lui le côté positif des relations apaisées. Rappelez-vous les moments de complicité qu'il leur arrive d'avoir.

Bien sûr, tout ne se règle pas d'un coup de baguette magique et il faudra recommencer quelques jours plus tard.      

Comment gérer les arguments de votre enfant ?

Gérer les disputes avec son copain à l'école...

Le hic, c'est que vous n'êtes pas là lorsque la crise frappe et que vous apprendrez toute l'histoire lorsque votre enfant rentrera de l'école avec les yeux tristes. Quelques façons de le réconforter :

Écouter ses peurs (perdre son petit ami, ne plus être aimé…), minimiser la situation, le rassurer et lui redonner confiance : « ce n'est pas parce qu'un ami te laisse tomber que tu n'es pas quelqu'un. un de bien. Vous avez beaucoup de qualités et d'autres personnes vous aiment. » A vous de lui faire comprendre que les disputes sont les aléas de la camaraderie et qu'on ne perd pas un ami parce qu'on s'est disputé avec lui.

Léa se dispute toujours avec la même petite amie. Pourquoi ne pas élargir votre cercle d'amis ? Sans lui indiquer clairement le but de la manœuvre, vous pouvez lui proposer des activités extra-scolaires. De cette façon, elle rencontrera de nouveaux enfants et réalisera qu'elle est capable de vivre des relations satisfaisantes avec d'autres personnes.

… et à la maison

Vous avez organisé une grande fête d'anniversaire avec des guirlandes, à la pêche aux cadeaux… Mais, au bout de cinq minutes seulement, Mathéo se dispute déjà avec un de ses copains. Motif du désaccord : votre bambin refuse de prêter son hélicoptère (même si l'objet du délit était au fond du coffre à jouets et que votre enfant n'a pas voulu s'amuser avec !) A vous de fixer les règles et montrez-lui que le partage a de bons côtés. Vous pouvez également essayer une tactique bien connue : détourner leur attention de l'objet de la dispute. « D'accord tu ne veux pas lui prêter ton hélicoptère mais quel jouet es-tu prêt à lui laisser ? », « A quoi tu veux jouer avec lui ? »… Si votre enfant a plus « l'âme de fourmi », préparez-vous le sol quelques jours avant la fête, en lui demandant de mettre de côté les jouets qu'il ne voudra absolument pas prêter et ceux qu'il pourra laisser avec ses petits amis le temps d'un après-midi. Une bonne initiative pour limiter les sources de conflit.

Pas question de dramatiser ! Les arguments sont positifs pour votre bambin : ils l'aident à socialiser, à mieux se connaître… Et ils ont même un avantage pour vous (oui, oui, croyez-nous !), ils vous apprennent… la patience ! Et c'est un atout inestimable pour les parents.

Une lire

"Arrêter de se disputer! », Nicole Prieur, éd. Michel Albin

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