Stress et grossesse : comment gérer le stress pendant la grossesse ?

Stress et grossesse : comment gérer le stress pendant la grossesse ?

La grossesse est généralement une heureuse parenthèse pour la future maman, mais elle n'en reste pas moins une période de profondes transformations physiques et psychologiques, parfois sources de stress.

D'où vient le stress pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, les sources potentielles de stress sont nombreuses et de natures différentes, avec bien sûr un impact différent selon les futures mamans, leur caractère, leur histoire intime, leurs conditions de vie, les circonstances de la grossesse, etc. Stress actuel de la vie quotidienne, situations de stress aigu (deuil, divorce ou séparation, perte d'emploi, situation de guerre, etc.), il existe divers éléments inhérents à la grossesse :

  • le risque de fausse couche, réel au premier trimestre de la grossesse. Ce stress de fausse couche sera d'autant plus prononcé si la future maman en a déjà eu une lors d'une précédente grossesse, voire plusieurs ;
  • les maux de grossesse (nausées, reflux acides, maux de dos, inconfort), en plus des désagréments physiques qu'ils occasionnent, peuvent épuiser nerveusement la future maman ;
  • grossesse obtenue par TAR, souvent qualifiée de « précieuse » ;
  • le stress au travail, la peur d'annoncer sa grossesse à son patron, de ne pas pouvoir reprendre son travail à son retour de congé maternité sont une réalité pour de nombreuses femmes enceintes salariées ;
  • le mode de transport, surtout s'il est long, ou dans des conditions difficiles (peur d'avoir des nausées dans les transports en commun, peur de ne pas avoir de siège, etc.) :
  • les examens médicaux réalisés dans le cadre du dépistage prénatal, la peur de la découverte d'un problème chez le bébé ; l'angoisse d'attendre lorsqu'une anomalie est suspectée ;
  • peur de l'accouchement, peur de ne pas pouvoir reconnaître les signes du travail. Cette crainte sera d'autant plus vive si l'accouchement précédent était difficile, si une césarienne devait être pratiquée, si la survie du bébé était menacée, etc.
  • angoisse à la perspective du nouveau rôle de maman lorsqu'il s'agit d'un premier bébé. Lorsqu'il s'agit d'une seconde, s'inquiéter de la réaction de l'aîné, peur de ne pas avoir assez de temps à lui consacrer, etc. La grossesse est en effet une période de profonde réorganisation psychologique qui permet aux femmes de se préparer, psychologiquement, à leur futur rôle. en tant que mère. Mais cette maturation psychologique peut faire ressurgir des peurs et des angoisses profondément enfouies liées à l'histoire intime de chaque femme, à sa relation avec sa propre mère, avec ses frères et sœurs, et parfois même des traumatismes vécus dans l'enfance. 'inconscient avait jusque-là "effacé".

Ces différentes sources possibles de stress, dont la liste est loin d'être exhaustive, viennent toucher une future maman que les bouleversements hormonaux de la grossesse la rendent déjà sujette au stress, aux émotions à fleur de peau et aux sautes d'humeur. Le déséquilibre hormonal dû à la fluctuation et à l'interaction des différentes hormones de la grossesse entre elles (progestérone, œstrogènes, prolactine, etc.) favorisent en effet une certaine hyperémotivité chez la femme enceinte.

Les risques de stress chez la femme enceinte

De plus en plus d'études pointent les effets néfastes du stress maternel sur le bon déroulement de la grossesse et la santé de l'enfant à naître.

Les risques pour la mère

Le rôle du stress dans l'augmentation du risque d'accouchement prématuré est l'un des plus documentés scientifiquement. Plusieurs mécanismes sont impliqués. L'une concerne la CRH, un neuropeptide impliqué dans l'apparition des contractions. Cependant, plusieurs études ont montré que le stress maternel est associé à une augmentation des taux de CRH. Autre mécanisme possible : un stress intense pourrait également conduire à une susceptibilité à l'infection qui, elle-même, augmentera la production de cytokines, connues pour être des vecteurs d'accouchement prématuré (1).

