Tabac et grossesse : pas facile d'arrêter de fumer enceinte !

Tomber enceinte, une motivation pour arrêter de fumer

Qui sommes-nous 17% (Enquête périnatale 2016) les femmes enceintes fument. Une proportion deux fois plus élevée que dans les autres pays européens. Fumer en attendant un bébé est risqué. Pour sa propre santé d'abord, mais aussi pour celle du futur bébé ! La prise de conscience réelle de ce danger peut prendre plus ou moins de temps. Pour beaucoup, tomber enceinte déclenche une grande motivation pour dire « arrêtez » de fumer pour de bon. D'où l'importance de continuer à sensibiliser aux méfaits du tabac. Si nous fumons, nous avons plus risques effectuer une fausse couche, souffrir dehypertension artérielle pendant la grossesse, d'avoir un bébé né prématurément que ceux qui ont arrêté de fumer.

Fumer enceinte : risques et conséquences

Maternité et tabagisme ne vont pas du tout ensemble… Les problèmes commencent de la conception. Chez une fumeuse, le délai pour tomber enceinte est de neuf mois de plus que la moyenne. Une fois enceinte, le jeu est loin d'être terminé. Chez les dépendants à la nicotine, le risque de fausse couche spontanée est augmenté. Les saignements sont également plus fréquents, en raison d'une mauvaise implantation du placenta. Il n'est pas rare non plus d'observer croissance rabougrie chez les fœtus de mères fumeuses. Exceptionnellement, il arrive que le cerveau de bébé souffre aussi des effets du tabac, en ne se développant pas correctement… Pour couronner le tout, le risque d'accouchement prématuré est multiplié par 3. Un tableau pas vraiment encourageant, qui devrait nous inciter à décrocher … même si ce n'est pas facile du tout !

A savoir : ce n'est pas tant la nicotine qui représente le plus grand danger, mais le monoxyde de carbone que l'on absorbe quand on fume ! Cela passe dans le sang. Tout cela contribue donc à une mauvaise oxygénation du bébé.

Le tabac favorise les maladies rénales chez le futur bébé

 

Selon une étude japonaise, fumer pendant la grossesse augmente le risque de affaiblir la fonction rénale du futur enfant. Des chercheurs de l'Université de Kyoto ont découvert que chez les mères qui fumaient pendant la grossesse, le risque de développer protéinurie Etait augmenté de 24%. Maintenant un niveau élevé de protéines dans l'urine signifie qu'il y a un dysfonctionnement rénal et favorise donc le développement de la maladie rénale chronique à l'âge adulte.  

 

En vidéo : Enceinte : Comment arrêter de fumer ?

Tabac : un risque de toxicomanie pour l'enfant à naître

Une nouvelle étude anglo-saxonne, dont les résultats sont parus dans « Translational Psychiatry », montre qu'une future mère qui fume peut affecter certains gènes de son enfant à naître, et augmenter votre risque de toxicomanie pendant l'adolescence.

Cette étude, qui a porté sur plus de 240 enfants suivis de la naissance au début de l'âge adulte, révèle chez les enfants de futures mamans fumeuses, une plus grande propension à consommer substances illicites. Ils seront aussi plus tentés que les enfants de mères non fumeuses par la tabac, la plante ainsi que lealcool.

Cela serait dû au fait que certaines parties du cerveau liées la toxicomanie et la toxicomanie sont affectées par le tabagisme maternel.

Sevrage tabagique & femmes enceintes : qui consulter ?

Pour limiter les risques de lésions rénales chez votre futur enfant, il est important detâcher de'Arrête de fumer quand tu es enceinte. Mais ce n'est pas toujours facile. Vous pouvez (et c'est important) obtenir de l'aide en demandant de l'aide à un sage-femme tabacologue, utilisant l' sophrologie, à'acupuncture, À lahypnose et, bien sûr, demander conseil à votre obstétricien. Le numéro Tabac Info Service peut nous aider à trouver un coach pour nous accompagner.

Désormais, deux traitements de substitution nicotinique (chewing-gums et patchs) sont remboursable par l'assurance maladie, comme les autres médicaments d'ordonnance. Depuis 2016, les fumeurs bénéficient également d'une action préventive, le Tobacco Free Moi(s), qui les incite à arrêter de fumer pendant 30 jours en novembre. Toutes ces mesures, ainsi que la généralisation du paquet neutre en janvier 2017, s'inscrivent dans le Programme national de réduction du tabagisme qui vise à réduire le nombre de fumeurs de 20 % d'ici 2024.

Les substituts nicotiniques sont-ils possibles pour les fumeurs ?

Contrairement à ce que beaucoup peuvent croire : substituts nicotiniques tels que patchs ou chewing-gums ne sont pas pas du tout interdit pendant la grossesse, ils sont même recommandé ! Les patchs délivrent de la nicotine. C'est mieux pour la santé de Bébé que le monoxyde de carbone que l'on absorbe en fumant ! Par contre, on ne va pas à la pharmacie sans ordonnance. Nous consultons d'abord notre médecin qui vous prescrira les doses adaptées à notre cas. Le patch est appliqué le matin, retiré le soir. Il doit être conservé au moins trois mois, même si l'envie de fumer a disparu. Comme l'addiction psychologique est très forte, on risque de craquer à nouveau… Si on a une envie insupportable de fumer, mieux vaut prendre une chewing-gum. Il aide à calmer l'envie et ne présente absolument aucun danger.

 

Cigarette électronique : peut-on fumer pendant la grossesse ?

La cigarette électronique ne cesse de faire des adeptes. Mais lorsque vous êtes enceinte ou que vous allaitez, l'utilisation de cigarettes électroniques n'est pas recommandé, en raison de l'absence de données démontrant leur totale innocuité dans ces conditions. C'est dit !

Cycle menstruel et sevrage tabagique sont-ils liés ?

Des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie aux États-Unis ont dévoilé une étude qui confirme qu'il existe bel et bien des un bon moment pour arrêter de fumer quand on est une femme. En effet, les scientifiques expliquent que le cycle menstruel est associé à des niveaux hormonaux spécifiques, qui ont des effets sur les processus cognitifs et comportementaux, régis par certaines zones du cerveau.

De toute évidence, certains jours du cycle menstruel sont plus propices à l'arrêt du tabac, a expliqué l'auteur principal de l'étude, le Dr Reagan Wetherill. Et le moment le plus favorable serait… juste après l'ovulation et avant les règles ! Pour arriver à cette conclusion, 38 femmes ont été suivies, toutes préménopausées et fumeuses depuis plusieurs années, âgées entre 21 et 51 ans, et en bonne santé.

Cette étude confirme qu'il existe des différences entre les femmes et les hommes lorsqu'il s'agit de prendre la décision d'arrêter de fumer. Les femmes pourraient aussi faire mieux, simplement en tenant compte de leurs cycles menstruels…

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