Traitements médicaux de l'incontinence urinaire

Traitements médicaux de l'incontinence urinaire

Il est important de consulter un médecin pour les symptômes qui ressemblent à l'incontinence urinaire. Une fois le diagnostic posé, d'autres professionnels de la santé peuvent offrir une aide utile. Il peut s'agir d'une infirmière consultante en incontinence ou d'un physiothérapeute spécialisé dans la rééducation de la vessie. Une liste de professionnels spécialisés en incontinence au Canada est disponible sur le site Internet de la Fondation pour la prise en charge de l'incontinence (voir Sites d'intérêt).

Le traitement varie en fonction de la cause et de la gravité de lal'incontinence urinaire. Si nécessaire, bien sûr, la maladie à l'origine de l'incontinence doit être traitée, en plus du traitement des symptômes.

Nourriture

Voir la section Prévention pour plus d'informations sur les aliments à réduire ou à éviter.

Techniques comportementales

Ces techniques nécessitent généralement l'appui d'un physiothérapeute or physiothérapeute ou infirmiere. Certains se spécialisent dans les problèmes d'incontinence.

Exercices de Kegel

Cette pratique reconnue améliore la tonus musculaire plancher pelvien (périnée). Les femmes et les hommes peuvent l'utiliser pour l'incontinence d'effort ou par impériosité.

La des exercices doit être fait régulièrement pendant plusieurs semaines pour donner un résultat bénéfique. 40 à 75 % des femmes qui l'utilisent constatent une amélioration de leur des bactéries urinaire1. Dans le cas des hommes, cette pratique est principalement utilisée après l'ablation de la prostate (prostatectomie).

Notes. En renforçant les muscles du plancher pelvien, les exercices de Kegel peuvent également améliorer la le plaisir sexuel.

Comment pratiquer les exercices de Kegel17, 18

Au début, pratiquez ces exercices en position couchée sur le dos, les genoux fléchis et légèrement écartés (avec la largeur du bassin). Une fois maîtrisés, commencez à les faire assis, puis debout.

- Contract muscles du plancher pelvien en maintenant la contraction pendant 5 à 10 secondes. (Assurez-vous de contracter les bons muscles ! Vous devriez sentir la contraction des muscles autour du vagin ou du pénis, comme si vous reteniez de l'urine ou des selles. Attention : ne serrez pas les muscles de l'estomac et des fesses.)

- Respirer calmement pendant la contraction.

- Libérer la contraction pendant 5 à 10 secondes.

- Répéter de 12 à 20 fois le cycle de contraction et de relaxation.

A pratiquer 3 fois par jour, idéalement le matin, le midi et le soir.

Pour plus d'informations, consultez la fiche d'information produite par la Fondation pour l'incontinence (section Sites d'intérêt).

biofeedback

Le biofeedback peut aider les femmes à mieux ressentir et contrôler leurs contractions musculaires du plancher pelvien. Cette technique permet de visualiser sur un écran d'ordinateur la contraction et le relâchement des muscles lors de la pratique des exercices de Kegel. Cette visualisation, qui se fait à l'aide d'un capteur placé dans le vagin, fait prendre conscience, de façon très précise, de l'intensité d'une contraction et de sa durée.

Rééducation de la vessie

Cela peut se faire de différentes manières, selon le type del'incontinence urinaire.

  • On peut retarder la miction. Au début, lorsque l'envie d'uriner se fait sentir, on essaie d'attendre 10 minutes avant de se soulager. Ce délai est ensuite porté à 20 minutes, le but étant d'espacer les mictions d'au moins 2 heures (4 heures au maximum).
  • En cas d'incontinence par regorgement, on peut pratiquer l'exercice de la double vidange. Elle consiste à uriner, puis à réessayer quelques minutes plus tard. Il vous permet d'apprendre à mieux vider votre vessie afin d'éviter un débordement d'urine.
  • On peut adopter un horaire fixe. Il s'agit d'aller aux toilettes à des heures fixes, plutôt que d'attendre d'avoir envie d'uriner. L'objectif est d'espacer les mictions d'au moins 2 heures, et de 4 heures au maximum. Cette pratique est très importante et souvent efficace chez les personnes âgées qui ont des problèmes de mobilité.
  • Pour contrôler l'envie d'uriner, vous pouvez serelaxation prendre quelques respirations profondes. Vous pouvez également détourner votre attention en vous occupant : en lisant, en faisant des mots croisés ou en faisant la vaisselle, par exemple.

électrostimulation

La stimulation électrique, ou stimulation électrique, consiste à insérer une électrode dans le vagin ou l'anus pour stimuler et tonifier les muscles du plancher pelvien. En combinant cette méthode avec le biofeedback, nous pouvons visualiser les contractions musculaires sur un écran d'ordinateur. Cela permet alors de mieux les ressentir, et donc de les contrôler. Cette approche est généralement réservée aux personnes pour qui les techniques comportementales sont inefficaces.

Médicament

Certains médicaments aident à réduire les contractions du vessie. Ils sont donc utiles en cas deincontinence urinaire d'urgence : oxybutynine (Oxybutynine® et Ditropan® par exemple), flavoxate (Urispas®) et toltérodine (Detrol®). L'un de leurs effets secondaires est la sécheresse de la bouche, qui peut amener les patients à boire davantage. Il existe différentes manières de les atténuer. Discutez-en avec son médecin.

Traitement local avec œstrogènes peut aider à réduire les symptômes chez certaines femmes au moment de ménopause. L'œstrogène est appliqué dans le vagin sous forme d'ovules (p. ex. Vagifem®), d'anneaux (Estring®) ou de crème. Les doses d'hormones utilisées sont très faibles dans le cas des œufs et des anneaux. Ils sont légèrement plus élevés pour la crème, qui nécessite parfois un progestatif (ex. Provera®) pour réduire les risques liés à l'hormonothérapie au long cours. Pour plus d'informations, consultez notre fiche Ménopause.

D'autres médicaments peuvent être utilisés pour traiter la maladie qui provoque l'incontinence urinaire, par exemple, des antibiotiques pour une infection des voies urinaires.

Divers appareils et accessoires

Appareils externes

– Coussinets absorbants

– Couches pour adultes

– Appareils de collecte d’urine (hommes)

– Sous-vêtements de protection

Appareils internes

Ils sont souvent utilisés en dernier recours.

– Cathéter. Il s'agit d'un tube souple et très fin relié à un sac extérieur. Le tube est inséré dans l'urètre, ce qui permet à l'urine de passer dans le sac. Dans certains cas, les patients peuvent apprendre à insérer et à retirer le cathéter (3 ou 4 fois par jour), ce qui élimine le besoin de porter un sac en permanence.

– Pessaire. Le médecin insère un anneau rigide dans le vagin pour maintenir la vessie en place et l'empêcher de descendre. Il est utile pour les femmes qui ont une descente de la vessie.

chirurgie

Dans de nombreux cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Chez la femme, il est le plus souvent utilisé pour maintenir la vessie en place ou de le relever lorsqu'il y a eu descente de la vessie, par une intervention appelée cystopexie.

Peut aussi :

– opérer une tumeur de la vessie, un fibrome utérin, une fistule urogénitale ou une tumeur de la prostate ;

– mettre en place un dispositif de suspension du col de la vessie et de la vessie chez la femme ;

– installer un sphincter urinaire artificiel (surtout chez l'homme) ;

– installer un appareil qui stimule le nerf sacré (nerf situé derrière le sacrum).

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