A bas les gros mots

Grands mots : techniques ludiques

Pour les plus jeunes, vous pouvez jouer la carte de l'humour. Au lieu de jurons, ils devraient dire les noms de fruits ou de légumes. En pratique, cela donne « carotte râpée ou navet pourri ».

Petit risque : que les tout-petits se prennent au jeu et le disent tout le temps. Autre variante : on remplace les gros mots par des bruits ou des mots inventés comme « frumch, scrogneugneu… », laissez libre cours à votre imagination. Sinon, les plus classiques, « flûte, putain, nom de pipe » sont tout aussi efficaces.

Vous pouvez également configurer « la boîte à jurons ». L'enfant pourra y glisser un dessin qu'il fera lorsqu'il sera tenté de dire un gros mot. Dans ce dessin, il exprimera ce qu'il ressent.

Pour les plus grands, ils peuvent simplement écrire le mot ou quelques lignes pour expliquer leur colère, leur agacement. De temps en temps, pensez à vider la boîte et à en discuter avec votre progéniture.

Autre possibilité pour les plus rebelles : créez une petite table si votre enfant prononce régulièrement des blasphèmes. Divisez le tableau en colonnes. Ils représentent les jours de la semaine. Ensuite, divisez trois carrés chaque jour. Ils représentent les périodes de la journée : matin, après-midi et soir. A chaque période où l'enfant ne dit pas de gros mots, collez une étoile. Félicitez-le chaque fois qu'il en reçoit un et encouragez-le. Lorsque les vulgarités auront disparu de son vocabulaire et que vous n'utiliserez plus le tableau, pensez à le complimenter régulièrement sur son comportement.

Grands mots : et ensuite ?

Normalement, plus l'enfant grandit, plus les gros mots diminuent. Il enrichit son vocabulaire et apprend à le censurer. Si le problème persiste, choisissez un moment où l'enfant se comporte bien et expliquez-lui que vous êtes préoccupé par son comportement et que vous trouvez inacceptable d'utiliser des gros mots.

N'oubliez pas de responsabiliser les grands frères ou les grandes sœurs. Valorisez-les, demandez-leur de faire attention à leur vocabulaire. Ce sont les aînés, les plus grands. Ils doivent donc être « un bon exemple » pour le(s) plus jeune(s).

« En dernier recours, discutez de ce problème avec votre professeur. Cela peut vous éclairer sur le comportement de votre progéniture à l'école », conseille Elise Machut. « Cette attitude peut parfois être révélatrice d'autres problèmes. Se tourner vers un professionnel de santé, comme un pédopsychiatre, peut être une alternative, si aucune amélioration du langage n'est intervenue malgré les dialogues », conclut-elle.

Pas de panique, ce ne sont que des cas extrêmes. La plupart du temps, les gros mots laissent place à de jolis mots avec un peu de vigilance et de persévérance !

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