Adoption à l'étranger : 6 étapes indispensables

L'adoption internationale pas à pas

Obtenir l'accréditation

Obtenir une accréditation reste la première étape indispensable, que vous adoptiez à l'étranger ou en France. Sans elle, aucun tribunal ne prononcera l'adoption, qui ne sera jamais légale. L'agrément est délivré par le Conseil général de votre département après constitution d'un dossier, et suite à des entretiens avec des assistantes sociales et des psychologues.

Choisissez un pays

Si vous décidez d'adopter à l'étranger, plusieurs critères entrent en ligne de compte. Il y a, et ce n'est pas anodin, les affinités que l'on peut avoir avec une culture ou des souvenirs de voyage. Mais il faut aussi tenir compte des réalités concrètes. Certains pays sont très ouverts à l'adoption alors que d'autres, les pays musulmans par exemple, y sont tout à fait opposés. Certains gouvernements ont une idée très précise des candidats et n'acceptent que les couples. Le profil de l'enfant que vous souhaitez adopter compte également : vous voulez un bébé, vous êtes gêné par la différence de couleur, êtes-vous prêt à adopter un enfant malade ou handicapé ?

Se débrouiller seul ou se faire accompagner

Il y a différentes étapes que vous pouvez suivre si vous souhaitez adopter. Il est possible de ne passer par aucune structure et de se rendre directement dans le pays où l'on souhaite adopter un enfant, c'est l'adoption individuelle. Pendant longtemps, la majorité des Français a opté pour cette solution. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. En 2012, les adoptions individuelles représentaient 32 % des adoptions. Ils sont en forte baisse. Deux autres options sont donc possibles. Vous pouvez passer par un agence d'adoption autorisée (OAA). Les AAO disposent d'une autorisation pour un pays donné, et sont organisées par département. La dernière possibilité est de se tourner vers l'agence française d'adoption (AFA), créée en 2006, qui ne peut refuser aucun dossier mais qui, en fait, a de longues listes d'attente.

Payer, oui, mais combien ?

L'adoption à l'étranger coûte cher. Il faut planifier le coût du dossier ce qui nécessite des traductions, l'achat de visas, le prix des déplacements sur place, la participation au fonctionnement de l'OAA, soit plusieurs milliers d'euros. Mais aussi, officieusement, le « don » à l'orphelinat qui peut également être valorisé à plusieurs milliers d'euros. Cette pratique choque certains qui croient qu'un enfant ne s'achète pas. D'autres trouvent normal de dédommager ces pays qui, s'ils étaient plus riches, ne laisseraient certainement pas partir leurs enfants.

Gérer une attente difficile

C'est ce qui semble souvent si douloureux aux adoptants : l'attente, ces mois, parfois ces années où il ne se passe rien. L'adoption internationale est généralement plus rapide qu'en France. il faut en moyenne deux ans entre la demande d'agrément et l'appariement. Selon le pays et les exigences des demandeurs, ce délai varie.

Connaître la Convention de La Haye

La Convention de La Haye ratifiée par la France en 1993 a une conséquence directe sur les procédures de chaque pays qui l'a signée (et elles sont de plus en plus nombreuses ces dernières années) : ce texte interdit en effet les adoptions par « candidat libre » ou par voie individuelle, et oblige les candidats à passer par une OAA ou une agence nationale comme l'AFA. Pourtant, la moitié des postulants français adoptent encore en dehors de toute structure d'accompagnement.

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