Le déroulement d'une amniocentèse

Une amniocentèse coûte à moins de 500 €. Mais ne vous inquiétez pas : elle est entièrement couvert par la sécurité sociale à condition que le risque calculé par les médecins soit supérieur à 1/250.

Après avoir localiser le fœtus au moyen d'une échographie, le gynécologue obstétricien désinfecte la peau du ventre de la mère. Toujours sous contrôle échographique pour ne pas toucher le bébé, il pique une aiguille très fine dans l'abdomen mais un peu plus long que pour une prise de sang (environ 15 cm). Une quantité de 20 ml de liquide amniotique est prélevée et envoyée au laboratoire pour analyse. L'échantillon ne dure que quelques minutes. Ce n'est pas pas plus douloureux qu'une prise de sang, sauf éventuellement lors du prélèvement du liquide amniotique. La mère peut alors ressentir une sensation de tiraillement.

L'amniocentèse peut être réalisée soit au cabinet de votre gynécologue obstétricien soit à la maternité, dans un local prévu à cet effet. Il ne nécessite pas pas de préparation spéciale (pas besoin d'arriver à jeun ou de boire de l'eau au préalable, comme pour une échographie). une repos est cependant nécessaire pendant 24 heures qui suivra l'amniocentèse. Le reste de la grossesse se déroule alors normalement (sauf dans les rares cas où l'examen entraîne des complications ou si une anomalie du fœtus est détectée). En cas de perte de liquide amniotique dans les heures ou jours suivant le prélèvement, consultez rapidement votre gynécologue.

Amniocentèse : établir le caryotype fœtal

A partir des cellules du fœtus présentes dans le liquide amniotique, un caryotype fœtal est établi à partir duquel il peut être déterminé si le nombre et la structure des chromosomes fœtaux sont normaux : 22 paires de 2 chromosomes, plus la paire XX ou XY qui détermine le sexe du bébé. Les résultats sont obtenus en environ deux semaines. D'autres tests peuvent détecter des anomalies génétiques. La plus courante est la biopsie du trophoblaste. Réalisée entre 10 et 14 semaines d'aménorrhée, elle permet d'obtenir un diagnostic plus précoce, ce qui est préférable si l'on doit procéder à une interruption thérapeutique de grossesse. Cependant, le risque de fausse couche suite à cet examen est plus élevé (environ 2 %). UNE ponction de sang fœtal dans le cordon ombilical est également envisageable mais les indications restent exceptionnelles.

Amniocentèse : le risque de fausse couche, réel mais minime

Entre 0,5 et 1 % des femmes enceintes ayant subi une amniocentèse font ensuite une fausse couche.

Bien que minime, le risque de fausse couche est donc réel, et souvent supérieur au risque que le bébé soit effectivement porteur de la trisomie 21. De plus, si l'amniocentèse est réalisée entre 26 et 34 semaines, elle ne l'est pas. plus un risque de fausse couche mais une possibilité d'accouchement prématuré.

Une fois informés par le médecin, les parents peuvent choisir de réaliser ou non cet examen. Il peut parfois, mais rarement, être nécessaire de refaire une amniocentèse si le prélèvement est infructueux ou si le caryotype n'a pas été établi.

Amniocentèse : le témoignage de Sandrine

« Pour la première amniocentèse, je n'étais pas du tout préparé. Je n'avais que 24 ans et je ne pensais vraiment pas que j'aurais de tels problèmes. Mais, après la prise de sang effectuée à la fin du premier trimestre, le risque d'avoir un enfant trisomique a été évalué à 242/250. Mon gynécologue m'a donc appelé pour réaliser une amniocentèse en urgence (au cas où la grossesse devait être interrompue). Cela m'a choqué, car j'étais déjà très attachée à mon bébé. Tout d'un coup, je ne pourrais peut-être plus le garder. Je l'ai vraiment mal pris ; J'ai beaucoup pleuré. Heureusement mon mari était là et m'a beaucoup soutenu ! L'amniocentèse a été réalisée par mon gynécologue dans son cabinet. Pendant que le liquide amniotique était collecté, il a demandé à mon mari de sortir (pour l'empêcher de se sentir mal). Je ne me souviens pas avoir fait mal, mais j'aurais vraiment aimé que mon mari soit là. Je me serais senti plus rassuré. "

Amniocentèse : attendez-vous au pire mais espérez le meilleur

« Une fois le prélèvement effectué, il faut encore attendre les résultats pendant deux semaines ou trois semaines. C'est vraiment difficile. Pendant cette période difficile, j'ai mis ma grossesse en attente, comme si je n'étais plus enceinte. J'essayais de me détacher de cet enfant au cas où je devrais avorter. A cette époque, je souffrais de n'avoir aucun soutien d'autres parents qui avaient vécu la même chose ou de médecins. Enfin, j'ai eu beaucoup de chance car les résultats étaient bons… Un grand soulagement ! Quand je suis tombée enceinte pour la deuxième fois, j'ai pensé que je devrais subir une amniocentèse. J'étais donc mieux préparé. Jusqu'à l'examen, je n'ai fait aucun effort pour ne pas m'attacher à mon fœtus. Encore une fois, les résultats n'ont montré aucune anomalie et ma grossesse s'est très bien déroulée. Aujourd'hui, mon mari et mon mois prévoient d'avoir un troisième enfant. Et j'espère pouvoir profiter à nouveau de cet avis. Sinon, je ne serai pas rassuré… J'aurai toujours un doute… »

Soyez sympa! Laissez un commentaire