Les risques pour le bébé

Une étude italienne (2) portant sur plus de 3 enfants a montré que le risque d'asthme, de rhinite allergique ou d'eczéma était significativement plus élevé (800 fois) chez les enfants exposés au stress maternel in utero (mère qui a vécu un deuil, une séparation ou un divorce, ou une perte d'emploi pendant la grossesse) qu'avec d'autres enfants.

Une étude allemande de moindre envergure (3) a établi qu'en cas de stress maternel prolongé au cours du deuxième trimestre de la grossesse, le placenta sécrétait, en réponse à la sécrétion de cortisol (l'hormone du stress), de la corticolibérine. Cependant, cette substance pourrait avoir un effet néfaste sur la croissance et le développement du bébé. Un stress ponctuel n'aurait pas cet effet.

Écoute et repos

Il ne s'agit surtout pas de culpabiliser les futures mamans de ce stress dont elles sont les victimes plus que responsables, mais de détecter au plus tôt ces situations de stress et de les accompagner. C'est notamment l'objectif de l'entretien prénatal du 4ème mois. Si lors de cet entretien, la sage-femme décèle une éventuelle situation de stress (due aux conditions de travail, certains antécédents obstétricaux ou psychologiques de la mère, la situation du couple, leur situation financière, etc.) ou une certaine fragilité chez les femmes enceintes, suivi spécifique peut être offert. Parfois, parler et écouter peuvent suffire à apaiser ces situations stressantes.

Le repos est également essentiel pour mieux vivre sa grossesse et gérer les différentes sources de stress. Bien sûr, la grossesse n'est pas une maladie, mais elle reste une période de profonds changements physiques et psychologiques, qui peuvent faire naître certaines angoisses et inquiétudes chez la mère. Il est important de prendre le temps de s'installer, de « se détendre », de se recentrer sur soi et son bébé.

Faites attention à votre alimentation et restez actif

Une alimentation équilibrée contribue également à la gestion du stress. La future maman portera une attention particulière à son apport en magnésium (dans les noix du Brésil, les amandes, les noix de cajou, les haricots blancs, certaines eaux minéralisées, les épinards, les lentilles, etc.) le minéral anti-stress par excellence. Pour éviter les fluctuations de la glycémie, qui favorisent une baisse d'énergie et de moral, il est important de privilégier les aliments à index glycémique faible ou moyen.

La pratique régulière d'une activité physique adaptée à la grossesse (marche, natation, gymnastique douce) est également indispensable pour se vider l'esprit, et ainsi prendre du recul face aux différentes situations de stress. Sur le plan hormonal, l'activité physique déclenche la sécrétion d'endorphine, une hormone anti-stress.

Yoga prénatal, idéal pour la détente

Le yoga prénatal est particulièrement adapté aux futures mamans stressées. Le travail sur la respiration (pranayama) associé aux différentes postures (asanas), il permet une profonde relaxation corporelle et un apaisement mental. Le yoga prénatal va également aider la future maman à s'adapter aux différents changements de son corps, et ainsi limiter certains maux de la grossesse qui peuvent être source de stress supplémentaire.

D'autres pratiques de relaxation sont également bénéfiques en cas de stress : sophrologie, hypnose, méditation de pleine conscience par exemple.

Enfin, pensez aussi aux médecines alternatives :

  • Les remèdes homéopathiques habituellement utilisés contre le stress, la nervosité, les troubles du sommeil peuvent être utilisés pendant la grossesse. Demandez conseil à votre pharmacien;
  • en phytothérapie, dès le deuxième trimestre de la grossesse, il est possible de prendre des infusions de camomille romaine, d'oranger, de tilleul et/ou de verveine citronnelle (4) ;
  • l'acupuncture peut montrer de bons résultats contre le stress et les troubles du sommeil pendant la grossesse. Consultez un médecin acupuncteur ou une sage-femme avec un DIU d'acupuncture obstétricale.

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