Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien ?

Qu'est-ce qu'un traumatisme crânien ?

Si l'expression « traumatisme crânien » (TC) correspond littéralement à un choc au crâne, quelle que soit son intensité, en termes médicaux, le traumatisme crânien correspond à un choc dont l'intensité provoque un trouble de la conscience, même brièvement. . De nombreuses circonstances de la vie peuvent entraîner un traumatisme crânien (accident sportif, professionnel, de voiture ou de la voie publique, accident domestique, agression, chute, coup à la tête, arme à feu, etc.).

QUELQUES CONCEPTS INDISPENSABLES

  • Inertie cérébrale

Le traumatisme crânien peut être léger ou grave, avec tous les intermédiaires possibles. Sa gravité dépend de l'existence de lésions intracérébrales ou de l'existence d'un hématome extra-cérébral, saignement situé entre le crâne et le cerveau. D'un point de vue fonctionnel, les lésions cérébrales sont liées à des mécanismes d'accélération-décélération (les plus dangereux) responsables de forces d'étirement, d'écrasement et de cisaillement au sein même du cerveau. Ces forces peuvent étirer les neurones (cellules cérébrales) et leurs extensions axonales (« câbles »). En effet, le lourd cerveau de près de 1400 grammes a sa propre inertie, d'autant plus qu'il n'est pas directement attaché à l'os du crâne. Lors d'un choc suffisamment violent, le cerveau frappe l'intérieur du crâne d'avant en arrière, ou sur les côtés, comme le corps humain soumis à une accélération ou une décélération brutale, comme un accident frontal de voiture. . Les deux mécanismes sont souvent associés par un phénomène de coup et de pied.

  • Perte de conscience initiale

Équivalent d'un KO, un ébranlement majeur du cerveau provoquera un étonnement cérébral, responsable de la perte de connaissance, et susceptible de déclencher des lésions cérébrales ou un hématome. En général, plus le retour à la conscience est rapide, plus les chances d'un retour à la normale sans séquelles sont grandes. En revanche, une perte de connaissance profonde et durable est plus préoccupante et peut correspondre à l'existence de lésions cérébrales. Cependant, un retour rapide à la normale n'est pas suffisant pour écarter formellement l'existence d'une lésion cérébrale. Par conséquent, toute perte de connaissance initiale dans le cadre d'un traumatisme doit être considérée comme un signe de gravité, jusqu'à preuve du contraire, et conduire à une surveillance clinique étroite, même en l'absence de lésion cérébrale visible chez le patient. TDM ou IRM. Mais attention, l'absence de perte de connaissance initiale ne peut pas non plus être considérée comme la marque d'un CT bénin. En effet, selon une vaste étude, cette perte de connaissance initiale peut être absente dans 50 à 66% des cas où le scanner trouve une lésion intracrânienne.

  • Fracture du crâne

La gravité d'un traumatisme crânien ne dépend pas seulement de l'existence ou non d'une fracture du crâne. En clair, une fracture visible à la radiographie ne doit pas être le seul paramètre de gravité d'un traumatisme crânien, c'est pourquoi elle n'est pas réalisée systématiquement. En effet, si la fracture du crâne montre un traumatisme sévère, suffisant pour casser l'os, elle ne nécessite en elle-même aucun traitement particulier autre que des antalgiques pour calmer la douleur. On peut donc souffrir d'une fracture du crâne sans aucune lésion cérébrale associée ni hématome. On peut aussi souffrir d'un hématome intracrânien grave, et ce, en l'absence de fracture du crâne. Certains considèrent même que la fracture correspond à la dissipation de l'onde de choc qui va s'estomper en surface au lieu de s'étendre en profondeur dans le cerveau, protégeant ainsi les structures cérébrales sous-jacentes, comme la coque. d'un œuf. Cependant, l'observation d'un trait de fracture, notamment au niveau temporal, doit inciter à la prudence en raison d'un risque accru de développer un hématome extra-dural (risque multiplié par 25).

Plusieurs types de lésions

  • Hématomes extracérébraux

Situés entre la face interne du crâne et la surface du cerveau, ces hématomes extra-cérébraux correspondent à des prélèvements sanguins le plus souvent liés à la déchirure des fins vaisseaux veineux irriguant les trois membranes enveloppant le cerveau (les méninges) qui se situent juste sous l'os du crâne. Des phénomènes d'accélération-décélération peuvent provoquer ces déchirures. Ces trois méninges constituent une protection cérébrale insuffisante en cas de traumatisme important.

En pratique, on distingue :

· Le hématomes dits « sous-duraux », située entre deux méninges (l'arachnoïde et la dure-mère, la plus externe). Lié à une déchirure veineuse ou aux conséquences d'une contusion cérébrale, l'hématome sous-dural peut survenir immédiatement après le traumatisme crânien (coma immédiat) ou plus tard. La chirurgie est indispensable dans la majorité des cas lorsqu'il existe un risque de compression du cerveau. Elle consiste à évacuer l'hématome.

· Le hématomes extra-duraux, situé entre la surface interne de l'os du crâne et la dure-mère. Les hématomes extra-duraux particulièrement temporaux sont liés à l'existence d'une lésion de l'artère méningée moyenne. A quelques exceptions près (hématome extra-dural de très petit volume et bien toléré par le patient), ce type d'hématome nécessite une intervention d'urgence (trépanation) destinée à évacuer cette collection de sang qui menace également de comprimer le cerveau.

  • Lésions intracérébrales

 

Elles comprennent plusieurs types d'atteintes, locales ou diffuses, qui peuvent être associées et qui font toute la difficulté du pronostic. Chaque traumatisme crânien est spécifique.

Un traumatisme crânien peut donc s'accompagner en une fraction de seconde de :

·       Ecchymoses à la surface du cerveau. Elles correspondent à des lésions résultant du contact de la surface du cerveau avec la face interne de l'os du crâne, malgré les méninges. Les contusions affectent l'avant du cerveau ainsi que le dos (choc de retour) et la zone temporale. Un hématome, une nécrose au site de saignement, un œdème ou de petites hémorragies à la surface du cerveau sont possibles.

·       Dommages aux neurones ou dommages axonaux. En effet, les deux couches bien distinctes constituant le cerveau et appelées substances blanches (au centre) et grises (couvrant la substance blanche à l'extérieur), n'ont pas la même densité et donc, une inertie différente. Lors d'un impact, la zone de séparation des deux couches va être étirée ou cisaillée, provoquant des dommages aux neurones qui la traversent.

Ou reporté après plusieurs minutes ou heures, par :

·       Vous faites de l'odème ou de l'hypertension, autrement dit une accumulation d'eau qui va augmenter la pression à l'intérieur du cerveau et ce, autour de la lésion dans les heures suivant l'accident, avec le risque de développer une hypertension intracrânienne et de refouler la masse du cerveau du côté opposé (donc appelé syndrome d'« engagement »).

·       Ischémie, très redoutée, autrement dit une diminution de l'oxygène dans le tissu cérébral liée à une diminution de la vascularisation, suite à l'accident ou au développement d'un œdème compressif. Une cascade de réactions biochimiques peut conduire à la mort cellulaire des neurones impliqués.

·       Hémorragies intracérébrales (hématomes)

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