Détatouage : méthodes pour enlever un tatouage

Détatouage : méthodes pour enlever un tatouage

L'engouement pour le tatouage ne cesse de croître. Pourtant, 40 % des Français veulent s'en débarrasser. Le détatouage (au laser) est dit facile (mais 10 séances peuvent être nécessaires), peu coûteux (mais une séance peut coûter 300 €), indolore (mais une crème anesthésiante est nécessaire), sûr (mais on ne sait pas si le pigments inoculés puis dispersés sont nocifs ou non nocifs).

Qu'est-ce qu'un tatouage permanent ?

Avant d'aborder le chapitre du détatouage, il faut comprendre ce qu'est un tatouage permanent. Pour persister, un tatouage doit être fait dans le derme, la deuxième couche de la peau. En effet, la première couche appelée épiderme se renouvelle en 2 à 4 semaines. Un million de cellules disparaissent chaque jour. Un dessin tenté sur l'épiderme disparaîtrait au mieux dans un mois. Il faut donc que les petites aiguilles imprégnées de particules d'encre animale ou végétale pénètrent dans le derme à environ 0,6 à 4 mm de la surface, selon la zone choisie (l'épiderme n'a pas la même épaisseur partout). Le derme a une structure très dense : les pigments y restent dans les faisceaux tracés par les aiguilles. Ils ne doivent pas non plus pénétrer dans l'hypoderme, la troisième couche, où l'encre s'étale par endroits par manque de densité.

Mais la peau, comme tous les autres organes, n'aime pas les plaies (des aiguilles) ou l'encre (qui est un corps étranger). Les cellules immunitaires entrent en jeu après cette attaque en créant une inflammation qui assure la pérennité du tatouage.

Les tatouages ​​sont aussi vieux que les tatouages

Nous tatouons 5000 ans et détatouons 5000 ans. Ce sont les progrès de l'histologie (l'étude des tissus) et des expérimentations animales (aujourd'hui interdites dans le domaine de la cosmétique) qui ont mis fin aux méthodes de tatouage pendant très longtemps inefficaces et/ou douloureuses avec leurs corollaires. difficultés techniques et résultats inesthétiques. Au XNUMXème siècle, rien n'avait été trouvé de mieux que de détruire le derme avec une toile émeri, une manœuvre responsable d'infections et de cicatrices disgracieuses. Au début du XNUMXème siècle, nous avons remarqué que les tatouages ​​se fanaient au soleil et nous avons essayé une sorte de photothérapie (lumière de Finsen) ; c'est un échec total. Une autre méthode (appelée Dubreuilh) consiste en un décorticage. Passons à autre chose… Les techniques actuelles sont tout de même moins barbares.

Les trois principales méthodes de détatouage

Laissons de côté, les deux possibilités logiques de se débarrasser de son tatouage que sont l'exposition au soleil (les tatouages ​​permanents s'estompent tout de même petit à petit en quelques décennies) et la récupération par un autre tatouage, qui peut être une solution si c'est le cas. « l'image » que nous voulons supprimer. Considérez les 3 méthodes actuellement utilisées :

  • Destruction mécanique par dermabrasion : mobilisation de particules qui seront évacuées vers un pansement ou dans les réseaux sanguins ou lymphatiques ;
  • Destruction chimique : c'est le pelage ;
  • L'ablation ou la destruction physique de particules par laser. C'est la technique la plus récente, la moins douloureuse et la moins destructrice pour la peau. Le laser traverse la peau, fragmente les molécules pigmentaires avec différentes longueurs d'onde, c'est-à-dire qu'il les rend suffisamment petites pour qu'elles soient éliminées dans le sang ou la lymphe.

A noter que certains tatouages ​​sont plus difficiles à effacer selon leur taille, leur emplacement, leur épaisseur et leurs couleurs (jaune violet blanc plus incrusté).

Il existe 3 types de laser :

  • Le laser Q-Switch Nanosecond est utilisé depuis 20 ans. C'est lent et assez douloureux, peu efficace sur les couleurs ;
  • Le laser Picosure Picoseconde, efficace sur le noir et le rouge principalement ;
  • Le laser Picoway Picoseconde équipé de trois longueurs d'onde différentes et donc actif sur les couleurs suivantes : noir, rouge, violet, vert et bleu. « Le plus efficace, le plus rapide – moins de séances – laissant peu de cicatrices.

Il est conseillé d'utiliser une crème anesthésiante une demi-heure avant la séance.

Il faut compter 6 à 10 séances, et 150 à 300 € par séance.

A noter : selon une thèse allemande sur le détatouage publiée dans The Lancet (célèbre revue médicale britannique) : « aucune preuve de l'innocuité des substances utilisées ».

Existe-t-il des contre-indications au détatouage ?

Les contre-indications au détatouage sont :

  • la grossesse ;
  • une infection ;
  • prendre des anticoagulants;
  • un bronzage marqué.

Quelles sont les raisons de se faire tatouer ?

À partir de 1970, le tatouage est devenu populaire. Ce sont plutôt les moins de 35 ans qui en sont friands, mais toutes les classes sociales sont représentées. Il s'agit d'un mouvement d'« individualisation du sens et du corps » (David Le Breton) dans une civilisation de l'apparence et de l'image. « Je veux être unique ». Paradoxalement, « je porte des jeans » comme le reste du monde. Mais, cette marque indélébile peut devenir encombrante en cas de changement professionnel ou de perspective carriériste, de rencontre amoureuse, de rupture avec son passé (prison, armée, groupe). Vous pouvez également vouloir effacer un tatouage raté ou ne plus adhérer à l'idéologie ou à la religion qu'il évoque.

Quelques chiffres:

  • 40% des Français regrettent leur tatouage ;
  • 1 Français sur 6 déteste ça ;
  • 1 Français sur 10 est tatoué ;
  • Chez les moins de 35 ans : 20 % des Français sont tatoués ;
  • En 20 ans, les tatoueurs sont passés de 400 à 4000.

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