Sécurité des enfants : objet ou problème de surveillance ?

Chaque jour en France, 2000 enfants de 6 à XNUMX ans sont victimes d'un accident de la vie quotidienne. Pour tenter de réduire ces chiffres, le Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) s'est associé à l'Alliance européenne pour la sécurité de l'enfant pour atteindre Guide européen des produits potentiellement dangereux pour les enfants. Enfin intégralement traduit en français, il peut être consulté sur le site Internet du SCC.

Ce qui est intéressant, c'est que pour la première fois destiné au grand public, les chiffres de tous les pays d'Europe et même des Etats-Unis révèlent les failles de la sécurité des enfants. Chaque produit estampillé potentiellement dangereux bénéficie d'une fiche avec ses points faibles et des conseils pertinents. Un processus clair et très informatif qui détaille le nombre d'accidents causés par chaque produit ainsi que des cas concrets, les normes existantes et les dangers quotidiens, d'un point de vue pratique.

Ma remarque : les objets répertoriés sont aussi divers que des jouets, des briquets, des lits superposés, des barrières de sécurité, des sacs en plastique, des poussettes, des sièges auto, des petites pièces (comme des perles, des aimants, des piles). Et à lire attentivement,  Je vois que ce ne sont pas tant les objets eux-mêmes qui sont (potentiellement) dangereux… A partir du moment, bien sûr, où ils sont fabriqués dans le respect des normes françaises et européennes, ce qui est le cas des articles que l'on trouve dans les magasins en France. En effet, compte tenu du nombre de tests en tous genres qui ont dû être effectués avant sa mise sur le marché, quelle serait la dangerosité d'une super poussette ? Sauf pour les fourmis et les coléoptères qui ne regardent pas à gauche et à droite avant de traverser le chemin forestier…

Le vrai danger semble venir bien plus de l'usage qui est fait de ces objets dans la vraie vie. Ainsi, le Guide nous apprend qu'une fillette de 15 mois a réussi à se tenir debout dans sa chaise haute pendant son dîner. Elle est tombée sur la tête. En fait, la sangle de la chaise (le harnais) n'était pas assez serrée. Je pourrais multiplier les exemples : la barrière de sécurité est dangereuse si l'enfant s'accroche aux barreaux au risque de s'effondrer avec ; un lit superposé convient si un enfant trop petit (moins de 6 ans) y dort en hauteur ; la table à langer est dans le top 3 articles de puériculture provoquant des chutes, si l'enfant se retourne sans prévenir...

On le voit : c'est dans l'espace de liberté laissé au bambin, lorsqu'on ne le regarde plus une seconde, ou lorsqu'on amène des objets ou une situation qui ne sont pas à sa portée. par rapport à ses capacités psychomotrices du moment, qu'un certain nombre d'accidents se produisent. De là à penser que la seule vraie sécurité d'un tout-petit est la présence assidue et vigilante d'un adulte qui connaît les grandes étapes de son développement psychomoteur et peut anticiper les risques tout en le laissant explorer son monde…

Et c'est tout l'intérêt de ce guide. Faire un inventaire précis qui donne à réfléchir aux parents sur leur mode de vie et leurs méthodes de suivi de leur bébé, dans leur environnement quotidien. Sans culpabilité, et avec bon sens.

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