Apprenez à votre enfant à se frayer un chemin dans le temps

Le temps, une notion difficile à acquérir

L'enfant acquiert une conception de l'espace par le fait même qu'il bouge… et ainsi ses perceptions le préparent à admettre que le monde continue derrière la vitre. Mais la notion de temps ne se comprend pas aussi concrètement, et sa construction est donc beaucoup plus longue. Car le bambin évolue dans un monde immédiat, du « tout, tout de suite », dans une série de tableaux liés à des actions, comme prendre un bain, manger… Ce n'est que vers 5 ans qu'il va débuter. comprendre la notion du temps qui s'écoule indépendamment de lui. Mais à ce sujet, plus qu'à tout autre, il faut admettre de grandes différences d'un enfant à l'autre.

Les étapes de la compréhension du temps

L'enfant commence par prendre des repères dans la journée ; puis dans la semaine, puis dans l'année (environ 4 ans). Puis il apprend les noms des jours, des mois, des saisons. Vient ensuite la familiarisation avec le calendrier, vers 5-6 ans. Puis l'expression du temps, avec les mots qui vont avec (« autrefois, demain »). Enfin, à l'âge de raison, vers 7 ans, on peut demander à l'enfant d'élaborer et de manipuler un document abstrait tel qu'un calendrier ou un emploi du temps. Mais il n'est pas rare qu'à 6 ans un enfant sache utiliser un calendrier, tandis qu'un autre sera incapable de réciter les jours de la semaine dans l'ordre.

La météo…

La météo est vraiment la première approche sensorielle que le bambin expérimente par rapport à la notion de temps : « Il pleut, alors j'enfile mes bottes, et c'est normal car il pleut. 'est l'hiver'. Cependant, à 5 ans, beaucoup d'enfants ont encore du mal à intégrer les saisons. Certains repères peuvent les y aider : l'automne, c'est la rentrée, pommes, champignons, raisins… Rien n'empêche de consacrer un petit tableau aux trouvailles de la saison, façon scrapbooking : aimanter les feuilles mortes, reproduire leur contour, dessiner un champignon, collez une photo de l'enfant chaudement vêtue, une recette de crêpes, puis renouvelez la table à chaque changement de saison. Ainsi l'enfant construit la notion de cycles.

Le temps qui passe…

Cette notion est plus difficile à développer. Il faut donc se fier à l'expérience : « Ce matin, en partant pour l'école, il faisait encore nuit », est un bon moyen de constater que les journées raccourcissent en hiver. « Sur cette photo, c'est ta grand-mère, quand elle était bébé » est une excellente conscience du temps qui passe. On peut aussi s'appuyer sur une table sur laquelle on place, chaque jour, un symbole météo (ce qui conduit à formuler qu'hier il faisait beau, et qu'aujourd'hui il pleut). Il en existe de jolies sur le marché, en tissu, qui reprennent en fait une activité rituelle bien connue de la maternelle : attention à ne pas transformer cette petite activité en un retour sur ce que l'enfant est censé avoir appris de son rituel de classe. … En revanche, on peut construire un calendrier de l'Avent en toute sécurité, puisque l'école laïque se garde bien d'insister sur la fête de Noël dans son approche biblique (à savoir la naissance de Jésus).

Apprendre à dire l'heure

Ne faites pas pression sur votre enfant. Tous ces dispositifs pédagogiques sont construits sur le long terme ; il faut accepter que l'enfant ne comprenne pas et puis qu'il se libère d'un coup : en CE1, il y a ceux qui lisent l'heure couramment… et ceux qui ne savent toujours pas le faire au milieu de CE2. Mais rien n'empêche de donner un petit coup de pouce avec une horloge mettant en évidence les différences entre les aiguilles (le mieux est d'avoir deux couleurs, car la notion de "plus petit" et "moins que" est parfois aussi en construction) et sans ambiguïté quant aux emplacements des chiffres. Ce peut être aussi l'occasion de ressortir la bonne vieille pendule à coucou, qui a l'intérêt inestimable de faire du béton manipuler le temps qui passe, en montrant que les poids représentent les heures passées. A l'inverse, évitez de lui offrir une montre digitale...

Préparez-vous à un moment difficile à vivre

Les tout-petits vivent dans l'immédiat : inutile de les prévenir des jours à l'avance d'un événement angoissant. Lorsque l'événement se produit, fournir à l'enfant des outils pour mesurer sa durée soulagera la douleur. Les bâtons cochés sur les murs de la cellule du prisonnier jouent exactement ce rôle ! On peut donc investir dans un calendrier mural, et dessiner les symboles des temps forts de l'année : anniversaires, fêtes, Noël, Mardi-Gras. Dessinez ensuite le symbole du départ et du retour de l'adulte absent, puis faites cocher et compter les jours (à partir de 4-5 ans). Soit fournir x grosses perles en bois, correspondant à x jours d'absence prévue, et dire à l'enfant : "Chaque jour on mettra une perle et quand le collier sera fini, papa reviendra" (à partir de 2-3 ans) . ). En revanche, si l'absence est faite pour durer plus de quelques semaines, il est probable que le petit ne pourra pas la conceptualiser, et ces astuces peuvent se heurter à ce manque de maturité.

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