Rapports sexuels réguliers ou intenses : quels sont les risques ?

Rapports sexuels réguliers ou intenses : quels sont les risques ?

 

C’est connu, le sexe est bon pour la santé : somnifère naturel, anti stress et anti dépression grâce à la libération d’hormones comme la sérotonine, la dopamine et l’endorphine, bon pour le cœur, efficace contre les migraines… Il existe d’innombrables études vantant les bienfaits de des sauts périlleux. Mais les parties de jambes en l'air, surtout lorsqu'elles sont trop fréquentes, ou intenses, peuvent aussi comporter certains risques. On fait le point.

Irritations intimes

Un marathon sexuel peut provoquer des irritations chez les femmes. « Lors d'un rapport sexuel, ce qui protège le mieux, c'est le désir, insiste le Dr Benoît de Sarcus, chef du service de gynécologie-obstétrique à la maternité de Nanterre. « La lubrification protège la vulve et le vagin contre la sécheresse. Si la femme s'amuse, en général tout se passe très bien. "

Certaines règles s'accompagnent souvent d'un manque de lubrification : à la ménopause due à une carence en œstrogènes, ou pendant l'allaitement par exemple. « Le moyen le plus simple est d'utiliser des lubrifiants aqueux, c'est ce qui fonctionne le mieux pour faciliter les rapports sexuels avec pénétration. "

Une déchirure vaginale

Une sécheresse intime peut faire plus qu'irriter, elle peut entraîner une déchirure vaginale, autrement dit, endommager la muqueuse. Une pénétration trop ardente peut aussi en être responsable. Là encore, n'hésitez pas à utiliser un lubrifiant (en gel, ou en œufs), et à augmenter la durée des préliminaires. « Si ça saigne, il vaut mieux consulter, recommande le Dr de Sarcus.

Et évitez d'avoir des relations sexuelles pendant quelques jours, le temps que la zone guérisse et que la douleur s'atténue. Faire l'amour en faisant mal, même un peu, risque de créer un blocage.

La cystite

Envies fréquentes et accablantes d'aller aux toilettes, brûlures en urinant… Environ une femme sur deux connaîtra ces symptômes désagréables au cours de sa vie. De nombreuses infections urinaires suivent le sexe. Surtout au début des rapports sexuels, ou après une longue période d'abstinence. Le partenaire n'y est pour rien : le préservatif ne protège pas de la cystite, et cette infection n'est pas contagieuse.

Mais le mouvement de va-et-vient favorise la remontée des bactéries vers la vessie. Pour éviter la cystite, vous devez boire beaucoup d'eau tout au long de la journée, faire pipi juste après le rapport sexuel et éviter la pénétration vaginale après le sexe anal, afin que les germes ne se déplacent pas de l'anus au vagin. Pour la même raison, dans les toilettes, il faut essuyer d'avant en arrière, et non l'inverse. En cas de cystite, allez chez le médecin, qui vous prescrira un antibiotique.

Rupture de frein

Le frein est un petit morceau de peau qui relie le gland au prépuce. Lorsque l'homme est en érection, les frottements peuvent provoquer sa rupture... surtout s'il est trop court. « Cela arrive rarement, rassure le Dr de Sarcus. Cet accident a provoqué une douleur vive et une hémorragie impressionnante. Mais ce n'est pas grave.

Lorsque cela se produit, il faut compresser la zone pendant quelques minutes avec une compresse, ou à défaut, un mouchoir. Le saignement s'est arrêté, on nettoie à l'eau et au savon, avant de désinfecter, avec un produit sans alcool, pour ne pas crier de douleur. Dans les jours qui suivent, mieux vaut consulter un urologue. Il peut, si besoin, vous proposer une plastie des freins. Sous anesthésie locale, cette opération d'une dizaine de minutes permet d'allonger le frein, ce qui apportera un réel confort, et évitera une récidive.

Vous avez déjà eu un arrêt cardiaque

Selon l'OMS, l'activité sexuelle est bénéfique pour la santé mentale et physique. L'infarctus du myocarde lors des rapports sexuels "existe, comme pour tout autre exercice physique, mais il est très rare", insiste le Dr de Sarcus. « Si vous êtes capable de monter d'un étage sans être épuisé, vous pouvez avoir des relations sexuelles sans crainte. "

La Fédération française de cardiologie précise que « la plus grande étude sur le sujet rapporte que 0,016% des décès par arrêt cardiaque sont liés aux rapports sexuels pour les femmes contre 0,19% pour les hommes. » Et la Fédération d'insister, à l'inverse, sur les effets bénéfiques de la sexualité sur le cœur. De quoi s'épanouir sous la couette sans crainte.

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